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lM75 - Le monnayage de l'atelier de Lyon, supplément II (43 av. J.-C. - 413 ap. J.-C.) - Numismatique Romaine XXI AMANDRY Michel, ESTIOT Sylviane, GAUTIER Georges

Le monnayage de l atelier de Lyon, supplément II (43 av. J.-C. - 413 ap. J.-C.) - Numismatique Romaine XXI AMANDRY Michel, ESTIOT Sylviane, GAUTIER Georges
Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet
Prix : 77.00 €
Auteur : AMANDRY Michel, ESTIOT Sylviane, GAUTIER Georges
Editeur : Editions Numismatique Romaine
Langue : français
Caractéristiques : Wetteren 2003, 21x28, broché, 168 pages + 41 planches, tables alphébétique et index des légendes
Poids : 1030 g.

Commentaire


Pour la première fois, la production d’un atelier monétaire romain est étudiée dans son ensemble avec une illustration considérable. Dans chaque volume, le monnayage lyonnais est situé dans son cadre historique et ses relations avec la politique monétaire impériale tout en insistant sur ses problèmes techniques et son symbolisme particulier.
L’importance de la documentation et de la bibliographie font de ce corpus un instrument de travail indispensable pour ceux qui s’intéressent à la Rome impériale..

Article


Michel Amandry, Sylviane Estiot et Georges Gautier, Le monnayage de l'atelier de Lyon (43 av. J.-C. - 413 apr. J.-C.), Supplément II avec la collaboration de Jean-Noël Barrandon, Paul-André Besombes, Jérôme Mairat et François Planet, NR. XXI, Wetteren 2003, 168 pages, 41 planches d'une qualité irréprochable. Prix : 87 euros en version reliée ou 77 euros en version brochée. Disponible chez l'éditeur Éditions NR, Librairie Chevau-Légers, 36, rue Vivienne, 75002 Paris, sur internet http://www.cgb.fr/librairie/index.html ou chez les bons libraires.


Quatorze ans après le premier supplément et un peu plus de trente ans après la publication du premier volume du Docteur Pierre Bastien, la " saga lyonnaise ", comprend avec ce second tome de supplément, dix volumes.

Avec ce chef d'orchestre incomparable qu'est le Docteur Bastien qui vient de fêter ses quatre-vingt-onze ans, nous avons l'aboutissement d'une œuvre.

Un supplément est souvent un ouvrage mineur par rapport aux " opus " qui constituent la force du corps de l'œuvre. Ici, il n'en est rien.
Si le premier supplément constituait les compléments des huit premiers volumes, ce dixième volume de la série lyonnaise, le vingt-et-unième de la collection Numismatique Romaine est un ouvrage à part entière, indispensable complément et couronnement de la série, " la cerise sur le gâteau ". Il est encore temps de se procurer les neuf premiers volumes toujours disponibles, grâce aux réimpressions des tomes épuisés.
Lyon est actuellement le seul atelier qui ait fait l'objet d'une étude aussi considérable, vaste et complète. Espérons que dans les années à venir, voire les décennies, des chercheurs se consacreront au même travail pour les autres ateliers de l'Empire, travail de titan que le Docteur Bastien n'avait pas hésité à entreprendre, relayé aujourd'hui par une équipe de chercheurs qui continuent le travail commencé et jamais terminé. Il ne faut pas s'y tromper, les auteurs l'affirment dès l'introduction (p.9), un troisième supplément est déjà sur le métier !

Le classement et le découpage de ce Supplément II suivent le plan des huit précédents ouvrages publiés entre 1972 et 2000. Ceux-ci couvrent les périodes comprises entre la fondation de Lugdunum et le début du monnayage en 43 avant J.-C. jusqu'à la mort de Jovin en 413, marquant la fin des fabrications pour l'atelier lyonnais.

Pour la période comprise entre l'ouverture de l'atelier en 43 avant J.-C. et la fin du règne de Caligula (41 après J.-C.), peu de découvertes révolutionnaires, mais de nombreuses modifications typologiques et chronologiques. La chronologie des " dupondii " aux doubles effigies de Jules César et d'Octave sont remontées chronologiquement à 37 pour la première série quand Agrippa se trouvait en Gaule et la deuxième émission en 36 avant J.-C., après la victoire de Nauloque (Giard 5-7), Supplément II, p. 11-15.
La grande nouveauté pour le monnayage d'Auguste, c'est l'abaissement de la chronologie pour les émissions à l'autel de Lyon : située initialement entre 10 et 7 avant J.-C., la datation doit être maintenant placée entre 7 et 3 avant J.-C. pour la première émission. Les auteurs ont d'autre part déterminé que l'atelier avait fonctionné avec deux officines pendant cette période, (Supplément II, p. 15-18). Quatre variétés seulement ont été ajoutées au catalogue (Supplément II, p. 18). Pour les règnes de Tibère et de Caligula, quelques pièces sont venues infirmer le classement établi par J.-B. Giard : quatre variétés, trois pour Tibère et une pour Caligula.

Le second volume de J.-B. Giard, consacré au monnayage lyonnais entre Claude et Vespasien, puis au temps de Clodius Albinus (196-197), a apporté son lot d'inédits et de nouveautés. Pour Claude, deux variétés seulement ont été ajoutées au catalogue. Pour Néron, grâce au travail de Paul-André Besombes et de Jérôme Mairat, (le collaborateur scientifique des catalogues ROME), le monnayage de Néron a connu une extension importante avec douze nouveaux numéros, trois corrections et de nouveaux ajouts pour des pièces rares, (Supplément II, p. 21-23). Pour le règne de Vespasien, seize nouveaux numéros sont venus compléter le catalogue lyonnais (Supplément II, p. 24-26).

Le troisième chapitre est consacré au monnayage lyonnais entre la réouverture de l'atelier sous Aurélien jusqu'à la disparition de Carin (274-285). Pour le monnayage d'Aurélien, trois nouveaux numéros, tous très importants, ont permis aux auteurs de reclasser le monnayage d'Aurélien en cinq émissions avec deux exemplaires de l'aurelianus de Séverine avec la marque SXXL dont un exemplaire provenant de MONNAIES XIII, (Supplément II, p. 27-29). Le règne de Tacite présente huit nouveaux numéros et permet de corriger des erreurs de lecture ou d'interprétation, et chose nouvelle par rapport au premier supplément, de rechercher des erreurs de gravure et de répertorier des liaisons de coins entre les différentes émissions, (Supplément II, p. 29-35). Le règne de Florien comprend un nouveau numéro.
Pratique nouvelle pour ce supplément, les auteurs ont essayé de compléter le catalogue du Docteur Bastien en signalant les nouveaux exemplaires répertoriés ou apparus sur le marché lorsque des aureliani n'étaient répertoriés que pour un, deux ou trois exemplaires (Supplément, p. 34-36). Pour le règne de Probus, vingt-neuf numéros entrent au catalogue ainsi que de nombreux corrigenda, des précisions sur la cinquième émission avec une série de bustes exceptionnels. Des erreurs de gravure sont répertoriées et, encore une fois, des liaisons de coins inter-émissions ainsi qu'un nouveau matériel important pour des séries et émissions rares sont signalées (Supplément II, p. 36-50). Les règnes de Carus, Carin, Numérien et Magnia Urbica apportent une contribution importante au corpus avec vingt-quatre nouveaux numéros au catalogue, avec en particulier un nouvel aureus. Cependant, nous doutons de l'authenticité de l'aureus publié sous le numéro 441 (alpha), qui aurait nécessité une étude approfondie de la part des auteurs (Supplément II, p. 50-65).

Le quatrième chapitre de l'ouvrage est consacré au monnayage de la Dyarchie, puis de la Tétrarchie, de Dioclétien et de ses corégents avant la grande réforme monétaire entre 285 et 294. C'est certainement la partie de l'ouvrage la plus novatrice, tant pour le nouveau matériel avec cent dix nouveaux numéros que pour la réorganisation de certaines émissions à la lumière d'un nouveau matériel abondant. Le reclassement des émissions 10, 11 et 12 du monnayage lyonnais à la lumière du trésor de Villette d'Anthon a complètement modifié notre vision des deux dernières émissions frappées pour l'élévation des césars Constance Chlore et Galère. Les auteurs ont réalisé d'importantes études de liaisons de coins : revers entre corégents, droits entre types différents, droits entre officines différentes, droits entre émissions différentes avec parfois des réemplois de coins entre émissions éloignées dans le temps. Outre les aureliani, l'apport le plus important repose sur les monnaies divisionnaires, deniers et quinaires, (Supplément II, p., 66-124).

Le cinquième chapitre est consacré au monnayage lyonnais de la réforme monétaire de Dioclétien en 294 à la fermeture provisoire de l'atelier en 316. Quarante-huit nouveaux numéros sont venus enrichir le catalogue de cette période, grâce en particulier à l'apport du trésor de Troussey. Un nouvel pseudo-aureus exceptionnel, frappé en 307 pour l'anniversaire de l'accession de Constantin Ier, vient apporter un nouveau jalon chronologique et donne la preuve de l'existence d'un monnayage d'or pour cette période. Pour les monnaies divisionnaires, un nouveau quart de follis frappé en 294 est venu compléter le catalogue, déjà riche sur cette période. En annexe, les auteurs signalent un nouvel aureus de Maximien Hercule pour l'atelier continental, annexe de l'atelier de Lyon, dont le docteur Bastien avait dressé le corpus en 1980. (Supplément II, p. 125-137).

Le sixième chapitre, consacré au monnayage de Constantin Ier et de sa famille entre la réouverture de l'atelier de Lyon en 318 et la mort de Constantin Ier en 337, apporte vingt-deux nouveaux numéros, (Supplément II, 138-144).

Le septième chapitre, qui est consacré aux monnayages entre la mort de Constantin Ier (337) et celle de Julien (363), n'apporte que deux nouveaux numéros, un argenteus pour Magnence et un solidus pour Constance II, (Supplément II, p. 145-146).

Le huitième et dernier chapitre clôt le monnayage de l'atelier de Lyon pour la période comprise entre Jovien (363-364) et Jovin (411-413) avec peu de matériel nouveau, huit nouveaux numéros, (Supplément II, p. 147-149).

En annexe, vous trouverez sous la plume de J.-N. Barrandon une étude sur la nature du métal des espèces divisionnaires émises par Lyon au type de l'autel des Trois Gaules (Supplément II, p. 149-153).

Différents index (p. 158-166) et la table des matières (p. 169) viennent refermer cet ouvrage.

Avec plus de trois cents nouvelles entrées, ce Supplément II est un catalogue indispensable aux cotés des autres tomes du " Ring lyonnais ".


Laurent SCHMITT
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