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fme_367756 - TROISIÈME RÉPUBLIQUE Médaille de Jean Texcier - Presse clandestine

TROISIÈME RÉPUBLIQUE Médaille de Jean Texcier - Presse clandestine SUP
Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet (2019)
Prix : 250.00 €
Type : Médaille de Jean Texcier - Presse clandestine
Date : n.d.
Nom de l'atelier/ville : 75 - Paris
Métal : argent
Diamètre : 68 mm
Axe des coins : 12 h.
Graveur : COËFFIN Josette Hébert (1906-1973)
Poids : 122 g.
Tranche : lisse + corne 1 ARGENT
Commentaires sur l'état de conservation :
Superbe médaille, avec une belle patine de vieil argent

Avers


Titulature avers : TEXCIER.
Description avers : Buste de Jean Texcier à gauche, chemise ouverte, fumant une cigarette.

Revers


Titulature revers : FEDERATION . NATIONALE. DE. LA. PRESSE. CLANDESTINE.
Description revers : Livre ouvert déchaîné avec croix de Lorraine dans un V de Victoire, “Écrit dans la nuit”, sur fond de cheval, palette de peinture et pinceaux, astes.

Commentaire


Jean Texcier naît le 6 octobre 1888 à Rouen (Seine-Inférieure) dans un milieu d'enseignants républicains. Il adhère à la 5e section SFIO de la Seine à son arrivé à Paris en 1907. Secrétaire des Étudiants collectiviste de 1910 à 1913, il collabore à L'Humanité et à La Guerre sociale, milite aux côtés de Jaurès et de Pierre Renaudel, dont il reste toute sa vie l'ami. Licencié en droit, entré en 1909 au Ministère du Commerce, rédacteur en 1912, il est par ailleurs peintre et journaliste.
Réformé, Texcier s'engage en 1915 pour la durée des hostilités et sert comme téléphoniste. Gravement blessé en Champagne, volontaire pour les missions dangereuses, il est décoré à plusieurs reprises. Fidèle à la SFIO à Tours, partisan d'un socialisme de réformes et d'évolution, Texcier appartient au comité de rédaction de La Vie socialiste. En 1933, il participe à la fondation du Parti socialiste de France, mais revient à la SFIO, après la mort de Renaudel. Il collabore encore aux Nouvelles littéraires, illustrant les portraits d'hommes de lettres.

Texcier écrit en juillet 1940 et imprime en août chez Keller, rue Rochechouart, les Conseils à l'occupé, première brochure clandestine à l'ironie perçante. Il n'incite pas à la révolte mais au refus de toute compromission avec l'occupant. Il s'agit tout d'abord d'ignorer systématiquement l'occupation, d'oublier la langue allemande, etc. Des extraits sont lus à la BBC par Maurice Schuman. Suivent ensuite Notre combat, rappelant l'alliance avec l'Angleterre, Propos de l'occupé, qui comparent la collaboration à celle du cochon et du marchand de bestiaux pour le paysan, et de la paire de fesses et de la paire de bottes pour l'ouvrier, et Les Lettres à François en janvier 1941.

Mis à la retraite par le gouvernement de Vichy en 1941, Texcier est l'un des fondateurs du mouvement Libération-Nord avec Henri Ribière et Christian Pineau (ensemble, ils rédigent Nous les travailleurs). Membre du comité directeur, après l'arrestation de Pineau, il rédige le journal du mouvement (pseudo Serge Boze). Il participe aussi à la formation du CAS-Nord, puis à l'unification de celui-ci avec le CAS-Sud (avec Daniel Mayer ils rédigent le texte d'accord qui donne naissance au Parti socialiste clandestin en juin 1943). Membre du bureau permanent de la Fédération de la presse clandestine, il appartient à la commission de l'information du CNR.
En 1944, Libération Nord délègue Jean Texcier à l'Assemblée consultative provisoire. Il devient l'un des grands éditorialistes de l'après-guerre, À Combat au début du journal, puis comme directeur politique de Libé-Soir, de Gavroche et de Clarté. Il s'impose aussi comme critique littéraire au Populaire-Dimanche. À partir de 1947, il siège au Comité directeur de la SFIO. Désigné comme secrétaire général de Libération Nord, à la mort d'Henri Ribière, il décède à Paris, le 22 mars 1957.
Beaucoup de ses appels ou articles clandestins ont vu le jour dès la Libération sous le titre Écrit dans la nuit.
Après son décès, en 1957, un Comité des Amis de Jean Texcier publia Jean Texcier un homme libre, Albin Michel, 1960.
Jean Texcier était commandeur de la Légion d'Honneur. Il a aussi été décoré de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945.

http://museedelaresistanceenligne.org/media2229-Plaque-A.

Historique


TROISIÈME RÉPUBLIQUE

(4/09/1870-10/07/1940)

La nouvelle de la capitulation de Sedan provoque la révolution du 4 septembre 1870 à Paris. Proclamée à l'Hôtel de Ville, la République est dotée d'un gouvernement provisoire appelé gouvernement de la Défense nationale. Menacé à gauche par l'insurrection de la Commune et à droite par les monarchistes, le nouveau régime connaît des débuts difficiles. Chef du pouvoir exécutif dans un premier temps (février 1871), Thiers est chargé de réorganiser le pays avant de choisir sa forme de gouvernement. Il devient président de la République en août 1871 et, malgré son action de libération du territoire, doit quitter son poste en mars 1873 face à l'opposition royaliste. Il est alors remplacé par Mac-Mahon favorable au rétablissement de la monarchie mais celle-ci n'est pas restaurée à la suite de la question du drapeau. La loi du septennat est alors mise en place en novembre 1873 puis, en 1875, sont votées les lois fondamentales qui servent de Constitution à la Troisième République. Régime parlementaire, elle se caractérise notamment par la nette prépondérance du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. Anticléricale, la Troisième République rend l'école gratuite, laïque et obligatoire mais continue la politique coloniale pour ses ambitions économiques, stratégiques et morales. La séparation des Églises et de l'État est votée en 1905. L'idée d'une revanche sur l'Allemagne et un nationalisme important sont au cœur de la crise boulangiste, du scandale de Panama ou de l'affaire Dreyfus des années 1886-1899 tandis que la politique étrangère est très active notamment au Maroc et que la course aux armements se développe. La Première Guerre mondiale coûte cher à la France qui ne se relève qu'à partir de 1920 voire 1928 pour la monnaie avec le franc "Poincaré". La crise de 1929 ne se fait sentir qu'à partir de 1932 mais dure jusqu'en 1939, période durant laquelle l'instabilité ministérielle est très importante. Vacillant en 1934, la Troisième République trouve un nouveau ciment unitaire avec l'antifascisme qui permet l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936. Mais, paralysée face à l'Allemagne, la France va alors s'enliser dans une "drôle de guerre" puis connaître l'une des plus grandes défaites de son histoire en juin 1940. Réunies en Assemblée nationale à Vichy le 10 juillet 1940, les Chambres, pourtant élues en 1936, votent les pleins pouvoirs à Pétain dans une sorte de suicide collectif par 569 voix pour, 80 voix contre et 18 abstentions.

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