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GLORIA – EXERCITVS, «Gloria Exercitus», (La Gloire de

l’armée)

Cette légende est l’une des quatre nouvelles qui fait son apparition

dans le monnayage constantinopolitain au cours de la deuxième

émission (RIC. 16) et repris ensuite au cours de l’émission suivante

(RIC 22). Ce type de légende sera repris à partir de 330 associé à une

nouvelle typologie et sera le principal « slogan » monétaire de la

période entre 330 et 341.

LIBERT-A-S – PVBLICA. «Libertas Publica», (La Liberté

publique)

Cette légende est l’une des quatre nouvelles qui fait son apparition

dans le monnayage constantinopolitain au cours de la deuxième

émission (RIC. 18) et repris ensuite au cours de l’émission suivante

(RIC 25). Cette légende est anachronique à cette époque et rappelle

plus les vertus républicaines que le programme constantinien de

gouvernement.

Les quatre légendes énumérées ci-dessus semblent bien constituer

un programme politique au tournant des années 327, au moment où

Constantin prend la décision définitive d’imposer la ville de

Constantinople comme la nouvelle capitale de l’Empire. Le choix

des légendes n’est pas anodin. La naissance de la nouvelle ville

s’accompagne d’une politique édilitaire importante. L’idéologie n’est pas oubliée et chacune des quatres légendes

rappelle les vertus romaines et pose ces quatre légendes en principe de gouvernement. Du programmé édicté pour

l’atelier de Constantinople en 327, trois ans plus tard, il ne reste plus qu’un principe : la monarchie constantinienne

est un régime militaire qui s’appuie sur l’armée d’ou le choix unique pour les émissions suivantes de bronze :

« Gloria Exercitus », réponse et programme gouvernementaux et le seul moyen de maintenir la fiction de l’Empire

retrouvé après 324 et qui montre déjà bien ses limites.

CONSTANTINI-ANA DAFNE. «Constantiniana Dafnæ», (La

forteresse constantinienne)

Cette légende à elle seule symbolise le nouveau monnayage de

l’atelier de Constantinople. Elle est de loin la plus importante en

quantité dans le monnayage (RIC. 29-35 et 38). Cette légende a

posé de nombreux problèmes aux latinistes et aux historiens. Le

choix de cette légende, la restauration d’une forteresse de ce nom

sur le front danubien, ne constitue pas une explication plausible et

satisfaisante pour l’atelier de ce qui est en train de devenir la

nouvelle capitale de l’Empire, en lieu et place de l’antique Rome

et qui comme l’ancienne capitale et porte en elle le nom de son

fondateur. Constantin, à l’image de Romulus, se présente comme le

fondateur et le créateur de cette nouvelle entité. Il est le rempart

contre tous les dangers que traverse l’Empire.

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