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de Licinius I

er

. Quand Constantin I

er

voudra fonder sa nouvelle capitale qu’il aurait pu choisir en Thrace, en

retenant Héraclée, il lui préférera la cité de Byzance située sur le verrou qui surveille les Détroits pour devenir

Constantinople.

ATELIER DE NICOMÉDIE

L’atelier de Nicomédie, placé à l’entrée de l’Asie Mineure, en face de la Thrace.

L’atelier de Nicomédie qui fonctionnait avec sept officines en 313 en a perdu

trois et pour l’émission qui nous intéresse, nous avons quatre officines, en

lettres numérales grecques (alpha, bêta, gamma et delta). L’organisation de

l’atelier semble plus complexe. Si les frappes sont courantes pour Licinius I

er

(RIC 44), le nombre d’exemplaires recensés est plus faible pour les troisième

et quatrième officines pour Licinius II (RIC 49). Les espèces au nom de Constantin I

er

, en dehors de la première officine

sont beaucoup plus rares (RIC 43). Pour Crispus seule la troisième officine est connue (RIC 48). Quant à Constantin II,

seule la quatrième officine semble avoir été utilisée, la première et la troisième étant beaucoup plus rares.

ROME XXIII

ne rend pas compte de ce classement puisque sur 24 exemplaires de l’atelier dans notre sélection, nous n’avons aucun

exemplaire pour Crispus et Constantin II et seulement un exemplaire de la première officine pour Constantin I

er

.

Licinius I

er

avec dix-sept exemplaires arrive en tête avec trois exemplaires pour la première officine, quatre exemplaires

chacun pour les deuxième et troisième officines et six exemplaires pour la quatrième officine. Pour Licinius II, seule-

ment six exemplaires sont recensés, trois pour la première officine, deux pour la deuxième officine et seulement un

exemplaire pour la quatrième officine.

Le véritable grand absent de ce classement est Martinien pour lequel P. M. Bruun avait recensé trois légendes

différentes pour le co-auguste de Licinius Ier élevé à la pourpre en juillet 324 après la défaite d’Andrinople.

1)

D N M MARTINIANVS P F AVG (RIC 45)

2)

D N MARTINIANVS P F AVG (RIC 47)

3)

DN MARTINIANO P F AVG (RIC 46)

À ces trois légendes n’est associé qu’un seul type de buste, utilisé par les augustes, à savoir le buste radié, drapé

et cuirassé à droite, vu de trois quarts en avant (A).

Pour un empereur, trois types extrêmement rares qui n’auraient été frappés qu’entre juillet et octobre 324, le

nombre de légendes de droit semble beaucoup trop important d’autant plus que les quatre officines sont recensées

pour deux des légendes de droits (RIC 45 et 47) et les deuxième et troisième officines pour le troisième type (RIC 46)

ce qui semble aberrant au regard des autres personnages associés au monnayage. De nombreux nummi de Martinien

sont entachés d’une lourde héridité à cause de faux dangereux qui ont été isolés par R. A. G. Carson dans le

Numismatic Chronicle en 1958, p. 47-58, (p. 52-54 pour l’atelier de Nicomédie).

Néanmoins, si tous les exemplaires recensés sont authentifiés, la présence de ces nummi, toujours très rares, remet

en cause de nombreuses hypothèses de travail au niveau des « Constantinides » associés à ce monnayage, sur la

durée de fabrication et la quantité frappée.

Dernier point, la véritable question à se poser, pourquoi Martinien bénéficierait-il de trois légendes de droit alors

que tous les autres personnages de cette série n’ont au maximum qu’une seule légende de droit, pour une durée

beaucoup plus longue pour les Licinii ?

ATELIER DE CYZIQUE

L’atelier de Cyzique situé en Mysie à l’entrée des Détroits sur la côte

occidentale de l’Asie Mineure faisant face à l’Europe est très proche de

l’atelier de Nicomédie. En 313, l’atelier de Cyzique fonctionnait avec huit

officines, réduites à quatre à partir de 320. Les officines sont en lettres

numérales grecques comme l’autre atelier d’Asie Mineure (alpha, bêta,

gamma, delta). Quand on examine le classement du Roman Imperial Coinage,

les officines semblent avoir frappées pour chacun des Licinii et des

Constantinides. La frappe pour Licinius II semble la plus courante (RIC 18). La sélection de

ROME XXIII

donne

un résultat complètement différent, peut-être faussé par le petit nombre de monnaies avec seulement onze nummi sur

un total de 208. Seuls les Licinii sont représentés avec quatre exemplaires pour Licinius I

er

(RIC 14), un pour la

première officine, un pour la deuxième et deux pour la quatrième officine. Quant à Licinius II (RIC 18) avec sept

exemplaires, le ratio entre les deux augustes semble conforme aux résultats du RIC avec trois exemplaires pour la

première officine, un pour la troisième officine et trois pour la quatrième officine.

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