MONNAIES VIII
Mail Bid Sale - Vente sur Offres

CILICIE - TARSE - SATRAPE DATAMÈS - 378-362 avant J.-C.)
Statère

81. Statère, c. 365-362 AC, Cilicie, Tarse, étalon persique, (Argent, 22 mm, 12 h, 9,77 g), (poids théorique 10,56 g).
A/Légende araméenne (Baal Tarz). Baaltars assis à droite sur un siège sans dossier, tenant un sceptre surmonté d'un aigle de la main droite et un cep de vigne de la gauche avec un épi de blé ; devant lui, un thymiaterion ; le tout entouré des murailles d'une cité.
R/Légende araméenne (Ana/Tadnmu). Le dieu du ciel Ana, nu debout à gauche, tourné à droite, étendant la main droite vers Datamès debout à droite tourné à gauche dans l'attitude de la proskynèse ; entre eux, un thymiaterion ; le tout dans un carré bouleté figurant le naos d'un temple.
Poids léger. Flan un peu court. Légèrement décentré au revers.
Levante 84 - Aulock 5943 - GC. 2/5646 R. A. Moysey, Staters of Pharnabazos and Datames from Tarsus, MN.31, p.7-61, pl.4/41.
R. TTB      

Prix de départ/Opening bid
1800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2800 F.F.

Nous sommes en présence d'une scène de consultation d'oracle et de vénération. Datamès fait appel à Ana pour lui demander la victoire. Malheureusement, Datames fut assassiné en 362 avant. J.-C. et c'est Mazaios qui lui succèda l'année suivante.
Dès 379, Pharnabaze, satrape de Bithynie, avait été chargé de reconquérir l'Égypte qui s'était révoltée, sous la conduite de Nectanebo Ier (380-363 AC.), contre la domination perse. Datamès, satrape de Cappadoce, était chargé de le seconder pour le compte d'Artaxerxès II (404-359 AC.). Pour préparer cette expédition, des quantités considérables de métal furent monnayées à Tarse. D'abord frappées pour Pharnabaze entre 378 et 374, elles furent ensuite fabriquées pour Datamès, qui succéde à Pharnabaze en 374 avant J.-C., entre 374 et 372. Après la mort de Pharnabaze, Datamès reçut un commandement très important : pratiquement toute l'Asie Mineure. Il ne tarda pas à se révolter contre l'autorité du Grand Roi. Datamès mourut en 362 avant J.-C..

CILICIE - TARSE - SATRAPE MAZAIOS - (361-334 avant J.-C.)
Statère

82. Statère, c. 340 AC, Cilicie, Tarse, étalon persique, (Argent, 24 mm, 12 h, 10,58 g), (poids théorique 10,56 g).
A/(BLTRZ, 'Baal Tarz' = Baaltars) en araméen. Baaltars assis à gauche, tourné à gauche, tenant de la main droite un cep de vigne sur lequel est placé un aigle debout à droite et de la gauche, un sceptre long ; sous le trône, un monogramme.
R/(MZDI, 'Mazdai' = Mazaios) en araméen. Lion attaquant un taureau et le dévorant ; à l'exergue, un symbole.
Très bel exemplaire parfaitement centré et de haut relief. La combinaison de différents monétaires semble inédite et non répertoriée. Revers magnifique.
BMC. - - - Aulock - - - Cop. - - - Levante - - - GC. 2/5650 var.
SUP      

Prix de départ/Opening bid
1900 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
3200 F.F.

Le revers de ce statère rappelle les premières monnaies de Lydie, représentant un taureau et un lion affrontés. Ces deux animaux symbolisent aussi les principes masculin/féminin et l'opposition soleil/lune. Cet exemplaire présente une combinaison de monogrammes peu courante qui se rencontrent parfois sur la série suivante avec le lion dévorant un cerf, type qui sera imité par Ariarathès de Cappadoce dans les années 330/322 avant J.-C. Le symbole placé au revers n'est pas sans rappeler l'ankh qui se rencontre au revers des monnaies de Salamine de Chypre. D'après les travaux les plus récents, le Baaltars aurait inspiré le revers du monnayage d'Alexandre le Grand. Le monnayage du conquérant ne commencerait pas avant la prise de Tarse en 333 AC. et la bataille d'Issus.
Mazaios eut un commandement important dans la seconde moitié du IVe siècle avant J.-C. sous les règnes d'Artaxerxès II (404-359), Artaxerxès III (359-338), Arsès (338-336) et enfin Darius III Codoman (336-330). Il fut satrape de Cilicie, puis après 351, gouverneur de Trans-Euphratesia. En 334, il fut remplacé par Arsamès. Après la prise de Tarse en 333 avant J.-C., Mazaios se rallia à Alexandre le Grand. Après la prise de Babylone en 331, il fut nommé gouverneur de la région et mourut en 328 avant J.-C.

PALESTINE - (IVe siècle avant J.-C.)
Drachme, imitation d'Athènes

83. Drachme, imitation d'Athènes, c. 400-300 AC, Palestine, Gaza ?, étalon attique réduit ?, (Argent, 18 mm, 7 h, 3,85 g).
A/Anépigraphe. Tête stylisée d'Athéna à droite, coiffée du casque attique à cimier et à triple aigrette, orné de trois feuilles d'olivier.
R/AQE. Chouette debout à droite, la tête tournée de face ; dans le champ derrière, une branche d'olivier ; le tout dans les restes d'un carré creux.
Flan large, mais éclaté et irrégulier. Coin défectueux au droit. Frappe fruste au revers.
Sv. pl.110/55 var.
RR. TB      

Prix de départ/Opening bid
750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
1200 F.F.

Cet exemplaire semble complètement inédit et non répertorié et manque aux principaux ouvrages de référence.
Le monnayage a été largement imité dans l'ensemble de la Méditerranée Orientale sans oublier l'Égypte. Il semblerait que ce type de drachme provienne de Palestine.
Le nombre des imitations pour le monnayage d'Athènes est considérable. De nombreux exemplaires furent découverts à Naucratis dans la vallée du Nil. Ce type de drachmes semble provenir d'ateliers palestiniens, peut-être Gaza ? Au début, les imitations sont serviles et de bon poids. Progressivement, le poids des monnaies s'abaisse et le style devient plus grossier. L'étape suivante est la modification pour tout ou partie de la typologie et l'altération ou la disparition de la légende et son remplacement par des lettres araméennes. Notre exemplaire bien que de mauvais style appartient certainement à la première phase d'imitation du monnayage d'Athènes.

PHÉNICIE - ARADOS - (IVe siècle avant J.-C.)
Tiers de statère

84. Tiers de statère, c. 400-350 AC, Phénicie, Arados, étalon persique, 1re ém., (Argent, 14 mm, 2 h, 3,35 g), (poids théorique 3,52 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée à droite de divinité barbue (Baal-Arvad ?).
R/Lettres phéniciennes (m a). Galère voguant à droite ; au-dessous, les flots.
Usure régulière. Exemplaire bien centré.
BMC. 26/5-27 pl.1/18 - GC. 2/5972 - B. traité II/525-841 pl.116/25
R. TB      

Prix de départ/Opening bid
450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
750 F.F.

Ce monnayage composé de statère, de tiers de statère (tétrobole) et de douzième de statère (obole) d'étalon persique ne commencerait pas avant le début du IVe siècle avant J.-C. Il comprend trois séries, suivant la disposition des lettres du revers. C'est un monnayage abondant.
Arados ou Rouad (Arad) aurait été fondée au VIIIe siècle avant J.-C. par des colons venant de Sidon. Elle est citée dans la Genèse (X, 18). La situation exceptionnelle de l'île, 0,4 km2, situé à trois kilomètres de la côte de Syrie entre Lattaquié et Tripolis en faisait un endroit stratégique de première importance. La ville était entourée d'une muraille défensive également utilisée comme digue contre les flots. Le port, tourné vers la terre, était protégé des tempêtes. Arados fut tour à tour tributaire des Égyptiens, des Assyriens, puis des Perses, mais conserva des dynastes locaux qui se maintinrent jusqu'à l'arrivée d'Alexandre le Grand. Straton, fils de Gerostratos roi d'Arados, fit sa soumission au conquérant en 333 avant J.-C., livra sa flotte et l'aida lors du siège de Tyr. Il conserva son trône.

PHÉNICIE - ARADOS - (IVe siècle avant J.-C.)
Statère

85. Statère, c. 350-332 AC, an 13 = 338/7 AC, Phénicie, Arados, étalon persique, 1re ém., (Argent, 18 mm, 2 h, 9,88 g), (poids théorique 10,56 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée à droite d'une divinité barbue (Baal-Arvad ou Melqart).
R/Lettres phéniciennes (date). Galère voguant à droite ; au-dessous, les flots.
Flan irrégulier, mais bel exemplaire. Poids léger.
BMC. 26/11-67 pl.2/19 - GC. 2/5977 (150£) - B. traité II/527-850
R. TTB+      

Prix de départ/Opening bid
1500 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2500 F.F.

Ce type de statère appartient à la troisième série de pièces, la série datée. Ces pièces sont postérieures à la révolte des villes de Phénicie contre le Grand Roi. Une partie de la flotte perse lors de l'invasion macédonienne était commandée par Gerostratos, roi d'Arados qui laissa son fils, Straton, comme régent quand son père rejoignit l'Asie Mineure. C'est Straton qui ouvrit les portes d'Arados à Alexandre le Grand quand ce dernier envahit la Phénicie. Gerostratos, toujours à la tête de la flotte perse, vint faire sa soumission au conquérant grec l'année suivante et conserva ainsi son trône.
Arados ou Rouad (Arad) aurait été fondée au VIIIe siècle avant J.-C. par des colons venant de Sidon. Elle est citée dans la Genèse (X, 18). La situation exceptionnelle de l'île, 0,4 km2, situé à trois kilomètres de la côte de Syrie entre Lattaquié et Tripolis en faisait un endroit stratégique de première importance. La ville était entourée d'une muraille défensive également utilisée comme digue contre les flots. Le port, tourné vers la terre, était protégé des tempêtes. Arados fut tour à tour tributaire des Égyptiens, des Assyriens, puis des Perses, mais conserva des dynastes locaux qui se maintinrent jusqu'à l'arrivée d'Alexandre le Grand. Straton, fils de Gerostratos roi d'Arados, fit sa soumission au conquérant en 333 avant J.-C., livra sa flotte et l'aida lors du siège de Tyr. Il conserva son trône.

PHÉNICIE - ARADOS - (IIe-Ier siècles avant J.-C.)
Drachme

86. Drachme, 169-168 AC, Phénicie, Arados, étalon attique réduit, (Argent, 17 mm, 12 h, 4,04 g), (poids théorique 4,15 g).
A/Monogramme AR et RE. Abeille vue de dessus.
R/ARADIWN. Cerf à droite ; derrière un palmier.
Très bel exemplaire, légèrement décentré au droit.
BMC. 26/21-152 pl4/3 - GC. 2/5989 var.
TTB+      

Prix de départ/Opening bid
1100 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
1800 F.F.

Ce monnayage est directement copié sur celui d'Éphèse en Ionie, mais il est beaucoup mieux daté puisqu'il commence en 174 avant J.-C. pour se terminer en 110 avant J.-C. Il se pourrait qu'une alliance monétaire ait existé entre les deux cités comme le fait remarquer D. R. Sear. L'utilisation de l'étalon attique pour cette série est remarquable car Arados utilisait l'étalon persique ou utilisera l'étalon phénicien. Ce monnayage particulièrement bien daté permet de situer chronologiquement de nombreux trésors enfouis dans la région.
Arados était entrée dans l'orbite séleucide après la bataille d'Ipsos en 301 avant J.-C. La ville s'émancipa de cette tutelle en 259 avant J.-C. Arados date ensuite ses monnaies à partir de cette nouvelle ère. Sous le règne d'Alexandre I Bala, elle détruisit Marathus, sa voisine et vieille ennemie. À partir de cette date, la cité émit un monnayage civique très important (137-45 AC) qui devait durer jusqu'à l'époque césarienne.

PHÉNICIE - ARADOS - (IIe-Ier siècles avant J.-C.)
Tétradrachme stéphanophore

87. Tétradrachme stéphanophore, 129/8 AC, An 131, Phénicie, Arados, étalon rhodien, (Argent, 28 mm, 12 h, 15,03 g), (poids théorique 15,36 g).
A/Anépigraphe. Buste de Tyché à droite, coiffée d'une couronne tourelée, voilée et drapée ; grènetis.
R/ARADIWN/ ALR//G// QN. Niké debout à gauche, tenant un aplustre de la main droite et une palme de la main gauche ; le tout dans une couronne.
Très beau portrait. Frappe un peu faible au revers.
BMC. 26/24-183 - Cop. 46
TTB+      

Prix de départ/Opening bid
1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2200 F.F.

La date la plus ancienne connue pour ce monnayage serait de l'an 123 (ère d'Arados = 137/6 AC.) et la plus récente de l'an 214 (46/5 AC.) soit peu après le passage de César dans la région. Une étude complète sur ce monnayage est actuellement en cours de réalisation.
Arados était entrée dans l'orbite séleucide après la bataille d'Ipsos en 301 avant J.-C. La ville s'émancipa de cette tutelle en 259 avant J.-C. Arados date ensuite ses monnaies à partir de cette nouvelle ère. Sous le règne d'Alexandre I Bala, elle détruisit Marathus, sa voisine et vieille ennemie. À partir de cette date, la cité émit un monnayage civique très important (137-45 AC) qui devait durer jusqu'à l'époque césarienne.

PHÉNICIE - ARADOS - (IIe-Ier siècles avant J.-C.)
Bronze Æ 22

88. Bronze Æ 22, 175-171 AC, An 89 = 171/0 AC, Phénicie, Arados, étalon persique ?, (Bronze ou cuivre, 22 mm, 12 h, 5,48 g), (poids théorique 5,28 g).
A/Anépigraphe. Buste de Tyché à droite, coiffée d'une couronne tourelée, les cheveux tombant sur la nuque ; une palme sur l'épaule.
R/Date phénicienne. Poséidon, nu jusqu'à la ceinture, assis à gauche sur une proue de navire, tenant une couronne de la main droite et un trident de la gauche ; devant, une figurine d'Athéna combattant à gauche.
Flan large. Très beau portrait. Patine vert olive noir. Frappe vigoureuse au revers. Sujets bien centrés sur un flan légèrement scyphate.
BMC. 26/20-145
TTB+   / TTB  

Prix de départ/Opening bid
650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
950 F.F.

Ce type monétaire a été frappé à deux époques bien distinctes : d'abord entre l'an 85 et 89 de l'ère d'Arados (an 1 = 259 avant J.-C.), soit entre 175 et 171, puis de 135 à 112 avant J.-C. Il doit commémorer une victoire maritime d'Arados.
Arados était entrée dans l'orbite séleucide après la bataille d'Ipsos en 301 avant J.-C. La ville s'émancipa de cette tutelle en 259 avant J.-C. Arados date ensuite ses monnaies à partir de cette nouvelle ère. Sous le règne d'Alexandre I Bala, elle détruisit Marathus, sa voisine et vieille ennemie. À partir de cette date, la cité émit un monnayage civique très important (137-45 AC) qui devait durer jusqu'à l'époque césarienne.


MONNAIES VIII
Mail Bid Sale - Vente sur Offres