Background Image
Table of Contents Table of Contents
Previous Page  39 / 244 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 39 / 244 Next Page
Page Background

- 29 -

FLORIEN (06-08/276)

1

ERE

ÉMISSION

,

AOÛT

276.

Marcus Annius Florianus

152841

. Aurelianus

, 2

e

off., (Bill, 24 mm, 6 h, 3,35 g).

A/

IMP C M AN FLORIANVS P F AVG

. “Imperator

Cæsar Marcus Annius Florianus Pius Felix Augustus”,

(L’empereur césar Marc Annius Florien pieux heureux

auguste). Buste radié, drapé et cuirassé de Florien à

droite, vu de trois quarts en avant (A).

R/

VIRT-VS AVG/ -|-// -

. “Virtus Augusti”, (La Virilité

de l’auguste). Florien, vêtu militairement, le manteau

flottant au vent galopant à droite, brandissant une ja-

veline de la main droite et tenant les rênes de son che-

val de la gauche, terrassant un ennemi tombé au sol.

Flan large, irrégulier et ovale, très légèrement décentré

sur la légende de revers, mais exceptionnel par sa taille (24

millimètres de diamètre). Portrait de toute beauté. Frappe

un peu faible au revers pour l’un des types d’aureliani

les plus rares du monnayage lyonnais. Patine marron

foncé.

B. 126 pl. XIV (4 ex.)

- RIC. 13 - C. 102 - La

Venèra. II. 2/ - - BN/RXII. 1 1850 pl. 65 (1 ex.) -

Compas 22 (cet ex.). -

B. supp. 3/ 126c

.

RRR. SUP / TTB+ .............................................. 950€

Cet exemplaire provient de la collection Daniel

Compas, MONNAIES XXVII, n° 22.

Poids léger. Sans argenture. Rubans de type 3. Ptéryges

à peine visibles sous le paludamentum. Pierre Bastien

n’avait relevé que quatre exemplaires dans son corpus

en 1976. Même coin de droit que l’exemplaire de la

collection Daniel Compas (MONNAIES XXVII, n° 21).

Même coin de revers que les cinq exemplaires photo-

graphiés pour ce type unique de revers et les deux nu-

méros du corpus du Docteur Bastien, n° 126 a et b, 127

a et b, pl. XIV. Ils se différencient par deux types de

légende de droit, la nôtre, longue et une seconde sans P

F. Les exemplaires recensés dans le Bastien sont tous

conservés dans des musées : Cabinet des médailles de la

BnF, exemplaire provenant du trésor de Thibouville

n° 2331 (BN/R. XII, n° 1850, pl. 65, collection H. G.

Pflaum 934), celui du British Museum et celui du

Kunsthistorisches Museum de Vienne provenant de la

collection von Kolb (n° 53.227). Les deux exemplaires

à titulature raccourcie appartiennent respectivement au

Cabinet des médailles de la BnF, provenant de l’an-

cien Fonds (AF. 12416, BN/R. XII, n° 1851, pl. 65) et

encore une fois du Kunsthistorisches Museum de Vienne

et toujours de la collection von Kolb (n° 53.233). Un

sixième exemplaire est signalé dans le corpus du Doc-

teur Bastien appartenant à l’Hunterian Cabinet dumusée

de Glasgow. C’est donc actuellement l’unique exem-

plaire disponible à la vente sur le marché. Prendra le

numéro 126c dans le Supplément III du Bastien.

Ce type est complètement nouveau dans le monnayage

lyonnais et ne sera plus réutilisé ensuite. Il ne se rencon-

tre que pour la première émission de Florien et n’est

connu que par un unique coin de revers et au moins trois

coins de droit ce qui semble assez exceptionnel pour un

total de sept exemplaires dont le nôtre. Comme le rappelle

S. Estiot, BN/R. XII, op. cit. p. 59, les aureliani de la

première émission sont certainement liés à un donativum

d’accession ce que renforce l’aspect spectaculaire de no-

tre revers avec l’empereur terrassant un ennemi.

152842

. Aurelianus

, 2

e

off., (Bill, 23 mm, 12 h, 2,36 g).

A/

IMP C M ANN FLORIANVS AVG

. Même description.

R/

VIRTVSAVGVSTI/ -|-// -

. Idem. Mars casqué, vêtu mili-

tairement, marchant à droite, tenant une haste transversale

de la main droite et un trophée reposant sur l’épaule gauche.

Flan large, ovale et irrégulier, ébréché. Beau portrait avec

une usure superficielle limitée au paludamentum. Frappe

faible et molle au revers. Exemplaire avec une patine gris

vert légèrement granuleuse et des reflets métalliques. Pe-

tites concrétions vertes au droit sur le portrait.

B. 128 var.

- RIC. - - C. - - La Venèra. II. 2/ - - BN/

RXII. 1 - cf. p. 59 et 284 - ROME 3. -

B. supp 2/ 128

α

a pl. VII (cet ex.)

- Compas 23 (cet ex.)

UNIQUE. TTB+ / TTB ...................................... 550€

Cet exemplaire provient de la collection Leo Benz II,

Lanz 100, 20/11/2000, n° 412 et de la collection Da-

niel Compas, M

ONNAIES

XXVII, n° 23 ; il est publié

dans le Supplément II du Bastien, n° 128

α

a, pl. VII.

Poids excessivement léger. Nous n’avons relevé aucune

identité de coin pertinente pour le revers dont nous

connaissons actuellement seulement cinq exemplai-

res (B. 128 quatre exemplaires) et le nôtre, aurelianus

avec la variété de droit inédite. La légende de droit

reste unique pour le moment. Cet exemplaire est il-

lustré dans le supplément II de l’ouvrage du Docteur

Bastien, pl. VII, 128

α

a. Pièce provenant de la presti-

gieuse collection de Leo Benz (1906-1996) qui reste

une référence pour les monnaies romaines. Le seul et

unique exemplaire actuellement disponible.

Les monnaies inédites ou uniques deviennent rares pour

le monnayage lyonnais. Nous en avons un exemple fla-

grant avec cet aurelianus de Florien. Il provient de la

collection Leo Benz (1906-1996) dont la collection a été

dispersée par la firme Lanz de Münich au cours de trois

ventes prestigieuses. Notre aurelianus a été classé à la

première émission car il ne porte pas de marque d’offi-

cine au revers. Dans le cadre de la deuxième émission,

le revers VIRTVS AVGVSTI se rencontre avec la marque

II à l’exergue pour la deuxième officine. Les auteurs du

Supplément 2 faisaient remarquer en 2003, op. cit. p. 35,

que “La monnaie inédite n° 128

α

fournit une titulature

IMP C M ANN FLORIANVS AVG jusque là non attestée

: s’agit-il d’une hésitation du scalptor à un moment où la

doctrine de l’atelier n’est pas encore fixée sur les titulatures

qui deviendront ordinaires IMP C M AN FLORIANVS (P

F) AVG, ou bien - plus intéressant - s’agit-il d’une conta-

mination avec une titulature utilisée pour l’or, ce qui

constituerait la preuve indirecte qu’il y eut à l’avènement

de Florien un donativum en métal précieux, en parallèle

avec la frappe d’aureliani sans marque, mais dont aucun

exemplaire ne nous est parvenu”. Sylviane Estiot re-

prend le même raisonnement dans le catalogue du Cabi-

net des médailles de la BnF, op. cit. p. 59 : “Il n’existe

aucun aureus de Lyon au nom de Florien, un hasard

certainement dû aux aléas de la conservation des mon-

naies parvenues jusqu’à nous. En effet, la première émission

d’aureliani à son effigie est sans marque : elle faisait

donc partie d’un donativum, dont le volet principal, l’émis-

sion d’or ne nous est pas connu. Par ailleurs, un aurelianus

inédit fournit, pour Florien, un titulature jusque-là non

attestée Imp C M Ann Florianus Aug, dont on peut sup-

poser qu’elle apparaît sur le métal argenté par contami-

nation avec une titulature utilisée par l’or. Mais peut-être

l’émission d’or n’eut-elle pas lieu parce que l’atelier de

Lyon en 276 offrait un refuge trop peu sûr pour le stoc-

kage de métal précieux, face aux razzias alémaniques”.