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locc23245 - Une Vieille Maîtresse Barbey d'Aurevilly, Jules

Une Vieille Maîtresse Barbey d Aurevilly, Jules
260.00 €
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Auteur : Barbey d'Aurevilly, Jules
Editeur : Librairie Alphonse Lemerre 23-33, Passage Choiseul, 23-33
Etat du livre : Livre ancien en très bon état de conservation, exemplaire à toutes marges
Langue : français
Caractéristiques : Paris, 1926, broché, couverture crème rempliée, in-8 de 438 pp.
Poids : 710 g.

Commentaire


Édition illustrée d'un portrait gravé à l'eau-forte par Rajon et 10 eaux-fortes, dessinées et gravées par Félix Buhot avec deux états, l'un en noir et l'autre en bistre. Exemplaire à toutes marges.

" Ce premier grand roman de Barbey, sur une vieille maîtresse délaissée par un dandy, est pourvu d'une préface datée du 1er octobre 1865 qui pose le problème du " roman catholique ".

Félix Buhot (Valognes, 1847 - Paris, 1898), aquarelliste, graveur et peintre, illustra fréquemment les oeuvres de Barbey, tous deux étant originaires de la Manche. Il fut le grand rénovateur de l'eau-forte au XIXè siècle. "

Table. :

Première Partie.

Dédicace (p.1).

Préface de la nouvelle édition (p.3).
I. Un thé de douairières (p.13).
II. I promessi sposi (p.25).
III. Un ancien cavalier servant (p.42).
IV. Une maîtresse-sérail (p.49).
V. Les adieux (p.60).
VI. La curiosité d'une grand'mère (p.69).
VII. Une variété dans l'amour (p.85).
VIII. Sang pour sang (p.118).
IX. L'égoïsme à deux (p.134).
X. Les noeuds incessamment refaits (p.154). XI. Le mariage (p.171).

Deuxième Partie.

I. La comtesse d'Artelles au vicomte de Prosny (p.189).
II. On guérit de la peur (p.199).
III. Un nid d'Alcyon (p.211).
IV. Courrier par courrier (p.221).
V. Dans l'embrasure d'une fenêtre (p.237).
VI. La providence qui s'en va (p.250).
VII. Le Criard (p.260).
VIII. Le diable est déchaîné (p.270).
IX. La robe rouge (p.282).
X. Deux espèces de coins de feu (p.297).
XI. La blanche Caroline (p.307). XII. La Fetfa d'une sultane longtemps favorite (p.314). XIII. L'Infidélité de la fidélité (p.329).
XIV. Dénouement pour l'une (p.352).
XV. Le Tombeau du Diable (p.360).
XVI. Pour l'autre il n'y a pas de dénouement (p.371).
XVII. La sincérité inutile (p.382).
XVIII. L'opinion de deux sociétés (p.409).

Préface de la nouvelle édition. " Le Roman que voici fut publié en 1851 pour la première fois. A cette époque, l'auteur n'était pas entré dans cette voie de convictions et d'idées auxquelles il a donné sa vie. Il n'avait jamais été un ennemi de l'Église. Il l'avait, au contraire, toujours admirée et réputée comme la plus belle et la plus grande chose qu'il y ait, même humainement, sur la terre. Mais, chrétien par le baptême et par le respect, il ne l'était pas de foi et de pratique, comme il l'est devenu, grâce à Dieu. Et comme il n'a pas simplement ôté son esprit des systèmes auxquels il l'avait, en passant, accroché, mais que, dans la mesure de son action et de sa force, il a combattu la philosophie et qu'il la combattra tant qu'il aura souffle, les Libres Penseurs, avec cette loyauté et cette largeur de tête qu'on leur connaît, n'ont pas manqué d'opposer à son catholicisme d'une date récente un Roman d'ancienne date, qui ose bien s'appeler Une Vieille Maîtresse, et dont le but a été de montrer non seulement les ivresses de la passion, mais ses esclavages. Eh bien ! c'est cette opposition entre un livre pareil et sa foi que l'auteur d'Une Vieille Maîtresse entend repousser aujourd'hui. Il n'admet nullement, quoiqu'il plaise aux Libres Penseurs de le dire, que son livre, dont il accepte la responsabilité puisqu'il le réédite, soit véritablement une inconséquence aux doctrines qui sont à ses yeux la vérité même. A l'exception d'un détail libertin dont il se reconnaît coupable, détail de trois lignes, et qu'il a supprimé dans l'édition qu'il offre aujourd'hui au public, Une Vieille Maîtresse, quand il l'écrivit, méritait d'être rangée dans la catégorie de toutes les compositions de littérature et d'art qui ont pour objet de représenter la passion, sans laquelle il n'y aurait ni art, ni littérature, ni vie morale, car l'excès de la passion, c'est l'abus de notre liberté. L'auteur d' Une Vieille Maîtresse n'était donc alors, comme il n'est encore aujourd'hui, qu'un romancier qui a peint la passion telle qu'elle est et telle qu'il l'a vue, mais qui, en la peignant, à toute page de son livre l'a condamnée. Il n'a prêché ni avec elle ni pour elle. Comme les romanciers de la Libre Pensée, il n'a pas fait de la passion et de ses jouissances le droit de l'homme et de la femme et la religion de l'avenir. Il l'a exprimée, il est vrai, le plus énergiquement qu'il a pu, mais est-ce de cela qu'on lui fait un reproche ?... Est-ce de l'ardeur de sa couleur comme peintre qu'il doit catholiquement s'accuser ?... En d'autres termes, la question posée contre lui à propos d' Une Vieille Maîtresse n'est-elle pas beaucoup plus haute et plus générale que l'intérêt d'un livre dont on ne parlait pas tout le temps qu'on manquait de motif pour le jeter à la tête de son auteur ? Et cette question n'est-elle pas, en effet, celle du roman lui-même, auquel les ennemis du Catholicisme nous défendent, à nous, Catholiques, de toucher ? " (J. Barbey d'Aurevilly, Une Vieille Maîtresse, Préface de la nouvelle édition)

" A M. le Vicomte Joseph d'Izarn-Fréissinet. Voici, Vicomte, cette Vieille Maîtresse que je vous ai dédiée quand elle n'était encore, comme l'opéra de Gluck, dans Hoffmann, qu'un cahier de papier blanc. Elle est restée longtemps inachevée sous votre regard bienveillant et curieux. Hélas ! en tout les premiers moments sont si beaux qu'on a peut-être tort d'achever les livres qu'on commence. Le mien, qui s'est trouvé fini par je ne sais quelle inexplicable persévérance, prend votre nom pour son étoile. Qu'il vous plaise, à vous, esprit difficile, éprouvé, sybarite de l'intelligence, et pour moi tout sera dit; mais vous plaira-t-il ? J'ai l'inquiétude des ambitieux et des coquettes. Vous qui êtes profond - sans y tenir - comme si vous n'étiez pas brillant, et brillant comme si vous n'étiez pas profond, - sans avoir l'air d'y tenir davantage, - trouverez-vous un peu de peinture vraie et d'observation réelle dans ce livre que je vous dédie ? Trouverez-vous que ce sont là des portraits qui marchent et que j'ai un peu éclairé, à ma manière, ces obscurs replis entortillés et redoublés de l'âme humaine, que tous les penseurs du monde déroulent et détirent, chacun de son côté, et qui se rétractent tant sous leurs efforts ?... Jugez-en. Mon succès sera surtout la faveur de votre opinion. Je ne rêve plus grand'chose maintenant, même la gloire. J'ai trop perdu de plomb à tirer les hirondelle sur les rivières pour bien viser ce bel Oiseau bleu moqueur, couleur du temps, qui ne vient à nous promptement que dans les contes. Je l'y ai laissé. Je troquerais toutes les plumes de ses ailes pour votre seule approbation. Je la choisirais entre toutes les autres, en me rappelant l'épigramme de Goethe : " Que le sable reste le sable, mais la pierre précieuse est à moi ! " (Jules A. Barbey d'Aurevilly, Une Vieille Maîtresse, A M. le Vicomte Joseph d'Izarn-Fréissinet)

" VI. La curiosité d'une grand'mère. De tous les bonheurs qui se payent, le plus joli, le plus gracieux et le plus pur, - mais aussi l'un des plus chers, - c'est le bonheur qui précède le mariage, - qui le précède seulement de quelques jours. C'est vraiment délicieux; rien n'y manque, - pas même cette ombre de mélancolie qui veloute le bonheur, comme certain duvet veloute les pêches, quand on se retourne vers sa vie de garçon, du milieu des bijoux et des bracelets qu'on achète, anneaux symboliques, emprises pour deux ! Chaque matin, on envoie pour soixante francs - ou davantage, selon la saison - des plus belles fleurs à sa promise, qui les effeuille en rêvant tendrement aux dentelles de sa corbeille; dernier rayon de chevalerie, mourant sur des fleurs qui vont mourir ! dernier hommage que les hommes égoïstes offrent encore à la femme qu'ils aiment, - ou qu'ils n'aiment pas, - mais qu'ils épousent ! Ce culte pieux rendu à la jeune vierge qui va devenir une madone, M. de Marigny, l'un des beaux ce ce temps, le pratiquait avec une ferveur d'amabilité d'autant plus grande qu'elle prenait sa source dans un amour vrai. Ce que tant d'hommes froids font par bon goût, par orgueil ou par un sentiment supérieur d'élégance, il le faisait, lui, pour toutes ces raisons et pour une autre qui est la meilleure, la raison des coeurs bien épris. En dehors de l'amour, il eût été, au point de vue du monde et de ses appréciations, le plus charmant des fiancés, mais il aimait... et cet amour donnait aux moindres détails une valeur infinie, et transfigurait les bagatelles. Son sentiment, frémissant et contenu par ces barrières de cheveux que l'on appelle les convenances, jetait sur toutes choses l'écume brillante de ses ardeurs dévorées, de ses docilités douloureuses. Il attestait sa force par la souplesse de son obéissance, et ne pouvant se parler dans les bras, il se parlait aux pieds et il s'inventait des langages pour remplacer cette grande langue qui lui manquait encore et dont il ne devait prononcer les mots trop brûlants que dans quelques jours. Aussi, à tout moment, Ryno de Marigny entourait-il Hermangarde de ces mille délicates attentions qui traduisent l'idée fixe autour d'une femme en ravissantes et légères arabesques, qui la chiffrent sous chaque regard et sous chaque pas, et il mêlait tellement son âme à ces soins officiels et obligés pour tout homme du monde, et qui sont si souvent les truchements d'un coeur qu'on n'a pas, qu'on y sentait comme un avant-goût des caresses. Les petits soins sont les grands pour les femmes. Sachant mieux que les hommes jouer avec leurs sentiments les plus sérieux sans les diminuer, elles sont en général très sensibles à l'expression d'un sentiment plein de vigueur et de fougue qui ajoute à sa magie celle de la légèreté et de la grâce. Cela était vrai surtout pour la marquise de Flers. Née sous Louis XV, le Bien-Aimé, elle était plus femme qu'une autre femme, et elle admirait bien plus qu'Hermangarde, trop enivrée pour rien discerner, les ressources de cet amour toujours éloquent dans ses façons multiples de s'exprimer et qui, Protée changeant et présent, avait l'art des métamorphoses. " (Jules Barbey d'Aurevilly, Une Vieille Maîtresse, p.69-70)

[Édition de luxe tirée à 290 ex., savoir : 250 pur fil Lafuma (175 fr.) ; 20 H. (252 fr.) ; 10 C. (364 fr.) et 10 J. (448 fr.). Chaque ex. contient deux suite des eaux-fortes, en noir et en sanguine (Talvart et Place)]

1/250 exemplaires sur papier vergé Lafuma. Tous ces exemplaires sont numérotés et paraphés par l'Éditeur. Celui-ci est hors commerce, tiré sur papier vergé Lafuma, avec mention manuscrite de l'éditeur " offert à Monsieur […] ", le nom a été effacé.

[Achevé d'imprimer le vingt-trois novembre mil neuf cent vingt-cinq Imprimerie Alphonse Lemerre 6, rue des Bergers, 6 Paris - 6426]
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