bpv_153777 - GORDIEN III Tétradrachme syro-phénicien

Ce type se distingue par la couronne laurée.
Les trois derniers types du monnayage de Gordien III, sans que les portraits soient franchement probants, laissent penser qu’il s’agit bien des types de la fin des frappes à l’intérieur des deux années de l’émission au bélier courant (242/243) mais, comme toujours, seule une chronologie par liaisons de coin pourrait le confirmer. On remarque par ailleurs que le bélier se trouve en symétrie verticale par rapport à celui du début de l’émission, ce qui caractérise ces trois numéros ; on ignore si ce renversement a un sens et si oui, lequel.
La caractéristique principale de la deuxième émission est la disparition du SC à l’exergue du revers et son remplacement par un bélier (Aries) dans une position bien particulière (regardant vers l’arrière) sous un croissant de lune pointes en haut. Compte tenu de la position sur la monnaie en remplacement du SC et à l’endroit où, vingt-cinq ans auparavant les tétradrachmes de Sévères portaient les armes des villes, on peut être pratiquement certain que ce bélier désigne la ville d’Antioche. L’interprétation usuelle n’est pas très convaincante (la Lune dans le Bélier serait la position astronomique au moment de la fondation de la ville) mais faute de mieux, elle est possible. On trouve dans de nombreuses villes de la région des rappels de diverses constellations qui auraient présidé aux fondations.
Il faut néanmoins noter que, dans ce cas, le financement des émissions ne serait plus explicitement “approuvé par le Sénat” (SC) comme la première émission et comme les frappes de Philippe qui suivront. Pourquoi ? Pas d’explication, sauf peut-être un financement par le Trésor Militaire : les frappes de Gordien étant liées à la Guerre parthique, il est plausible que la ville n’ait rien financé.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, soixante douze exemplaires sont maintenant répertoriés. Notre exemplaire est le 0302_074.