PS : vous avez des doubles, vous voulez vous défaire de tout ou partie de votre collection de
monnaies grecques n’hésitez pas à prendre contact avec Laurent Schmitt,
schmitt@cgb.frqui
vous conseillera sur la meilleure manière de traiter vos monnaies qui pourront venir enrichir
la boutique avant de rejoindre un catalogue
MONETÆ
ou prendre place dans l’une de nos
prochaines ventes live auction, e-
MONNAIES
.
INTRODUCTION
M
ONETAE 12
est notre troisième catalogue consacré entièrement aux monnaies provinciales
(coloniales romaines). Nous vous proposons une sélection d’un peu plus de 1.000 monnaies
de 25 à 3.500 euros.
En France, la tradition de collectionner les monnaies provinciales n’est pas tellement répandue.
Faut-il rappeler que ce type de monnayage est normalement rattaché aux monnaies grecques et
qu’elles sont souvent classées dans les SNG (Sylloge Nummorum Graecorum) comme telles.
Cependant la publication de monographies spécialisées comme l’ouvrage de M. et K. Prieur
consacré aux tétradrachmes syro-phéniciens et leurs divisions, publié en 2000 a renouvelé l’intérêt
pour des monnayages souvent méconnus. Mais c’est la publication du premier volume du Roman
Provincial Coinage (RPC) depuis une vingtaine d’années qui a véritablement relancé l’intérêt pour
la collection de ces monnayages souvent délaissés par les collectionneurs français. En revanche à
l’étranger, dans le monde anglo-saxon et germanique, ces monnaies ont trouvé leur public depuis
bien longtemps.
La publication fin septembre du troisième volume de cette série consacré au monnayage des
Antonins (de Nerva à la mort d’Hadrien) va certainement relancer l’intérêt pour ces monnayages
souvent méconnus et éparpillés dans de nombreux ouvrages.
En France, il était de tradition, outre les séries alexandrines, de collectionner plus particulièrement
les monnayages où nous étions présents à la période coloniale (Afrique du Nord, Levant).
Aujourd’hui, les collectionneurs ne s’arrêtent plus à des considérations géographiques, mais vont
rechercher ces monnaies pour elles-mêmes ou bien afin de compléter les séries impériales par des
exemplaires qui élargissent le champ de la collection des monnaies romaines.
Cependant les monnaies provinciales sont plus exigeantes que les monnaies impériales. Elles sont
parfois plus difficiles à classer. Les ouvrages de classement sont moins nombreux. Les monnaies
sont souvent moins bien conservées. Cependant ces monnaies sont souvent attachantes et sont le
reflet de la circulation monétaire localisée et sont souvent le symbole d’une romanisation réussie.
En revanche, elles sont parfois le reflet de particularismes locaux dans une entité unifiée en
particulier dans la partie orientale de l’Empire.
La disparition progressive de ces monnayages à partir du I
er
siècle après J.‑C. en Espagne, en Gaule
et enAfrique, puis à partir de la deuxième moitié du III
e
siècle dans le reste de l’Empire marque la
volonté du pouvoir impérial de mettre fin au pluralisme monétaire, réforme réussie intégralement
à partir de Dioclétien et de la Tétrarchie. La disparition des monnayages aux facettes multiples, si
elle semble marquer le triomphe de la centralisation monétaire, sonne aussi le glas de la diversité
monétaire et symbolise la naissance de l’Antiquité tardive.
Laurent SCHMITT
MONETÆ 12
MONNAIES PROVINCIALES : UNE COLLECTION D’AVENIR