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D ' A U G U S T I N D U P R É P H I L I P P E T H É R E T X A V I E R B O U R B O N LE FRANC

SON PARCOURS AUGUSTIN DUPRÉ 20 « L’ambassadeur d’Espagne, à la nouvelle du renvoi de Dupré, vint retirer sa commande et les épées. Il établit l’artiste dans une chambre et lui acheta des outils. Mais le patron méditait une vengeance qui d’ailleurs ne réussit qu’à demi. Il informa la maîtrise qui envoya ses sergents pour saisir les instruments de travail de l’ouvrier en contravention. Dupré fut sauvé dans ce cruel moment par la protection du même personnage qui lui continua toutes les avances nécessaires. Retiré dans sa chambre, que la maîtrise faisait visiter à chaque instant, il passait ses journées en lectures, apprenant l’histoire, la fable et l’iconologie ; la nuit il travaillait à ses épées ou aux diverses commandes que lui procurait l’ambassadeur. » [Saint-Aubrin, 1877]. Garde d’épée gravée extérieurement et intérieurement par Dupré. © Musée Carnavalet-Histoire de Paris / OM3061 / Photo Philippe Charnotet Garde d’épée gravée par Dupré seulement extérieurement © Musée Carnavalet-Histoire de Paris / OM3062 / Photo Philippe Charnotet Cette dernière garde d’épée illustrée dans [Saunier, 1894] a malheureusement disparu du Musée Carnavalet. Une cire partielle de la partie inférieure est néanmoins présente à la BnF. © BnF / Département des Monnaies, Médailles et Antiques

LES PRINCIPALES ŒUVRES NON MONÉTAIRES DE DUPRÉ AUGUSTIN DUPRÉ 91 Extraits du livret du salon de 1784 de l’Académie des Arts de la ville de Lille [Lefebvre, 1882]

LES PRINCIPALES ŒUVRES NON MONÉTAIRES DE DUPRÉ AUGUSTIN DUPRÉ 112 © BnF / Département des Monnaies, Médailles et Antiques © The Trustees of the British Museum Sur ce dessin ce n’est pas Minerve mais Apollon qui couronne de succès les étudiants d’art. Autre variation avec Apollon © BnF / Département des Monnaies, Médailles et Antiques © Musée Carnavalet-Histoire de Paris / D462 / Photo ADF

Les variations et les fautées de gravure dans l’atelier de Dupré L’ATELIER DE DUPRÉ 405 Variations du grènetis de l’avers Variation du grènetis du revers 1 10 20 30 36 perles 36 perles 1 10 20 30 52 perles 1 10 20 30 40 50 49 perles 1 10 20 30 40 53 perles 1 10 20 30 40 50 50 perles 1 10 20 30 40

Le bâtiment et son entretien ATELIER DE PARIS 487 © Collections historiques de la Monnaie de Paris / MEF-MACP, SAEF / T_PL2 & T_PL4 Le bâtiment de la Monnaie de Paris tel qu’il était sous la période de Dupré et encore de nos jours, est l’œuvre de l’architecte Jacques-Denis Antoine. Ce dernier est né à Paris le 6 août 1733 et mort à Paris le 24 août 1801. Initialement prévu sur la place de la Concorde, il fut décidé de réaliser le projet sur les quais de la Seine, à l’emplacement de l’ancien hôtel de Conti. La première pierre fut posée le 30 avril 1771, la façade sur le quai fut achevée en 1773 et le gros œuvre en 1775. Antoine bénéficia de la concession d’un appartement au deuxième étage, à l’angle de la rue Guénégaud et du quai Conti, où il habita jusqu’à sa mort.

Les variantes ATELIER DE PARIS 542 7.9.7 5 FRANCS UNION ET FORCE An 4 : frappes : 3 184 061 ; 78 délivrances An 4 !É/A avec virole An 4 !É/A Cavec virole B10 TB25 TB35 TTB45 TTB53 SUP58 SPL63 FDC65 B10 TB25 TB35 TTB45 TTB53 SUP58 SPL63 FDC65 80 160 300 500 850 1200 3300 --- 280 550 800 1100 2000 2800 --- --- An 4 !É/A An 4 !É/A A B10 TB25 TB35 TTB45 TTB53 SUP58 SPL63 FDC65 B10 TB25 TB35 TTB45 TTB53 SUP58 SPL63 FDC65 60 120 230 400 700 1000 3000 --- 35 70 120 200 450 700 2200 --- An 4 !É/A B An 4 !É/A B B10 TB25 TB35 TTB45 TTB53 SUP58 SPL63 FDC65 B10 TB25 TB35 TTB45 TTB53 SUP58 SPL63 FDC65 35 70 120 200 450 700 2200 --- 60 120 230 400 700 1000 3000 --- © Vinchon © BnF / Photo Bernard Gresse © cgb.fr © cgb.fr Collection Philippe Théret © cgb.fr Collection Philippe Théret © cgb.fr

Les variantes produites en cuivre ATELIER DE LYON 632 h 11.3 LES VARIANTES PRODUITES EN CUIVRE 11.3.1 DÉCIME An 4 : frappes : 254 940 ; 1 délivrance An 4 ! D ] B10 TB25 TB35 TTB45 TTB53 SUP58 SPL63 FDC65 180 380 500 700 1100 1400 1900 --- La Décime An 4 D est assez rare, et on la trouve généralement dans un état qui ne dépasse guère le TB35 à 38. En revanche la variante sans point après Décime se trouve dans des états significativement supérieurs. L’explication est toute simple : ce ne sont pas des monnaies qui ont été frappées en l’An 4 et qui ont encore moins circulé pendant des années. La conséquence est immédiate : les états correspondent à des monnaies qui ont été conservées ou ont circulé de collection en collection sans présenter de traces de manipulation courante. Christophe Charve a alerté les collectionneurs en 2012 du caractère apocryphe de ces monnaies [CGB/BN N°108]. Aux arguments avancés par Christophe Charve, jusqu’à la découverte d’essais publicitaires datant de 1870 et correspondant à la regravure de l’avers, on ajoutera les informations relatives à la gravure du revers. En effet, celle-ci ne correspond absolument pas à une gravure telle qu’A. Dupré l’a réalisée pour cette pièce de Décime. On mentionnera l’absence de détails sur les glands de la couronne, les nervures des feuilles en creux au lieu d’être en relief, un gland doublé dans la partie droite de la couronne, l’absence de glands au sommet des deux moitiés de la couronne et un nœud très simplifié à la base. Par ailleurs, tous les DécimeAn 4 D présentent le même positionnement du lévrier de Papet, le museau calé juste sous le 4 du millésime. Un lettrage plus fin (visible avers comme revers) permet un positionnement beaucoup plus éloigné pour la copie. Différences de la couronne entre une frappe d’époque (pour des détails plus fins un exemplaire de Paris a été utilisé) et une apocryphe. Collection Philémon © cgb.fr sE REPoRTER PAgE 1086 PoUR LA sIgNIFICATIoN DEs symboLEs.

 ATELIER DE BORDEAUX 690 ATELI R D BORDEAUX Plan de l’atelier de Bordeaux vers 1755 Plans d’une pompe établie en l’An 10 © Collections historiques de la Monnaie de Paris, MEF-MACP, SAEF/T.PL_5

Panorama d’essais ultérieurs reprenant les motifs de Dupré LES ESSAIS ET ÉPREUVES 897 © Heritage © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr

DESSINS DE DUPRÉ AU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS ANNEXES 1054

Printed in France Prix public 75 € Le 9 janvier 1796, les premières pièces libellées en francs étaient produites en argent. Y figure Hercule, allégorie de la force du peuple, réunissant la Liberté et l’Égalité. On doit à Augustin Dupré la gravure de ces monnaies, ainsi que des sous-multiples en cuivre où la Liberté est figurée par ce profil féminin qui passera à la postérité sous le prénom de Marianne. Quel artiste peut ainsi se targuer d’avoir eu plusieurs de ses œuvres détenues et connues par des dizaines et des dizaines de millions de Français pendant près de deux siècles ? Pourtant, combien sont ceux capables de mettre un nom sur ces gravures ? Ce livre rend hommage au graveur qu’a été Augustin Dupré. L’objectif n’est pas de suivre uniquement ses productionsmonétaires pour le système décimal. Une présentation élargie et richement illustrée de ses œuvres et de leurs étapes de création permet d’admirer son talent au travers de dessins, de plâtres, de cires, de coins, d’épreuves en étain, de médailles et bien sûr de monnaies. Un travail significatif de collation d’informations a ainsi permis de regrouper des œuvres d’origines aussi variées que la Monnaie de Paris, la BnF, le MAI de St-Etienne et plusieurs autres musées français et étrangers ainsi que de collections particulières. Ce livre est également un livre d’histoire, celle de la création du Franc. On suivra les décisions politiques, les évolutions organisationnelles et techniques, la vie des ateliers ayant assuré les productions, le tout appuyé par un fonds d’archives des plus complets comparativement à des périodes plus récentes. C’est enfin un livre pour les numismates, présentant en détail les variantes, leur rareté, l’évaluation de leur état de conservation, permettant aux collectionneurs débutants ou avertis de retrouver l’ensemble de l’existant produit au cours des premières années du système décimal. Bienvenue dans l’univers d’Augustin Dupré…

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