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v30_1006 - Essai de frappe de la 5 francs Semeuse de 1898 au type du 5 francs Hercule, tranche en relief 1873 Paris F.334/9 var.

Essai de frappe de la 5 francs Semeuse de 1898 au type du 5 francs Hercule, tranche en relief 1873 Paris F.334/9 var. FDC
MONNAIES 30 (2007)
Prix de départ : 1 200.00 €
Estimation : 4 000.00 €
Prix réalisé : 3 775.00 €
Nombres d'offres : 3
Offre maximum : 8 210.00 €
Type : Essai de frappe de la 5 francs Semeuse de 1898 au type du 5 francs Hercule, tranche en relief
Date : (1898)
Date : 1873
Nom de l'atelier/ville : Paris
Métal : argent
Titre en millième : 835 ‰
Diamètre : 37,37 mm
Axe des coins : 6 h.
Poids : 24,40 g.
Tranche : en relief *****DIEU* PROTEGE* LA* FRANCE
Degré de rareté : UNIQUE
Commentaires sur l'état de conservation :
Exemplaire parfait mais minuscules irrégularités de surface provenant certainement d’un polissage insuffisant du coin

Avers


Titulature avers : (RAMEAU) LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ.
Description avers : Hercule barbu demi-nu, debout de face avec la léonté, sur son épaule gauche une patte du lion, sur son bras et autour de sa taille la peau du lion de Némée, derrière ses jambes queue et pattes du lion, unissant la Liberté debout à gauche tournée à droite tenant une pique surmontée d'une main de Justice, vêtue d'un peplos et l'Égalité debout à droite tournée à gauche, tenant le niveau, vêtue d'un chiton : à l'exergue, Dupré en cursif entre deux étoiles.

Revers


Titulature revers : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE*.
Description revers : 5 / FRANCS, en deux lignes au-dessus de 1873, le tout contenu dans une couronne composée à gauche d'une branche de laurier, à droite d'une branche de chêne, nouées à leur base par un ruban ; au-dessous du nœud la lettre d'atelier A encadrée des différents.

Commentaire


Cet exemplaire se distingue d’une frappe normale par l’absence de lettre d’atelier et de différent du directeur de l’atelier en 1873, Alfred Renouard de Bussière, et par la faiblesse du dernier chiffre du millésime.
On pourrait le rapprocher des essais décrits par Mazard n° 2612 ou 2613 et datés par lui des années 1920/1930 mais nous pensons que les essais décrits par Mazard n’ont aucun rapport avec les nôtres pour, au moins, trois raisons.
Tout d’abord les exemplaires Mazard sont en nickel, les nôtres en argent ; les tranches des Mazard sont lisses, les nôtres, non, qu’il s’agisse de la vieille invocation DIEU PROTÈGE LA FRANCE ou d’une tranche striée.
Cette formule est la troisième raison qui exclut une datation postérieure à 1905, date à laquelle cette légende de tranche devient anathème par la séparation de l’Eglise et de l’État et est remplacée par LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ.
Entre l’arrêt des frappes en 1878 et 1905, un seul moment semble possible pour placer ces essais de frappes : 1898 et la frappe en 75 exemplaires de la 5 francs Semeuse, dont la tranche est encore à la vieille formule chrétienne.
Réglons tout de suite une vieille erreur du Gadoury 1989 consacré aux essais, il n’existe pas de 5 francs Semeuse 1898 avec la tranche LIBERTE EGALITE FRATERNITE. Personne n’a jamais vu d’exemplaire, nous ignorons où Gadoury a été trouver cette information et la séparation de l’Église et de l’État datant de 1905 avec application aux monnaies en 1907, cette tranche est impossible en 1898.
Aucun rapport donc entre ces essais et ceux de nickel dédaigneusement classés R2 par Mazard ; cet essai de frappe avec la tranche inscrite est complètement inédit à notre connaissance, si l’exemplaire avec la tranche striée est déjà connu par un autre exemplaire.
En effet, dans la vente Vinchon du 20 février 1980, lot 402, se trouve proposé, référencé comme “pré-série de la 10 francs 1964” un exemplaire à tranche striée qui correspond rigoureusement au nôtre, avec les mêmes caractéristiques du coin (Jean Vinchon note aussi la faiblesse du 3 final du millésime). Jean Vinchon avait-il des informations directes dont il ne fait pas mention dans son catalogue ? A-t-il fondé son attribution sur une conviction intime et non sur des informations ?
Il nous faut reconnaître que ce qui nous fait dater ces pré-séries de 1898 et non de 1964 est la découverte de l’exemplaire jumeau avec tranche inscrite. Faute de celui-ci, l’attribution à 1964 aurait semblé plus logique.
Renseignements pris à la Monnaie de Paris, les viroles ne sont pas conservées, contrairement aux coins : il semble donc impensable que la virole DIEU PROTEGE LA FRANCE ait été disponible en 1964. On pourrait évidemment supposer que les viroles auraient été détruites depuis, ce qui semble peu probable.
En revanche, un détail qui a son poids en faveur de l’attribution de ces pré-séries à la préparation de la 10 francs 1964 est la pré-série “officielle” de celle-ci, bien connue et publiée. Nous avons d’ailleurs remarqué et mis en note dans le FRANC que cette pré-série était au type Dupré modifié IIe et IIIe républiques, donc avec la main de Justice en haut de la pique et non pas le bonnet phrygien du type Dupré original des Union et Force. Le texte de Loi qui crée le type 10 francs de 1964 fait expressément référence au modèle Dupré 1795 mais la pré-série utilise des coins du type modifié.
Le fait que nos “pré-pré-séries” soient également au type modifié peut aussi bien s’expliquer pour 1898 (dernier coin de 5 francs utilisé) que pour 1964 : le décret qui précise que le type Dupré à utiliser est l’original date du 9 janvier 1965, donc après la frappe des pré-séries et même de l’essai. L’information sur le type à utiliser (non dénué de signification politique) n’avait certainement pas encore été transmise lors de la fabrication des pré-séries.
La tranche DIEU PROTEGE LA FRANCE donne encore deux indices contradictoires car, entre 1898 et 1964, il semble qu’aucune pièce ne fut frappée en 37 mm sauf les fameux essais cités par Mazard. Or ceux-ci sont en tranche lisse : on peut donc penser que la virole de 37 mm, obligatoirement en DIEU PROTEGE LA FRANCE, utilisée pour la dernière fois en 1898, n’existait plus en 1920/1930 donc a fortiori qu’elle n’existait pas non plus en 1964, donc que nos essais de frappe étaient bien destinés à la 5 francs Semeuse de Roty.
Mais, a contrario, on peut penser que Patey a volontairement frappé les essais de 37 mm répertoriés par Mazard en tranche lisse. On peut aussi penser la Monnaie conservait, non pas toutes les viroles, mais au moins une virole par diamètre et donc une virole de 37 mm. Celle-ci ne pouvait être qu’en DIEU PROTEGE LA FRANCE, puisqu’il n’y a pas eu lieu depuis 1898 d’en fabriquer une pour un diamètre de 37 mm.
Dernière déduction, que Raymond Joly, ignorant encore en 1964 si la pièce de 37 mm dont on lui demandait la mise au point aurait une tranche striée ou une tranche inscrite, fit les essais des deux et prit donc la seule virole de 37 mm disponible, celle déjà utilisée en 1898.
En conclusion, il nous semble logique que cette pré-série corresponde à la 5 francs Semeuse 1898 mais l’hypothèse d’une pré-série de 1964 n’est pas du tout à exclure car de nombreux arguments penchent sinon en sa faveur tout au moins en sa plausibilité.
Espérons que des recherches en archives pourront un jour donner une datation certaine à ces essais de frappe exceptionnels.

Historique


TROISIÈME RÉPUBLIQUE

(4/09/1870-10/07/1940)

La nouvelle de la capitulation de Sedan provoque la révolution du 4 septembre 1870 à Paris. Proclamée à l'Hôtel de Ville, la République est dotée d'un gouvernement provisoire appelé gouvernement de la Défense nationale. Menacé à gauche par l'insurrection de la Commune et à droite par les monarchistes, le nouveau régime connaît des débuts difficiles. Chef du pouvoir exécutif dans un premier temps (février 1871), Thiers est chargé de réorganiser le pays avant de choisir sa forme de gouvernement. Il devient président de la République en août 1871 et, malgré son action de libération du territoire, doit quitter son poste en mars 1873 face à l'opposition royaliste. Il est alors remplacé par Mac-Mahon favorable au rétablissement de la monarchie mais celle-ci n'est pas restaurée à la suite de la question du drapeau. La loi du septennat est alors mise en place en novembre 1873 puis, en 1875, sont votées les lois fondamentales qui servent de Constitution à la Troisième République. Régime parlementaire, elle se caractérise notamment par la nette prépondérance du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. Anticléricale, la Troisième République rend l'école gratuite, laïque et obligatoire mais continue la politique coloniale pour ses ambitions économiques, stratégiques et morales. La séparation des Églises et de l'État est votée en 1905. L'idée d'une revanche sur l'Allemagne et un nationalisme important sont au cœur de la crise boulangiste, du scandale de Panama ou de l'affaire Dreyfus des années 1886-1899 tandis que la politique étrangère est très active notamment au Maroc et que la course aux armements se développe. La Première Guerre mondiale coûte cher à la France qui ne se relève qu'à partir de 1920 voire 1928 pour la monnaie avec le franc "Poincaré". La crise de 1929 ne se fait sentir qu'à partir de 1932 mais dure jusqu'en 1939, période durant laquelle l'instabilité ministérielle est très importante. Vacillant en 1934, la Troisième République trouve un nouveau ciment unitaire avec l'antifascisme qui permet l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936. Mais, paralysée face à l'Allemagne, la France va alors s'enliser dans une "drôle de guerre" puis connaître l'une des plus grandes défaites de son histoire en juin 1940. Réunies en Assemblée nationale à Vichy le 10 juillet 1940, les Chambres, pourtant élues en 1936, votent les pleins pouvoirs à Pétain dans une sorte de suicide collectif par 569 voix pour, 80 voix contre et 18 abstentions.

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