MONNAIES VIII
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IONIE - PHOCÉE - (Ve-IVe siècles avant J.-C.)
Hecté ou sixième de statère

73. Hecté ou sixième de statère, c. 400-330 AC, Ionie, Phocée, étalon phoçaïque, (Électrum, 11 mm, 2,54 g), (poids théorique 2,72 g).
A/Anépigraphe. Tête de femme à gauche (Sapho), avec pendants d'oreilles, la tête coiffée d'un bonnet orné de broderies et dénoué sur la nuque ; au-dessous, un petit phoque.
R/Anépigraphe. Carré creux quadripartite.
Très bel exemplaire avec un beau portrait.
Bod. 109 - BMC. 14/212-61 pl.5/13 - B. traité II/1205-2118 pl.158/33
RR. SUP      

Prix de départ/Opening bid
3800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
5500 F.F.

Sapho est une poétesse grecque, née à Lesbos à la fin du VIIe siècle avant J.-C. et qui vécut au début du VIe siècle avant. J. -C. De ses neuf livres de poèmes, il ne reste que quelques fragments. Sapho a inventé le vers saphique de onze syllabes. Cette femme a aussi donné naissance au mot saphisme, adepte du lesbianisme (originaire de l'île de Lesbos) ou homosexualité féminine.
Phocée était située à soixante-dix kilomètres au nord-ouest de Smyrne sur la côte, à la frontière de l'Éolide, en face de la presqu'île d'Ionie. Phocée fut l'une des premières cités d'Asie Mineure à frapper monnaie dans la seconde moitié du VIIe siècle ou la première moitié du VIe siècle avant notre ère. La ville, dont le symbole éponyme était le phoque, frappa un important monnayage d'électrum. L'étalon phoçaïque rayonna dans toute la Méditerranée Orientale. La ville tomba sous domination perse en 545 avant J.-C. Après la révolte de l'Ionie en 499 avant J.-C. et sa terrible répression cinq ans plus tard, Phocée perdit beaucoup de son importance. À la fin du Ve siècle avant notre ère elle contracta avec Mytilène, située dans l'île de Lesbos, une alliance monétaire qui devait durer jusqu'à l'arrivée d'Alexandre le Grand en Asie Mineure.

LYDIE - SARDES - (188-133 avant J.-C.)
Bronze Æ 15

74. Bronze Æ 15, c. 180-133 AC, Lydie, Sardes, (Bronze ou cuivre, 14 mm, 6 h, 4,54 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée d'Apollon à droite, les cheveux longs.
R/SARDI/ANWU. Massue dans une couronne ; monogramme au-dessus.
Beau portrait, très légèrement décentré. Très jolie patine vert olive foncé.
BMC. 22/239-18 pl.24/7 - GC. 2/4736
R. TTB   / TTB+  

Prix de départ/Opening bid
450 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
750 F.F.

Ce type de bronze a été frappé avant 133 avant J.-C. et la fin du royaume de Pergame. Il existe un nombre important de monogrammes différents ce qui semble attester une émission massive.
Sardes était l'ancienne capitale du royaume de Lydie. Placée sur l'Hermos, elle avait été conquise en 546 avant J.-C. par les Perses qui détrônèrent son dernier roi, Crésus. Alexandre le Grand s'en empara en 334 avant J.-C alors qu'elle était devenue la principale capitale de satrapie de l'Asie Mineure. Elle passa ensuite entre les mains des Diadoques, puis des Épigones avant de tomber finalement entre celles des Attalides après 189 avant J.-C. et la défaite de Magnésie. La paix d'Apamée, l'année suivante, fit d'Eumène II de Pergame le grand vainqueur de la guerre contre les Séleucides. Sardes eut un monnayage cistophorique d'argent peu abondant et un monnayage de bronze diversifié jusqu'à la conquête romaine en 133 avant J.-C..

PHRYGIE - APAMÉE - (IIe -Ier siècle avant J.-C.)
Bronze Æ 21

75. Bronze Æ 21, c. 133-48 AC, Phrygie, Apamée, magistrats Andronikos et Alkiou, étalon attique ?, 2e ém., (Bronze ou cuivre, 21 mm, 12 h, 8,40 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée de Zeus à droite.
R/APAME/ ANDRON/ ALKIO. Statue cultuelle d'Artémis-Anaïtis debout de face.
Très bel exemplaire pour ce type.
BMC. 25/76-40 - GC. 2/5121 var.
R. TTB      

Prix de départ/Opening bid
650 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
950 F.F.

Avec les noms de ces deux magistrats monétaires, (Andronikos et Alkiou) il existe deux séries différentes : la première avec un buste d'Athéna au droit et un aigle au revers avec les noms des magistrats complets (BMC.37-39) ; la seconde avec la tête de Zeus au droit et la statue cultuelle d'Artémis au revers et les noms des monétaires tronqués (BMC.40-42). Ce monnayage semble avoir été conséquent et comprend un nombre très important de magistrats monétaires.
Apamée, située au carrefour de plusieurs routes importantes d'Asie Mineure, fut fondée par Antiochus Ier (280-261 av. J.-C.), en souvenir de sa mère, Apama, la femme de Séleucos Nicator, le fondateur de la dynastie séleucide. La ville était située près de la source du Méandre. Après la paix d'Apamée en 188 avant J.-C., la ville passa sous domination attalide et suivit le destin du royaume de Pergame. Après 133 avant J.-C., elle fit partie de la province romaine d'Asie.

CARIE - CNIDE - (300-190 avant J.-C.)
Hémidrachme

76. Hémidrachme, c. 300-190 AC, Carie, Cnide, étalon rhodien réduit, (Argent, 12 mm, 11 h, 1,23 g), (poids théorique 1,68 g).
A/Anépigraphe. Tête d'Aphrodite Eupolia à droite, les cheveux relevés en arrière ; grènetis.
R/K[NI]/ MNASIEOS. Tête de taureau de trois quarts de face à droite.
Flan légèrement taché au droit. Petites marques sur la tranche. Légèrement décentré au revers.
BMC. - - - Aulock - - - B. traité II/ - - - Cop. - -
RR. TTB      

Prix de départ/Opening bid
750 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
1200 F.F.

Semble complètement inédit avec ce nom de magistrat monétaire. Manque aux principaux ouvrages de référence.
Ce monnayage a été daté différemment, pour le IVe siècle entre 390 et 300 avant J.-C. En fait avec l'étalon rhodien réduit, cette série s'insère parfaitement dans le schéma monétaire carien, rhodien en particulier. Il existe une très importante série de noms de magistrats qui n'a pas encore été étudiée.
Cnide était une cité très ancienne, un grand centre économique, politique et culturel. En 476 avant J.-C., elle entra dans la ligue attico-délienne et y resta jusqu'en 412 avant J.-C., après la défaite athénienne en Sicile. Le monnayage de Cnide semble reprendre au début du IVe siècle. C'est au large de Cnide, en 394 avant J.-C. que l'athénien Conon aidé du satrape Pharnabaze remportèrent une grande victoire navale sur la flotte spartiate de Lysandre. Aphrodite, qui était vénérée à Cnide, est sensée avoir été l'inspiratrice de Conon. Vers 350 avant J.-C., Praxitèle exécuta à la demande des Cnidiens une statue d'Aphrodite qui figure sur le monnayage jusqu'à la période hellénistique, plus précisément jusqu'à la bataille de Magnésie en 189 avant J.-C..

CARIE - SATRAPES DE CARIE - HIDRIEUS - (351-344 avant J.-C.)
Tétradrachme

77. Tétradrachme, c. 350 AC, Carie, Halicarnasse, étalon rhodien, (Argent, 24 mm, 12 h, 15,07 g), (poids théorique 15,36 g).
A/Anépigraphe. Tête laurée d'Apollon de trois quarts de face à droite.
R/IDRIEWS. Zeus Labraundos marchant à droite, tenant de la main droite le labrys et de la gauche une javeline renversée ; E sous les pieds.
Exemplaire de qualité exceptionnelle pour ce monnayage. Portait de très haut relief. Flan légèrement taché.
BMC. 18/183-1 pl.28/5 - Aulock 8046 - GC. 2/4958 (1600£) - B. traité II/151-100 pl.90/9
RR. SUP      

Prix de départ/Opening bid
10000 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
22000 F.F.

Apollon était l'un des principaux dieux vénérés en Carie. Un temple élevé à Halicarnasse était consacré au culte de Zeus Labraundos qui tient ici une double hache, le labrys que l'on rencontre au revers des monnaies de Ténédos en Troade.
Hekatomnos (395-377 AC.) était satrape de Carie et participa à la seconde guerre en Asie Mineure. Son fils Mausole (377-353 AC.), qui lui succéda, est beaucoup plus connu pour le mausolée que lui fit bâtir sa veuve, Artémisia, afin de perpétuer sa mémoire et qui était l'une des sept merveilles du monde. C'est Hidrieus, le second fils d'Hekatomnos, qui lui succéda et continua le monnayage instauré par son frère à Halicarnasse. Pixodare, le dernier fils d'Hekatomnos, succéda à la veuve d'Hidrieus, Ada (344-340 AC.). Il fut éliminé en 334 avant J.-C. L'année suivante, Rhoontopates, dernier satrape de Carie, fut déposé par Alexandre le Grand qui s'empara d'Halicarnasse.

CARIE - ÎLES DE CARIE - RHODES - (IIIe-IIe siècle avant J.-C.)
Tétradrachme

78. Tétradrachme, c. 230-189 AC, Rhodes, monétaire Ameinas, étalon rhodien réduit, 2e groupe, 4e ém., (Argent, 24 mm, 12 h, 13,44 g), (poids théorique 13,50 g).
A/Anépigraphe. Tête radiée d'Hélios de trois quarts de face à droite, rayonnant.
R/RODIWN// AMEINI-AS. Rose sur sa tige avec un bouton à droite ; dans le champ à gauche, une proue de galère tournée à droite.
Exemplaire bien centré. Frappe un peu molle au droit. Flan irrégulier. Flan légèrement corrodé au revers.
BMC. 18/241-120 pl.38/1 - Aulock 2799 - Delepierre 3761 - GC. 2/5046
R. TTB      

Prix de départ/Opening bid
2800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
4500 F.F.

Hélios ou Apollon était la principale divinité de la Carie et de Rhodes. La tête radiée du Colosse aurait pu servir de modèle pour notre monnayage. Au revers, la rose, en grec Rodion, est un symbole parlant de la cité. La proue de navire rappelle le rôle de la flotte rhodienne dans les conflits qui opposèrent les Cariens aux Séleucides, Lagides, Attalides, puis Romains.
Rhodes, capitale fédérale, fut fondée en 408 avant J.-C., date du début du monnayage. Rhodes fut assiégée par Démétrius Poliorcète en 305 avant J.-C. Ce fut un échec. Les Rhodiens remercièrent le dieu protecteur en lui élevant une statue à l'entrée du port. Charès de Lindos construisit le Colosse de Rhodes entre 292 et 284 avant J.-C. C'était l'une des sept merveilles du monde. Haut de 33 mètres, il fut détruit par un tremblement de terre en 226 avant J.-C. Un oracle interdit aux Rhodiens de le reconstruire. Rhodes, alliée de Rome, s'émancipa définitivement de la tutelle séleucide après 188 avant J.-C..

PAMPHYLIE - SIDÉ - (380-370 avant J.-C.)
Statère

79. Statère, c. 375 AC, Pamphylie, Sidé, étalon persique, (Argent, 22 mm, 3 h, 10,70 g), (poids théorique 10,56 g).
A/Anépigraphe. Athéna Parthénos nicéphore debout à gauche, s'appuyant sur un bouclier de la main gauche ; grenade dans le champ à gauche.
R/Légende pamphylienne. Apollon Sidétès, nu, le manteau sur l'épaule, tenant une branche de laurier de la main droite et un arc de la gauche devant un autel allumé ; derrière, un oiseau (corbeau).
Bel exemplaire, frappe légèrement molle.
B. traité II/935-1537 pl.142/18 S. Atlan, Untersuchungen über die sidetischen Münzen des V und IV Jahrunderts v. Chr., Ankara, 1987 cf.82/7.
R. TTB      

Prix de départ/Opening bid
2800 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
4500 F.F.

Les Sidéens utilisaient un dialecte sémite en écriture pamphylienne comme le montre notre statère. Après la victoire de Cnide (394 AC.), remportée par les athéniens de Conon sur Sparte et ses alliés perses, l'influence athénienne se fit sentir en Pamphylie avec l'introduction de types hellénisés. Ce monnayage est postérieur à la paix d'Antalcidas (387 AC.). L'Apollon pythien du revers est l'Apollon reconnu de Sidé qui était réputé dans toute la Pamphylie.
Sidé, placée sur la côte pamphylienne au sud-est d'Aspendos, fut colonisée par des habitants de Cymé au VIIe siècle avant J.-C. Ses habitants, qui utilisaient un dialecte pamphylien et non pas le grec, étaient considérés comme malhonnêtes.

PAMPHYLIE - SIDÉ - (IIe-Ier siècles avant J.-C.)
Tétradrachme

80. Tétradrachme, c. 50-30 AC, Pamphylie, Sidé, étalon rhodien ?, (Argent, 29 mm, 12 h, 15,53 g), (poids théorique 15,36 g).
A/Anépigraphe. Tête d'Athéna à droite, coiffée du casque corinthien à cimier.
R/KLE-UC. Niké volant à gauche, les ailes déployées, tenant une couronne de la main droite ; dans le champ à gauche, une grenade.
Exemplaire sur un flan large et bien centré. Frappe un peu molle au droit. Flan légèrement irrégulier.
BMC. 19/148-43 pl.27/7 - Aulock 4797 - GC. 2/5436 H. Seyrig, Sidé, RN.1963, p.61-67, pl. 6/10.
TTB+      

Prix de départ/Opening bid
1200 F.F.

Prix d'estimation/Estimate
2200 F.F.

H. Seyrig mit en lumière les liens qui existent entre le monnayage du roi Amyntas de Galatie et les tétradrachmes autonomes de Sidé. Ces pièces d'un monétaire (Kleucharès) pourraient avoir été frappées vers 30 avant J.-C. (voir MONNAIES III/50). Les tétradrachmes d'Amyntas auraient aussi été frappés à Sidé.
Sidé, placée sur la côte pamphylienne au sud-est d'Aspendos, fut colonisée par des habitants de Cymé au VIIe siècle avant J.-C. Ses habitants, qui utilisaient un dialecte pamphylien et non pas le grec, étaient considérés comme malhonnêtes. De plus, la cité offrait un repaire pour le piratage maritime des bateaux qui croisaient dans ses eaux. Pompée reçut un 'imperium maius' pour lutter contre ces pirates pamphyliens et ciliciens et établir la 'pax romana' dans la Méditerranée Orientale..


MONNAIES VIII
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