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locc23246 - Traduction en vers des Bucoliques de Virgile précédé de Variations sur les Bucoliques VALERY, PAUL

Traduction en vers des Bucoliques de Virgile précédé de Variations sur les Bucoliques
 VALERY, PAUL
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Auteur : VALERY, PAUL
Editeur : Gallimard 5, rue Sébastien-Bottin, Paris VIIe
Etat du livre : Livre ancien en très bon état de conservation, exemplaire à toutes marges
Langue : français
Caractéristiques : Paris, 1956, broché, in-12 de 158 pp.
Poids : 220 g.

Commentaire


Exemplaire bien complet du feuillet d'erratum.

[Le texte de la présente édition est conforme à l'édition originale publiée en 1953 par la Société de Bibliophiles Scripta et Picta, avec des lithographies originales en couleur de Jacques Villon.]

Table :

Introduction (p.9).
Variations sur les Bucoliques (p.15).
Première Bucolique. Tityre. Virgile expulsé de sa terre par un Centurion - La Rome impériale. (p.41).
Deuxième Bucolique. Alexis. Le bel Alexis - La propriété de Virgile sur les bords du Mincio. (p.51).
Troisième Bucolique. Palémon. Les Enjeux. Orphée - Les Dieux de l'Olympe. (p.59). Quatrième Bucolique. Pollion. La Mère et l'Enfant. La Sibylle de Cumes - L'Age d'Or. (p.75).
Cinquième Bucolique. Daphnis. La Mort de Daphnis - Pastorale. (p.83).
Sixième Bucolique. Silène. Silène, Pasiphaé et le Taureau blanc - Création du Monde. (p.95).
Septième Bucolique. Mélibée. Pastorale - Pastorale. (p.105).
Huitième Bucolique. Pharmaceutria. Pastorale - Incantations. (p.115).
Neuvième Bucolique. Moeris. Moeris et Lycidas attendent Virgile - Mantoue. (p.127).
Dixième Bucolique. Gallus. Lycoris et Gallus - Lycoris à l'Armée du Rhin. (p.137). Variantes. (p.145). " Il m'écrivit ensuite : " J'ai réfléchi à la question de composition d'une préface pour votre édition des Bucoliques. Je ne vous dis pas encore tout à fait oui, mais je ne vous dis pas non. Il faut que je mesure mes forces et surtout mon temps qui est, actuellement, chargé à éclater. J'ai mon cours à improviser de semaine en semaine et j'ai maint engagement littéraire à remplir. Mais, je pense que tout ceci sera éliminé dans trois mois et alors pourrai-je sans doute m'en prendre à ce flatteur de Virgile ! " J'attendis patiemment. Quelques mois plus tard, je reçus la préface intitulée : Variations sur les Bucoliques. Elle m'était dédicacée Valéry y avait joint une petite lettre ainsi conçue : " Voici le papier. Il est ce qu'il est. Si vous pouviez m'en faire une copie, j'en serais content, mon double au carbone est illisible, car les carbones ne valent plus rien, entre autres choses, et je n'ai personne pour me taper un double en ce fichu moment. " J'espérais une dizaine de pages, il en écrivit vingt-deux. Cette précieuse préface peut être considérée comme le testament poétique de Valéry. A Roudinesco. " (Introduction par A. Roudinesco)

(L'ouvrage est dédié : " A mon cher docteur A. Roudinesco, souvenir d'une collaboration affectueuse et parfois médicale. Le 20 août 1944.) " Il m'a été demandé par un de mes amis, au nom de quelques personnes qui veulent en faire un beau livre, de traduire les Bucoliques à ma façon; mais, soucieuses d'une symétrie qui rendit sensible au regard leur dessein de composer des pages d'une noble et solide ordonnance, elles ont pensé qu'il convenait que le latin et le français se correspondissent ligne pour ligne, et elles m'ont proposé le problème de cette égalité d'apparence et de nombre. * La langue latine est, en général, plus dense que la nôtre. Elle n'use pas d'articles; elle fait l'économie des auxiliaires (du moins à l'époque classique); elle est avare de prépositions; elle peut dire les mêmes choses en moins de mots, elle dispose d'ailleurs des arrangements de ceux-ci avec une liberté qui nous est presque entièrement refusée, et qui fait notre envie. Cette latitude est des plus favorables à la poésie, qui est un art de contraindre continûment le langage à intéresser immédiatement l'oreille (et par celle-ci tout ce que les sons peuvent exciter par eux-mêmes) au moins autant qu'il ne fait l'esprit. Un vers est à la fois une suite de syllabes et une combinaison de mots; et comme cette combinaison doit se composer en un sens probable, ainsi la suite de syllabes doit se composer en une sorte de figure pour l'ouïe, qui s'imposât, avec une nécessité particulière et comme insolite, à la diction et à la mémoire, du même coup. Le poète a donc à satisfaire constamment à deux exigences indépendantes, de même que le peintre doit offrir à l'oeil pur une harmonie, mais à l'entendement, une ressemblance de choses ou d'êtres. Il est clair que la liberté de l'ordre des mots dans la phrase, à laquelle le français est singulièrement opposé, est essentielle au jeu de la versification. Le poète français fait ce qu'il peut dans les liens très étroits de notre syntaxe; le poète latin, dans la sienne si large, à peu près ce qu'il veut. " (Paul Valéry, Variations sur les Bucoliques, p.19-20) "

Mais le triste Gallus : Bons chanteurs d'Arcadie, / Dit-il, vous chanterez mon sort à vos montagnes : / Si votre flûte, un jour, chanta ma passion, / Combien paisiblement reposeront mes os ! / Oh, que ne suis-je l'un quelconque d'entre vous, / Conducteur de troupeau, vendangeur de raisin... / Que j'eusse aimé Phyllis, Amyntas ou tout autre, / (Amyntas est bien noir, mais qu'importe après tout ? / La violette est noire, et noire aussi l'airelle) / Quelqu'un sous la saulaie eût partagé ma couche. / Phyllis m'aurait fleuri, Amyntas célébré. / " O, je consumerais avec toi, Lycoris, / Ici, l'éternité, sur la mousse, à la fraîche... / Mais une folle amour à présent te retient / Si loin de ta patrie, au milieu des batailles, / Offerte à tous les traits qu'échangent les deux camps ! / Toute seule et sans moi (que ne puis-je en douter ?) / Tu connais les rigueurs des grands froids sur le Rhin ! / Ah! que la glace aiguë épargne tes pieds tendres! / Je m'en irai jouer, pâtre sicilien, / Sur ma flûte des airs de style chalcidique. " (Paul Valéry, Traduction en vers des Bucoliques de Virgile précédé de Variations sur les Bucoliques, p.141) "

C'est à la demande d'un de ses amis que Paul Valéry, en 1944, entreprit cette traduction, qui demeure fidèle au texte latin tout en étant une véritable récréation valérienne. Il semble que le génie de Virgile ait attendu celui de Valéry pour trouver en France sa plus élégante expression.
Les Bucoliques sont précédées d'une importante étude de Valéry, consacrée à l'art du traducteur, à Virgile et à la versification en général. Ces Variations sur les Bucoliques, rédigées quelques semaines avant la mort du poète, peuvent être considérées comme son testament poétique. " (Source : Gallimard)

[nouvelle édition]

1/35 exemplaires sur vélin de Hollande van Gelder, numérotés de I à XXXV, tiré pour les membres de la Société Scripta et Picta, plus petit tirage en grand papier

[Achevé d'imprimer par l'Imprimerie Floch Mayenne (3272) le 10 février 1956 N° d'éd. : 5.126 : Dép. lég. : 1er trim.1956 Imprimé en France]
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