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LOUIS-PHILIPPE IER

LOUIS-PHILIPPE I

er

(1830‑1848)

N

é à Paris en 1773, Louis-Philippe est le fils aîné de Louis-Philippe Joseph, duc d’Orléans (Philippe-Égali-

té), guillotiné en 1793 pour corruption après avoir voté la mort de son cousin Louis XVI. Il porte successi-

vement les titres de duc de Valois, de Chartres puis d’Orléans à compter de 1793. Favorable à la

Révolution, comme son père, il doit néanmoins se réfugier en Suisse puis il voyage en Scandinavie, aux États-

Unis et enfin s’établit en Angleterre en 1801. La Restauration lui permet de retrouver les biens immenses de sa

famille mais il reste considéré comme un rival potentiel par Louis XVIII qui le reçoit froidement. Réfugié en An-

gleterre lors des Cent-Jours, il revient en France en 1817. Âpre au gain, il donne son appui à l’opposition repré-

sentée par le parti libéral tout en s’appuyant sur la haute bourgeoisie possédante. Les journées de 1830 lui

donnent l’occasion d’accéder au pouvoir après avoir adhéré au drapeau tricolore et multiplié les promesses. Il

devient le 31 juillet 1830 lieutenant général du royaume puis roi des Français le 7 août. Son règne, sous une ap-

parence libérale, va devenir celui de la bourgeoisie et des milieux d’affaires tandis que les oppositions (légiti-

mistes, bonapartistes, républicaines et socialistes) sont maintenues dans l’illégalité. Sa politique de paix et son

autorité lui valent alors un prestige important auprès des cours européennes. Le banquier Laffitte est Premier

ministre. La Fayette est l’un des artisans de cette « révolution bourgeoise ». Le 13 mars 1831, Casimir Périer

remplace Laffitte. La France intervient en Belgique en août 1831 pour contrer les Hollandais. Les Légitimistes,

avec le complot de la rue des Prouvaires, tentent d’établir Henri V comme roi tandis que sa mère essaie de soule-

ver la Vendée. Elle est arrêtée le 3 décembre 1832 à Nantes. L’épidémie de choléra tue plus de dix mille personnes

à Paris, dont Casimir Périer. Les obsèques du général Lamarque sont l’occasion d’une tentative de soulèvement

républicain, écrasé dans le sang (cf. Les Misérables). Les Français occupent Anvers le 23 décembre 1832. L’at-

tentat de Fieschi du 28 juillet 1835 contre Louis-Philippe tue dix-huit personnes dont le maréchal Mortier. La

première ligne de chemin de fer Paris-Orléans et la colonne de Juillet sont inaugurées respectivement les 24 oc-

tobre 1837 et 28 juillet 1840. L’année 1840 marque un tournant dans le régime, d’une grande instabilité ministé-

rielle avant d’avoir le ministère Guizot (« Enrichissez-vous !»). Le prince Louis-Napoléon Bonaparte, après une

seconde tentative de putsch, est condamné à la réclusion perpétuelle et enfermé au fort de Ham dont il s’échappe-

ra en 1846. Les cendres de Napoléon sont ramenées de Sainte-Hélène et transférées aux Invalides. À partir de

1841, Louis-Philippe engage la France sur la voie de la conquête totale de l’Algérie, déjà commencée sous

Charles X, tandis que se développe un important essor économique en Métropole. Une loi limite en 1841 le travail

des enfants à 12 heures. Le premier accident grave de chemin de fer a lieu sur la ligne Paris-Versailles et fait 45

morts le 8 mai 1842. Le 13 juillet, le duc d’Orléans, fils aîné du roi, meurt accidentellement. Le 16 mai 1843, le duc

d’Aumale prend la smala d’Abd-el-Kader qui parvient à s’enfuir. Bugeaud, gouverneur de l’Algérie, est fait Maré-

chal. 1843, c’est aussi le début de l’Entente Cordiale et la visite de la reine Victoria en France. Les Français

battent les Marocains à Isly. Abd-el-Kader se rend le 23 décembre 1847. Le refus de réformes entraîne la chute du

régime lors de la Campagne des Banquets et Louis-Philippe, détrôné le 24 février 1848, se réfugie en Angleterre

après avoir abdiqué en faveur de son petit-fils.

ESSAI DE 100 FRANCS EN ÉTAIN PAR

BARRE

fmd_309750   VG.2737

1831

4

R1 SUP 62   280 €

Dix graveurs participent au concours de 1830‑1831

pour la pièce de cent francs : Barre, Caqué, Caunois,

Domard, Galle, Gayrard, Leclerc, Montagny, Rogat et

Tiolier. Exemplaire en frappe médaille.

ESSAI DE 100 FRANCS EN ÉTAIN PAR

CAUNOIS

fmd_309752  VG.2739

1830

�����

R1 SUP 55   220 €

De petits chocs sur les listels avec de minimes marques

de manipulation. Patine grise sur les fonds et sombre sur

les reliefs. Dix graveurs participent au concours de

1830‑1831 pour la pièce de cent francs : Barre, Caqué,

Caunois, Domard, Galle, Gayrard, Leclerc, Montagny,

Rogat et Tiolier.

Cet exemplaire provient de MONNAIES XVIII n° 2045.