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LOUIS-PHILIPPE I
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LOUIS-PHILIPPE I
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N
é à Paris en 1773, Louis-Philippe est le fils aîné de Louis-Philippe Joseph, duc d’Orléans (Phi-
lippe-Égalité), guillotiné en 1793 pour corruption après avoir voté la mort de son cousin Louis XVI. Il
porte successivement les titres de duc de Valois, de Chartres puis d’Orléans à compter de 1793. Favo-
rable à la Révolution, comme son père, il doit néanmoins se réfugier en Suisse puis il voyage en Scandinavie,
aux États-Unis et enfin s’établit en Angleterre en 1801. La Restauration lui permet de retrouver les biens im-
menses de sa famille mais il reste considéré comme un rival potentiel par Louis XVIII qui le reçoit froidement.
Réfugié en Angleterre lors des Cent-Jours, il revient en France en 1817. Âpre au gain, il donne son appui à
l’opposition représentée par le parti libéral tout en s’appuyant sur la haute bourgeoisie possédante. Les jour-
nées de 1830 lui donnent l’occasion d’accéder au pouvoir après avoir adhéré au drapeau tricolore et multiplié
les promesses. Il devient le 31 juillet 1830 lieutenant général du royaume puis roi des Français le 7 août. Son
règne, sous une apparence libérale, va devenir celui de la bourgeoisie et des milieux d’affaires tandis que les
oppositions (légitimistes, bonapartistes, républicaines et socialistes) sont maintenues dans l’illégalité. Sa po-
litique de paix et son autorité lui valent alors un prestige important auprès des cours européennes. Le ban-
quier Laffitte est Premier ministre.
La Fayette est l’un des artisans de cette « révolution bourgeoise ». Le 13 mars 1831, Casimir Périer remplace
Laffitte. La France intervient en Belgique en août 1831 pour contrer les Hollandais. Les Légitimistes, avec le
complot de la rue des Prouvaires, tentent d’établir Henri V comme roi tandis que sa mère essaie de soulever la
Vendée. Elle est arrêtée le 3 décembre 1832 à Nantes. L’épidémie de choléra tue plus de dix mille personnes à
Paris, dont Casimir Périer. Les obsèques du général Lamarque sont l’occasion d’une tentative de soulèvement
républicain, écrasé dans le sang (cf. Les Misérables). Les Français occupent Anvers le 23 décembre 1832.
L’attentat de Fieschi du 28 juillet 1835 contre Louis-Philippe tue dix-huit personnes dont le maréchal Mortier.
La première ligne de chemin de fer Paris-Orléans et la colonne de Juillet sont inaugurées respectivement les
24 octobre 1837 et 28 juillet 1840. L’année 1840 marque un tournant dans le régime, d’une grande instabilité
ministérielle avant d’avoir le ministère Guizot (« Enrichissez-vous !»).
Le prince Louis-Napoléon Bonaparte, après une seconde tentative de putsch, est condamné à la réclusion
perpétuelle et enfermé au fort de Ham dont il s’échappera en 1846. Les cendres de Napoléon sont ramenées de
Sainte-Hélène et transférées aux Invalides. À partir de 1841, Louis-Philippe engage la France sur la voie de la
conquête totale de l’Algérie, déjà commencée sous Charles X, tandis que se développe un important essor éco-
nomique en Métropole. Une loi limite en 1841 le travail des enfants à 12 heures. Le premier accident grave de
chemin de fer a lieu sur la ligne Paris-Versailles et fait 45 morts le 8 mai 1842. Le 13 juillet, le duc d’Orléans,
fils aîné du roi, meurt accidentellement. Le 16 mai 1843, le duc d’Aumale prend la smala d’Abd-el-Kader qui
parvient à s’enfuir. Bugeaud, gouverneur de l’Algérie, est fait Maréchal. 1843, c’est aussi le début de l’Entente
Cordiale et la visite de la reine Victoria en France. Les Français battent les Marocains à Isly. Abd-el-Kader se
rend le 23 décembre 1847. Le refus de réformes entraîne la chute du régime lors de la Campagne des Banquets
et Louis-Philippe, détrôné le 24 février 1848, se réfugie en Angleterre après avoir abdiqué en faveur de son
petit-fils.
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