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Coll. privée

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SALVS REI-PVBLICAE. «Salus Reipublicæ, (La Santé du bien

public).

Cette légende (RIC. 12), bien connue depuis les temps héroïques de

la République connaît une nouvelle utilisation au IVe siècle dans

un empire en mouvement et en changement. Réservé à la femme de

Constantin Ier, Fausta doit veiller à la santé du bien public. Elle a

donné en dix-neuf ans de mariage, six enfants vivants, trois garçons

et trois filles qui serviront les ambitions dynastiques de leur père.

En revanche, Fausta et Crispus sont les deux premiers à disparaître

du monnayage en 326, suivis deux ans plus tard par la mère de

l’empereur. Le programme idéologique de l’empereur est mis à mal,

mais il n’est pas interrompu. Le type PROVIDENTIAE continue

d’être frappé jusqu’en 330, même si le rempart s’effrite et laisse

apparaître des fissures, naissance du malaise que l’empire traverse

à la fin du règne de Constantin Ier et après sa mort. C’est le vieux

thème récurrent évoqué par les païens qui accuse le Christianisme

d’avoir corrompu l’empire en trahissant ses idéaux.

SPES – PVBLICAE. «Spes Publica», (L’Espérance publique).

Cette légende fait son apparition à Constantinople lors de la seconde

émission (RIC. 19) et est réutilisée avec l’émission suivante (RIC.

26), liée au buste diadémé. Elle est unique pour la période et dans

le monnayage de Constantin Ier et de Constantinople. En revanche,

nous avons une légende comparable avec SPES REIPVBLICAE

qui est utilisée par Fausta entre 324 et 326. On a souvent imaginé

et glosé sur le fait que que type et légende étaient liés à la victoire

de Constantin Ier sur Licinius Ier deux ans plus tôt. Cette légende

fait son apparition au cours de la deuxième émission, au début de

l’année 327 et est peut-être le lien avec l’élimination de Fausta,

voir de Crispus et du triomphe du bien sur le mal. Après la mort de

Constantin Ier en 337, outre leur père, dernière empereur divinisé,

les trois fils survivants de l’empereur vont restituer la mémoire de

leur grand-mère, Hélène (morte en 328) et de Théodora, seconde

épouse de Constance Ier Chlore et donc aussi leur grand-mère par

alliance car elle était à la fois la belle-mère de Fausta et de Constantin

Ier. En revanche, les trois fils de Fausta ne restituèrent pas la mémoire

de leur mère, peut-être vouée à la «

Damnatio memoriæ

».

(Ce type très rare n’est pas représenté dans ROME XXVI)

GLORIA RO-MANORVM. «Gloria Romanorum», (La Gloire

des romains)

Cette légende est l’une des quatre nouvelles qui fait son apparition

dans le monnayage constantinopolitain au cours de la deuxième

émission (RIC. 17) et repris ensuite au cours de l’émission suivante

(RIC 23-24). Si la légende est rare pour le bronze, voir unique dans

le monnayage de bronze et réservée à l’atelier seul de

Constantinople, nous la retrouvons plusieurs fois dans le

monnayage de cette période.