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n°
109213
R/
Coll. privée
n°
157150
R/
SALVS REI-PVBLICAE. «Salus Reipublicæ, (La Santé du bien
public).
Cette légende (RIC. 12), bien connue depuis les temps héroïques de
la République connaît une nouvelle utilisation au IVe siècle dans
un empire en mouvement et en changement. Réservé à la femme de
Constantin Ier, Fausta doit veiller à la santé du bien public. Elle a
donné en dix-neuf ans de mariage, six enfants vivants, trois garçons
et trois filles qui serviront les ambitions dynastiques de leur père.
En revanche, Fausta et Crispus sont les deux premiers à disparaître
du monnayage en 326, suivis deux ans plus tard par la mère de
lempereur. Le programme idéologique de lempereur est mis à mal,
mais il nest pas interrompu. Le type PROVIDENTIAE continue
dêtre frappé jusquen 330, même si le rempart seffrite et laisse
apparaître des fissures, naissance du malaise que lempire traverse
à la fin du règne de Constantin Ier et après sa mort. Cest le vieux
thème récurrent évoqué par les païens qui accuse le Christianisme
davoir corrompu lempire en trahissant ses idéaux.
SPES PVBLICAE. «Spes Publica», (LEspérance publique).
Cette légende fait son apparition à Constantinople lors de la seconde
émission (RIC. 19) et est réutilisée avec lémission suivante (RIC.
26), liée au buste diadémé. Elle est unique pour la période et dans
le monnayage de Constantin Ier et de Constantinople. En revanche,
nous avons une légende comparable avec SPES REIPVBLICAE
qui est utilisée par Fausta entre 324 et 326. On a souvent imaginé
et glosé sur le fait que que type et légende étaient liés à la victoire
de Constantin Ier sur Licinius Ier deux ans plus tôt. Cette légende
fait son apparition au cours de la deuxième émission, au début de
lannée 327 et est peut-être le lien avec lélimination de Fausta,
voir de Crispus et du triomphe du bien sur le mal. Après la mort de
Constantin Ier en 337, outre leur père, dernière empereur divinisé,
les trois fils survivants de lempereur vont restituer la mémoire de
leur grand-mère, Hélène (morte en 328) et de Théodora, seconde
épouse de Constance Ier Chlore et donc aussi leur grand-mère par
alliance car elle était à la fois la belle-mère de Fausta et de Constantin
Ier. En revanche, les trois fils de Fausta ne restituèrent pas la mémoire
de leur mère, peut-être vouée à la «
Damnatio memoriæ
».
(Ce type très rare nest pas représenté dans ROME XXVI)
GLORIA RO-MANORVM. «Gloria Romanorum», (La Gloire
des romains)
Cette légende est lune des quatre nouvelles qui fait son apparition
dans le monnayage constantinopolitain au cours de la deuxième
émission (RIC. 17) et repris ensuite au cours de lémission suivante
(RIC 23-24). Si la légende est rare pour le bronze, voir unique dans
le monnayage de bronze et réservée à latelier seul de
Constantinople, nous la retrouvons plusieurs fois dans le
monnayage de cette période.