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469 LOUIS XIV 1643-1715 Écu,​portrait à la cravate courte 1672-1687 D LVD• XIIII• D• G• - FR• ET• NAV• REX, buste du roi à droite, lauré, drapé et cuirassé, portant une cravate courte. R •SIT• NOMEN• DOMINI• - •BENEDICTVM• (millésime), écu de France couronné ; à la pointe de l’écu, la lettre d’atelier. 33139 Masse théorique 27,449 g Masse tolérée 27,195 g Titre 917 ‰ Titre toléré 910 ‰ Argent 3 l.t. Taille au marc 8 11/12 au marc Remède de poids 1/12 de pièce au marc Titre ancien 11 deniers Remède de titre 2 grains Références H.113 - Ciani.1872-1873 - Dy.1493- G.209-210 - Dr.1987.311 - Dr.1998.338-363 - Dr.2000.338-363 - Dr.2009.452-456, 458-469, 471-485 - Dr.2012.402-406, 408-435 Lors de l’inventaire après décès de Jean Warin (à partir du 27 août 1672, AN Z1b 701), figuraient deux matrices d’écus non trempées «marquées de l’efigie du roy à la cravatte pour servir à fraper des poinçons» ainsi que d’autres matrices avec le buste du roi à la cravate pour les demis, quarts et douzièmes d’écu. Ce type ordinairement attribué à François Warin, avait déjà été mis en œuvre sous Jean Warin, notamment sur des jetons des étrennes de l’année 1668, frappés peu avant le 19 décembre 1667 (AN, Z1b 700). Il faut mettre en relation l’apparition de ce buste avec la guerre de dévolution d’Espagne (1667-1668) et il s’agit d’une représentation du roi guerrier. De plus, Jean Warin avait déposé au greffe de la Cour des monnaies, le 12 mai et le 26 juillet 1672, des poinçons d’effigie à la cravate pour les Monnaies de Lyon et de Paris (AN, Z1b 348A). Plusieurs tableaux représentent le roi avec une cravate blanche de dentelle nouée à un ruban de couleur. Sur les monnaies les mieux conservées il est possible d’observer le rendu de cette dentelle, avec des motifs en reliefs, et le ruban qui est toujours lisse. Comme pour la série au buste apollinien, le roi porte toujours une petite moustache. Après le décès de Jean Warin, le 5 novembre 1672, Jean-Baptiste Dufour fut commis par Jean Boizard, conseiller en la Cour des monnaies. Dufour fournira des poinçons d’effigie et des matrices en novembre et décembre 1672. Le nouveau graveur général, François Warin, déposa ses premiers poinçons le 12 août 1673. Tous ces poinçons d’effigie, n’étant pas issus d’une même matrice, comme cela avait été le cas pour les effigies à la mèche courte et à la mèche longue, offrent une grande variété de gravures, toutes inspirées de celle créée par Jean Warin. Cette monnaie continue d’être le plus souvent appelée «louis de 60 sols», toutefois le 12 août 1673, un registre de la Cour des monnaies mentionne une «pièce d’un escu» et le 5 janvier 1678 des «escus blancs» (AN, Z1b 348A). Leblanc, 1692, p. 308 appelait aussi écus blancs tous les écus d’argent frappés de 1641 à 1689. En 1654, nous avons pu retrouver la mention de «louis blancs» (AN, Z1b 625). Le qualificatif «blanc», faisant référence à la couleur de l’argent, permettait d’éviter toute confusion avec les écus d’or frappés jusqu’en 1654. À partir des années 1670, le mot écu se généralisa au point d’éclipser progressivement, l’appellation louis d’argent. À partir de 1690, le registre des expéditions des matrices et poinçons de la Cour des monnaies de Paris ne mentionne plus que des écus (AN, Z1b 348B). Bessy-Journey, 1850, n° 66, 149, 152 et 261, p. VII et p. 5-6 repris par Hoffmann 1878, p. 170 qualifia tous les exemplaires à la cravate frappés entre 1672 et 1685 d’écus «du Parlement». Cette appellation fut encore reprise par Ciani, 1926 ou Droulers, 1987, avant d’être contestée, à juste titre, par Duplessy, 1989. L’atelier d’Aix-en-Provence frappa probablement des écus à cette effigie en 1686 voire au début de l’année 1687. cgb.fr

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