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JULIEN II :

LESATELIERS MONÉTAIRES DE LARÉFORME POUR LEMONNAYAGE DE BRONZE

Tous les ateliers monétaires ont frappé le monnayage de cuivre en dehors de l’atelier de Trèves, mais dont les productions

sont connues pour l’or et l’argent (RIC. VIII n° 362 à 365). Ceci peut signifier deux choses : 1° que l’atelier de Trèves

n’avait pas besoin de monnaies divisionnaires d’où leur absence ; 2° que l’or et l’argent ont été frappés d’abord et que

l’atelier est ensuite tombé en chômage temporaire jusqu’en 367. Nous n’avons pas de monnayage au nom de Jovien à

Trèves. L’atelier ne fonctionne à nouveau que sous les règnes de Valentinien I

er

et de Valens.

Pour la double maiorina (GB, Æ 1), tous les ateliers ont fonctionné, excepté Rome et Alexandrie qui n’ont pas frappé de

double maiorina alors que tous les ateliers ont fabriqué des nummi ou maiorina (PB, Æ 3) soit : Lyon, Arles, Rome, Aquilée,

Siscia, Sirmium, Thessalonique, Héraclée, Constantinople, Nicomédie, Cyzique, Antioche et Alexandrie.

Outre le problème de l’introduction et de la datation du monnayage de bronze dans les ateliers impériaux, il a été remarqué

depuis fort longtemps que Julien avait de manière drastique réduit le nombre des officines. Certains ateliers conservèrent

un nombre identique avant et après la réforme du monnayage comme : Lyon (2 officines), Arles (3 officines), Sirmium (2

officines). Tous les autres connurent des fermetures : Rome passa de 7 à 4 officines, Aquilée de 3 à 2, Siscia de 4 à 2,

Thessalonique de 5 à 4, Héraclée de 5 à 2, Constantinople de 11 à 4, Nicomédie de 6 à 3, Cyzique de 6 à 3, Antioche de 15

à 4 etAlexandre de 4 à 3 officines. Toutes ces fermetures durent mettre beaucoup de monde au chômage, personnel et officiers,

qui ne devaient pas être favorables à ces réductions d’effectifs. Après la disparition de Julien, parfois dès le début du règne

de Jovien, plus sûrement à partir de Valentinien Ier et de Valens, les ateliers retrouvèrent progressivement les officines

perdues.

Siscia semble être le seul atelier dont les espèces de la réforme sont connues avec d’abord quatre, puis deux officines ce qui

indiquerait que la réforme monétaire précéderait la réforme des ateliers et la réduction des officines. Il semble en être de même

pour l’atelier d’Aquilée, de manière moins évidente.

En annexe, vous trouverez notre classement des émissions organisé à partir des séquences du RIC. VIII et des ouvrages à

notre disposition.

Laurent SCHMITT