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435 LOUIS XIV 1643-1715 Lis d’argent 1656 D LVD• XIIII• D• G• - FR• ET• NAV• REX•, buste du roi à droite, lauré, drapé et cuirassé, un mascaron sur le torse. R DOMINE• ELEGISTI• LILIVM• TIBI• 1656, croix formée de quatre groupes de deux L adossées et couronnés, cantonnée de quatre lis divergeant du centre ; en cœur un cartouche portant la lettre d’atelier A. 33127 Masse théorique 8,025 g Masse tolérée 7,959 g Titre 958 ‰ Titre toléré 948 ‰ Argent 1 l.t. Taille au marc 30,5 au marc Remède de poids 1/4 de pièce au marc Titre ancien 11 deniers 12 grains Remède de titre 3 grains Références H.92 - Ciani.1951 - Dy.1481- G.167 - Dr.1987.287 - Dr.1998.310 - Dr.2000.310 - Dr.2009.637 - Dr.2012.577 Ce type monétaire était initialement prévu par des lettres patentes en forme d’édit données à Paris au mois de mars 1655 qui prévoyaient également la frappe de lis et de doubles lis d’or, ainsi que des demis et des quarts de lis d’argent. Les lis d’argent devaient porter « l’effigie de Sa Majesté avec la mesme légende [LUD. XIIII. D. G. FR. ET. NAVAR. REX] et de l’autre une une croix de fleur de lys couronnée aussy avec la légende DOMINE ELEGISTI LILIVM TIBI». Les lis d’argent devaient être taillés à 31,75 au marc (7,71 g), au remède d’un quart de pièce, au titre de 12 deniers 20 grains et à 4 grains de remède. Ces lis d’argent devaient être mis en circulation à 1 livre tournois. Le 29 avril 1655, la Cour des monnaies enregistra cet édit en réduisant le titre des lis d’argent à 12 deniers 18 grains et à 3 grains de remède. Au mois de mai 1655, des lettres patentes en forme de lettres de jussion furent adressées à la Cour des monnaies ordonnant l’enregistrement pur et simple de l’édit du mois de mars 1655. Le 19 juin 1655, la Cour enregistra partiellement l’édit en indiquant que le poids serait augmenté avec une taille au marc de 29 1/12 (8,416 g) au remède d’un quart de pièce (8,344 g) (AN, Z1b 412). Finalement, ce type monétaire, accompagné du lis d’or, fut frappé suite à un édit donné à Paris au mois de décembre 1655 et enregistré par la Cour des monnaies de Paris le 21 janvier 1656 (AN, Z1b 329 et Z1b 413). Il est intéressant de noter que cette monnaie est appelée «lis d’argent» dans son édit de création. Cet édit prévoyait la frappe de demis et de quarts de lis qui ne furent jamais émis. Les poinçons ont été réalisés par le graveur général Jean Warin et déposés le 27 janvier 1656 au greffe de la Cour des monnaies. Les carrés ont été réalisés par François Blaru, graveur particulier de la Monnaie de Paris, dont le différent, un triangle évidé se trouve sous le N de DOMINE. Le 11 mars 1656, Warin déposa au greffe de la Cour des monnaies un nouveau poinçon d’effigie (AN, Z1b 348A). Il s’agissait en fait d’une régularisation, car ce poinçon avait servi à faire un carré de lis d’argent et tous deux avaient été remis, sans passer par le greffe de la Cour, directement par Warin à Claude Bavot, commis à la maîtrise pour la frappe des monnaies d’or et d’argent. Il en découla quelques contestations sur la gravure, Warin ayant utilisé un poinçon usé qui avait déjà servi pour des épreuves de monnaies et des médailles. Le 11 mars 1656, la Cour des monnaies autorisa Bavot à utiliser ce carré (buste B) et mit en demeure Jean Warin de graver une effigie conforme au modèle en cire qui avait été présenté à la Cour : ‘ledit quarré frapé sur iceluy pour estre présenté ausdits sieurs commissaires, que ledit poinçon estoit vieil et avoit servy il y a quelques temps à faire des espreuves de monoie, dont il avoit creu que la Cour estoit bien advertie et consentante, mesme que ledit poinçon dudit aussy servy à faire quelques médalles, et que s’il avoit sçeu que la Cour eust trouvé mauvais que luy répondant eust mis lesdits poinçon et quarré ès mains dudit Bavot, pour fabriquer les espreuves et médailles, Coll. Cuminge

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