v38_1679 - NOVUS VICUS - NEUVY-EN-CHAMPAGNE (Sarthe) Triens fourré, monétaire TIA (...)

Au droit, la légende est à peine visible autour de cette petite tête casquée. Sans le revers, aucune attribution précise ne serait possible. Bien que fourrée, cette monnaie présente une très belle épigraphie NOVO VICOS complètement lisible au revers. Cette indication permet de rapprocher ce triens des monnaies attribuées à Neuvy-en-Champagne (grâce au travail du Vte de Ponton d’Amécourt) alors même que ce type de revers avec la croix à huit branches n’est pas représentée pour cet atelier (?).
NOVO VICOS pourrait correspondre à deux ateliers différents ; Neuvy (NOVVM VICVS) ou Noyen-sur-Sarthe (NOVIOMVM), tous deux dans la Sarthe !
Les monnaies avec la légende NOVOVICO sont plutôt attribuées à Neuvy. Ponton d’Amécourt signalait qu’il “existe en Touraine sur les confins du Maine, un bourg appelé Neuvy-le-Roi, ancien chef-lieu d’une viguerie. Avant d’avoir entrepris la recherche des monnaies cénomanes j’avais, sans hésitation, attribué à cette localité, les monnaies que je viens de décrire, en constatant que leur style les rattachait au Maine. Aujourd’hui je les restitue au Neuvy cénoman dont je ne connaissais pas l’existence quand j’ai fait ma recherche des monnaies de Touraine. Non seulement j’y suis autorisé par l’ancienneté du lieu en même temps que contraint par le style de la monnaie, mais encore la rédaction de la légende m’en fait une loi ; en effet le Neuvy de Touraine est appelé par Grégoire de Tours Novicensis vicus, ce qui prouve que le nom primitif était dès le IVe siècle contracté en Novicus. (...) Au contraire tous les textes relatifs au Neuvy cénoman, avant comme après l’époque où fut frappée la monnaie, portent la forme pure Novus vicus exactement comme les légendes des monnaies (...)”. Cf. Recherche des monnaies mérovingiennes du Cenomanicum, Ponton d’Amécourt, 1883, pages 170-171.