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719 LOUIS XIV 1643-1715 33 sols d’Alsace aux insignes 14 mars 1705-28 février 1708 MONNAYAGES D’ALSACE ET DES TROIS-ÉVÊCHÉS D MONETA NOVA - (molette à six pointes) - ARGENTINENSIS, main de justice et épée posées en sautoir, sous une couronne, entourées de trois lis posés 2 et 1. R SIT NOMEN DOMINI - BB - BENEDICTVM (molette à six pointes) 1705, écu de France rond et couronné, entouré à gauche d’une palme, à droite d’une branche d’olivier. 33507 Masse théorique 9,294 g Masse tolérée 9,178 g Titre 833 ‰ Titre toléré 823 ‰ Argent 33 s.t., 38 s. 8 d.t. (1er février 1705) Taille au marc 26 1/3 au marc Remède de poids 1/3 de pièce au marc Titre ancien 10 deniers Remède de titre 3 grains Références H.286 - Ciani.2060 - Dy.1605- G.198 - Dr.1987.451 - Dr.1998.516 - Dr.2000.516 - Dr.2009.636 - Dr.2012.576 Ce type monétaire fut frappé suite à une proposition faite par Joseph Cantin, bourgeois de Paris et dont la caution était le financier Daniel Hogguer, déjà impliqué dans la frappe des pièces strasbourgeoises de 11 sols et 5 sols 6 deniers. Un édit du mois d’octobre 1704 et des lettres patentes données à Fontainebleau le 21 octobre 1704, enregistrés le 10 décembre 1704 par la Cour des monnaies de Paris, lui accordèrent la permission de frapper, pendant trois ans, 300 000 marcs de pièces de 33 sols uniquement en la Monnaie de Strasbourg. Le Conseil du roi permit à Cantin de se servir d’espèces étrangères (réaux et piastres d’Espagne, abouquels, pignes...) sans avoir à payer de droits de douane (AN, Z1b 419). Ces pièces de 33 sols ne furent autorisées à circuler qu’en Alsace, toutefois, le 21 janvier 1706, les juges-gardes de la Monnaie de Lille informèrent la Cour des monnaies que des marchands importèrent et Flandre, en toute illégalité et en une seule fois jusqu’à 30 000 livres de pièces de 11 sols et de 33 sols d’Alsace (AN, G7 1416). La règle de mise en boîte était de 3 pièces pour 100 marcs délivrés (AN, Z1b 419). Le 28 février 1705, une lettre écrite de Strasbourg indiquait « on doit faire jeudy prochain la délivrance des 3 164 marcs de ce travail après quoy l’on commencera celui des pièces de 33 sols» (AN, G7 1415). La première délivrance est du 14 mars 1705, la dernière du 28 février 1708 (AN, Z1b 338 et Z1b 988). Une partie des métaux destinée à la frappe de ces monnaies fut réalisée à partir de lingots sans marques versés à la Monnaie par Hogguer, pour le compte du roi. Fin décembre 1705, faute de matière, la frappe de ces monnaies cessa provisoirement. L’argent de ces pièces était allié à du cuivre ; en 1705, 18 593 marcs 7 onces (4 550,9 kg) de cuivre furent utilisés pour les fontes (AN, G7 1415). Ce traité procura «au roy quarante sols par marc de bénéfice et sept pour cent sur les lettres de change qui ont été fournyes aux trésoriers», soit 600 000 livres tournois sur la seule production et un intérêt annuel de 7% sur l’ensemble de la production (AN, G7 1429). Courant 1707, le traité conclu pour trois ans devait arriver à son terme. L’opération étant rentable pour les finances royales, début 1707, le contrôleur général des finances proposa aux frères Hogguer, banquiers, de continuer la frappe des pièces de 33 sols à Strasbourg, pendant trois ans et pour un poids de 200 000 marcs ; il demanda à ces banquiers de lui adresser un mémoire relatif à la frappe des pièces de 10 sols de Metz et de «trente-trois sols à Strasbourg». Le 23 février 1707, depuis Paris, l’un d’eux répondit que les piastres étaient rares et chères et que faute de paiements de leurs avances faites pour le compte du roi (10 000 chevaux pour les armées, etc.), ils avaient perdu tout crédit, surtout auprès de la place de Lyon, et ne pouvait pas s’engager dans la frappe de ces monnaies (AN, G7 1429). Les pièces de 33 sols d’Alsace furent décriées par un arrêt du Conseil du roi et des lettres patentes donnés à Versailles le 17 septembre 1709 enregistrés le 26 par la Cour des monnaies de Paris (AN, Z1b 419). cgb.fr

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