bpv_297326 - NÉRON et POPPÉE Drachme syro-phénicienne

On ignore bien entendu le motif de l’émission de cette drachme mais il est exclu qu’elle ait été conçue pour servir normalement dans la circulation : non seulement ce type est bien trop rare mais la faciale elle-même est pratiquement inexistante. Nous sommes manifestement en présence d’une sorte de quinaire qui en aura joué le rôle mais à quelle occasion ?
Nous avons une contradiction entre le portrait de Néron, plus proche des portraits de 62, encore assez mince, et la présence du titre d’augusta que porte Poppée dans la légende qui indiquerait que la date de frappe soit 63.
Dans un cas l’événement célébré serait le mariage de l’empereur, en 62, dans l’autre cas la naissance de sa fille Claudia en 63.
Concernant la rareté du type, elle est extrême malgré les dix-neuf exemplaires actuellement répertoriés : nous sommes en présence de la même mécanique que déjà observée pour Cléopâtre et Marc-Antoine : l’importance historique de la monnaie multiplie les photographies en ventes et proportionnellement le nombre d’exemplaires répertoriés par rapport au nombre d’exemplaires existant réellement.
Cette monnaie est à coup sûr importante et la liste des professionnels qui en ont présenté au moins un exemplaire est un gotha : Cahn, Ars Classica, Hess, Leu, NFA, Spink, MM, NAC... car c’est probablement le meilleur portrait monétaire de l’impératrice.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, dix-neuf exemplaires sont maintenant répertoriés contre dix-huit il y a treize ans : les exemplaires passés en vente depuis sont, sauf pour un, des exemplaires déjà connus. Il y a sept exemplaires en musées, Oxford, Paris et Berlin, deux exemplaires chacun, British Museum et ANS.