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fme_702781 - LOUIS XIV LE GRAND OU LE ROI SOLEIL Médaille, Maximilien Titon (1632-1711), frappe moderne

LOUIS XIV LE GRAND OU LE ROI SOLEIL Médaille, Maximilien Titon (1632-1711), frappe moderne SUP
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Type : Médaille, Maximilien Titon (1632-1711), frappe moderne
Date : (1705)
Métal : bronze
Diamètre : 55,5 mm
Axe des coins : 12 h.
Graveur : ROUSSEL Jérôme (1663-1713)
Poids : 72,35 g.
Tranche : lisse
Poinçon : sans poinçon
Commentaires sur l'état de conservation :
Joli exemplaire à la patine marron présentant une petite usure sur certains hauts reliefs. Présence de quelques rayures dans les champs

Avers


Titulature avers : MAXIMILIANUS TITON - ARMIS CUDENIS PRAEF..
Description avers : Buste de Maximilien Titon à droite, signé : H. ROUSSEL F..

Revers


Titulature revers : IOVIS PARAT - ARMA TRIUMPHIS // À L’EXERGUE : M.DCC. V..
Description revers : Trophée d’armes entre deux divinités guerrières à l’antique.

Commentaire


Exemplaire sans poinçon, correspondant probablement à une frappe du début du XIXe siècle.
Maximilien Titon (1632-1711), est un financier et magistrat français. Seigneur d’Ognon, des Baronnies de Berre, Istres, Lançon et d’Eville, directeur général des manufactures et magasins royaux d'armes sous Louis XIV, secrétaire du Roi et de ses finances, conseiller au Parlement de Paris.
Il était le fils de Claude Titon (mort le 2 octobre 1638), maître brodeur et chef de fourrière de la Maison de la Reine, et de Geneviève Lemercier (veuve de Jean Michel). Débutant comme petit armurier à Paris, mais ayant fait de mauvaises affaires, il émigre en Provence. En 1664, il fait parvenir à Louis XIV un mémoire proposant l’organisation centralisée de la fabrication des armes portatives. En effet, la France continuait alors à acheter ses armes à l’étranger, notamment à Liège, à Utrecht ou Maastricht malgré la création de fonderies et arsenaux nationaux comme Charleville, ou Saint-Étienne. De nombreux petits ateliers indépendants travaillaient également pour la couronne, sous le contrôle d’ingénieurs. Afin de régulariser la production et d'assurer le stockage des armes, le roi fait alors de Titon, qui est très lié aux Le Tellier, un entrepreneur général.
Titon fait fabriquer les armes, gère les dépôts de Paris (à l’Arsenal), de Lille, Metz et Lyon qui fournissent aux capitaines les armes dont les compagnies ont besoin, suivant le tarif fixé par le ministre. Il se fait aider par deux commis : l’armurier Carrier à Saint-Étienne et le riche négociant Toussaint Fournier à la manufacture d'armes de Charleville. Disposant également d’un réseau de commissaires, Titon, peut mener à bien le passage du mousquet au fusil, dont 600 000 exemplaires sont fabriqués en 20 ans, ce qui représente un véritable tour de force, eu égard aux procédés de fabrication de l’époque. D’ailleurs, Titon ne bénéficie pas d’un véritable monopole : les capitaines peuvent s’adresser sur place à des particuliers travaillant à Besançon, à Dunkerque, à Perpignan, à Sedan. Ses commis reçoivent les commandes, sous-traitent avec les artisans locaux puis expédient les armes à Paris pour une seconde épreuve de vérification. Les armuriers recrutent des apprentis plus nombreux, et bientôt s’engagent à ne plus travailler que pour les commis de Titon. Pour suppléer au manque de main-d’œuvre de valeur, ils doivent faire venir de Liège des ouvriers spécialisés. Titon entreprend alors de faire bâtir une fabrique d’armes, à laquelle il fournit le combustible et le fer, importé du Luxembourg et de la Bourgogne, en réalisant un gros bénéfice estimé à 35 %. Vers 1690, c’est un véritable village industriel, Nouzon, qui est élevé près de Charleville. Toutefois, au cours de la guerre de Succession d’Espagne, Titon connaît de graves difficultés financières. Il fait faillite mais n’en continuera pas moins à fournir à l’armée des armes individuelles, et son petit-fils, Louis Maximilien Titon de Villegenon, continuera son œuvre, mais avec moins de succès.
Titon fut l'initiateur du musée militaire des Invalides.
Anobli dès 1672, Titon est très tôt à la tête d’une grosse fortune qui lui permet de se porter acquéreur de la principauté de Martigues et la baronnie de Berre mais surtout de se confectionner une belle collection de peintures entreposée dans sa demeure construite en 1673, rue de Montreuil à Paris : la fameuse « Folie Titon » . La décoration de ce magnifique hôtel, connu également sous le nom de « Titonville », fut réalisée par Charles de La Fosse, Jean Jouvenet, Jean-Baptiste Blain de Fontenay et Charles Poërson. Dans la galerie principale, des scènes de batailles étaient présentées avec des bustes et deux globes du vénitien Vicento Maria Coronelli. Si Titon aimait la sculpture ancienne et possédait une réplique du Laocoon, sa collection était néanmoins dominée par la peinture2. On y trouvait l’Adoration des mages de Nicolas Colombel (1704, New Orléans, museum of arts) et Le portement de croix de Bon Boullogne (anciennement dans la Galerie Heim à Londres). Il est donc tout naturel qu’il se soit adressé au jeune Rigaud, peut-être même conseillé dans ce choix par Le Brun. Quant aux liens entre Titon et Pierre Drevet, ils sont attestés par la signature du modèle au contrat de mariage du graveur en 1696.

Historique


LOUIS XIV LE GRAND OU LE ROI SOLEIL

(14/05/1643-01/09/1715)

Le règne de Louis XIV est le plus long et le plus glorieux de l'histoire de France. Fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, né le 5 septembre 1638, le troisième roi Bourbon monta sur le trône en 1643 et y demeura pendant soixante-treize années. Il mourut le 1er septembre 1715, âgé de soixante-dix-sept ans. Entre 1643 et 1661, sous la régence d'Anne d'Autriche et le ministère du cardinal Mazarin, l'absolutisme se construit dans le combat : lutte intérieure contre la Fronde, lutte extérieure contre l'Espagne. Le règne personnel de Louis XIV commence en 1661, lorsque le jeune roi décida de " gouverner par lui-même ". La monarchie absolue atteint alors son apogée, le roi étant entouré d'une équipe de ministres exceptionnels : Le Tellier, Louvois, Colbert, Seignelay. Cette période faste prend fin au cours des années 1680, avec les premiers revers, la révocation de l'édit de Nantes (1685), la fin des grands succès extérieurs et la disparition progressive de l'entourage des premières années (Colbert meurt en 1683, Le Tellier en 1685, Seignelay en 1690, Louvois en 1691). La troisième et dernière partie du règne, entre 1685 et 1715, est plus difficile. Le roi vieillissant ne retrouve pas de semblables collaborateurs. Glorieux, ce règne fut d'abord un règne guerrier. Jamais la France ne connut autant de guerres : guerre de Trente Ans, achevée avec l'Empire en 1648, avec l'Espagne seulement en 1659, guerre de Dévolution (1667-1668), guerre de Hollande (1672-1678), guerre avec l'Espagne (1684), guerre de la ligue d'Augsbourg (1688-1697), guerre de Succession d'Espagne (1701-1713). Jamais elle ne connut plus de victoires et plus de conquêtes : en 1648, les traités de Westphalie lui donnaient l'Alsace, en 1659, la paix des Pyrénées l'Artois et le Roussillon ; en 1668, par la paix d'Aix-la-Chapelle, elle gagnait la Flandre ; en 1678, par le traité de Nimègue, la Franche-Comté. En 1681, le roi annexait Strasbourg. Les décennies suivantes furent moins heureuses : en 1697 (traité de Ryswick), la France céda Luxembourg ; en 1713 et 1714 (traités d'Utrecht et de Rastadt), elle abandonna l'Acadie, prélude à la perte de l'Amérique, cinquante ans plus tard. Le règne de Louis XIV correspond donc assez exactement à l'âge de la prépondérance française en Europe : la France a supplanté l'Espagne ; elle sera bientôt supplantée par l'Angleterre, qui détient l'empire des mers et les étendues du Nouveau Monde. À la gloire du roi victorieux et conquérant s'ajoute la gloire du roi administrateur, législateur, protecteur des arts et des lettres. Louis XIV et ses ministres ont donné sa perfection à la construction monarchique : la législation est réformée, la noblesse soumise, les provinces domptées, l'hérésie renversée, artistes et écrivains se mettent au service du pouvoir royal. Lex una sub uno sole : " une seule loi sous un seul soleil " : tout doit tourner autour de l'astre-maître. L'Europe entière ressent l'attraction et le prestige de Versailles. La réalité est sans doute moins brillante que ce programme flatteur : l'administration royale demeure trop peu nombreuse pour encadrer réellement le royaume le plus vaste et le plus peuplé de l'Europe ; les particularismes résistent ; les Protestants partent enrichir les ennemis de la France. Il n'en reste pas moins que c'est l'image du roi de gloire qui s'est imposée dans les mémoires, telle que Louis XIV l'avait décidée et voulue. Là réside le vrai triomphe de ce prince : pour la France et pour l'Europe, pour le siècle suivant et pour les siècles à venir, pour les contemporains comme pour la postérité, il fut et demeure le roi par excellence. Monnaies et médailles, qui nous restituent le profil jupitérien du grand monarque, participent de cette volonté et de cette réussite. Louis XIV leur porta une attention particulière : le Grand Siècle est aussi un grand siècle de la numismatique.

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