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bpv_158448 - MACRIN Tétradrachme syro-phénicien

MACRIN Tétradrachme syro-phénicien TTB
Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet (2014)
Prix : 150.00 €
Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date : 217-218
Nom de l'atelier/ville : Carrhae, Mésopotamie
Métal : billon
Diamètre : 25,5 mm
Axe des coins : 6 h.
Poids : 13,35 g.
Commentaires sur l'état de conservation :
Flan court et léger décentrement au revers qui laisse le début de la légende hors flan. Faible usure, beau portrait
Référence ouvrage :
Pedigree :
Cet exemplaire, qui provient de la trouvaille dite de Jordanie 1930, est le 0833_035 de la base TSP

Avers


Description avers : Tête radiée de Macrin à droite, vu de trois-quarts en arrière, un ruban de la couronne radiée descendant sur l’épaule, deux points sous le buste.
Légende avers : AUT K. M. OP. SE. MAKRINOS SE, (Autokratoros Kaisaros Markos Opellios Seuhros Makrinos Sebastos).
Traduction avers : (L’empereur césar Marc Opel Sévère Macrin auguste).

Revers


Description revers : Aigle debout à gauche, les ailes déployées, la tête et la queue tournées à droite, tenant dans son bec une couronne feuillée ; une étoile flamboyante dans le champ à gauche de la tête de l’aigle ; un croissant pointe en l’air entre les pattes, trois points à l’exergue.
Légende revers : DHMA[RC. EX] -UPATOS., (Dhmarrcikhs Eq Ousias Upatos).
Traduction revers : (Revêtu de la puissance tribunitienne consul).

Commentaire


Ce type a été scindé depuis la parution du Prieur et les exemplaires avec une étoile à huit rais bouletés dans le champ du revers sont maintenant classés sous la référence 833A.
Les émissions de Carrhae (également appelée Harran, d’un mot akkadien signifiant croisement, certainement de routes), sont importantes. La ville étant directement sur la ligne de front, le trésor militaire y avait besoin de fonds pour les troupes et la logistique.
Le plus intéressant de ces émissions est l’existence, tant pour Caracalla que pour Macrin, de deux séries distinctes dont l’interprétation est plus qu’intéressante car elle semble montrer que la ville était, de fait, dirigée et administrée par ses cultes principaux.
Les maigres renseignements disponibles indiquent un culte de Lunus, dieu mantique de la Lune mâle, qu’allait interroger Caracalla lorsqu’il fut assassiné. Les anciens suggèrent d’ailleurs que c’est la crainte de Macrin de voir ses complots dévoilés par le dieu qui précipitèrent le meurtre. Ce dieu, de son nom sémitique Sin, avait un temple de la plus haute antiquité dans la ville. Son nom est mentionné entre autres dans des traités de paix entre Mésopotamiens. Il fut pillé en 609 et restauré à trois reprises par les rois Salmanasar III, Assurbanipal et Nabonide et ne fut définitivement détruit qu’en 382 sur ordre de Théodose.
L’examen des symboles fait apparaître d’une part un bucrane de face entouré de deux points (ces deux points ne sont pas décoratifs, ils représentent deux étoiles, certainement celles du soir et du matin), d’autre part un croissant pointes en haut avec deux ou trois points en exergue, un astre rayonnant au-dessus de l’aile gauche de l’aigle.
Systématiquement, les frappes au bucrane sont liées à des effigies de l’empereur laurées alors que celles au croissant sont liées à des effigies radiées. C’est un cas où, Indiscutablement, lauré ou radié a un sens que l’on ne peut attribuer à une fantaisie du graveur car l’examen des deux séries montre bien que le même graveur a réalisé les deux.
On peut supposer, du peu que l’on sait des cultes locaux, que les séries au bucrane relèvent du culte de Malakbel, dont le symbole était un taureau et qui gouvernait les étoiles du soir et du matin.
La série au croissant serait celle de Lunus, ou Sin, qui est souvent représenté sur les bronzes avec un croissant de lune pointes en haut. Il serait lui aussi lié aux étoiles du soir et du matin mais aussi à un astre rayonnant (le Soleil ? Ceci pourrait expliquer, dans un système hiérogamique, le choix de la couronne radiée pour l’avers).
La seule chose dont nous sommes certains est que nous sommes en présence de deux cultes différents mais liés.
Si nous considérons comme valide l’hypothèse de la frappe de ces tétradrachmes de 215 / 217 comme une taxe au profit du trésor militaire, nous pouvons en déduire que les deux pouvoirs financiers de la ville étaient ces deux cultes, donc que la ville était administrée par des clergés.
Pour une intéressante histoire de la ville au travers des millénaires (Abraham y vécut !) voir http://www.livius.org/ha-hd/harran/harran.html .
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, soixante-et-un exemplaires sont maintenant répertoriés dont en musées Paris (2), Doura/Yale (2), British Museum, ANS (2), Oxford, Berne et Gaziantep.

Historique


MACRIN

(11/04/217-8/06/218)

Macrin naît en 164 à Cherchell en Maurétanie. Il n'est pas sénateur, mais chevalier, d'origine indigène (maure). Procurateur de la "res privata" (caisse privée de l'Empereur) de Caracalla, il devient ensuite préfet du Prétoire à partir de 212. Après l'assassinat de Caracalla le 8 avril 217, il est acclamé empereur le 11 avril. Il ne viendra jamais à Rome et reste à Antioche. Il fait diviniser Caracalla, mais exile Julia Domna, qui se laisse mourir. Il prend le titre de Severus pour rallier à lui les partisans de la famille sévérienne et donne le prænomen d'Antoninus à son fils, Diaduménien, promu césar. En essayant de se concilier tout le monde, il heurte l'armée qui regrette Caracalla. Des soldats cantonnés à Émèse proclament Élagabal le 16 mai 218. Vaincu en juin, Macrin s'enfuit. Apprenant la mort de Diaduménien, il tente de se suicider en se jetant de son char et est achevé par ses propres soldats.

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