cgb.fr

15 INTRODUCTION 17 LE FRANC SOUS LA TERREUR 1793-1794 109 LE FRANC À L’EFFIGIE DE LA PREMIÈRE RÉPUBLIQUE 1795-1803 133 LE FRANC À L’EFFIGIE DE NAPOLÉON 1803-1815 211 LES MONNAIES OBSIDIONALES 1814-1815 309 LE FRANC SOUS LOUIS XVIII 1814-1824 331 LE FRANC SOUS CHARLES X 1824-1830 377 LE FRANC SOUS LOUIS-PHILIPPE 1830-1848 415 LE FRANC SOUS LA IIe RÉPUBLIQUE 1848-1852 487 LE FRANC SOUS NAPOLÉON III 1852-1870 545 LE FRANC SOUS LA IIIe RÉPUBLIQUE 1870-1940 621 LE FRANC SOUS LE RÉGIME DE VICHY 1940-1944 807 LE FRANC SOUS LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE ET LA IVe RÉPUBLIQUE 1944-1958 881 LE FRANC SOUS LA Ve RÉPUBLIQUE 1958-2001 929 BIBLIOGRAPHIE 1091 TOLÉRANCES ET DESCRIPTIFS DES TYPES 1104

27 INTRODUCTION Marteau à buriner et marteau à ciseler. © Jean-Luc Maréchal © Collections historiques de la Monnaie de Paris Afin de tester l’avancement de son œuvre, le graveur effectue des empreintes. Celles-ci, effectuées auparavant avec de la cire, le sont maintenant avec de la pâte à modeler et dans l’étape finale avec du plomb. Laissons la parole à Jean-Luc Maréchal pour nous décrire ces étapes : « Lorsque nous gravons en taille directe et en creux, nous devons régulièrement contrôler le résultat de notre travail. Nous disposons de plusieurs moyens.

31 INTRODUCTION Divers plâtres en creux et en relief. © Jean-Luc Maréchal

40 INTRODUCTION Le rouet à cordonner « Si le dessin de la tranche forme un cordon continu et que par conséquent il importe peu que telle partie de la gravure se place ou non à la suite de telle autre sur la circonférence de la pièce, on peut accélérer le cordonnage en se servant d’une machine dont je ne connais pas le nom de l’inventeur. La première fut envoyée il y a longtemps de Strasbourg à Paris : je l’y ai trouvée abandonnée parce qu’en effet au point où son auteur l’avait laissée, elle ne pouvait être d’un bon usage ; j’y ai fait quelques changements et lui ai donné le nom de rouet-à-cordonner : c’est par son moyen que toutes les pièces de cuivre de cinq centimes et d’un décime ont été cordonnées. » Pour plus de détails sur la machine de Castaing (avec ses inconvénients) et sur le rouet à cordonner, se reporter à la retranscription complète effectuée sur le site de l’association desAmis du Franc : http://www.amisdufranc.org/archives_monetaires/spip.php?article332. La machine de Gengembre Gengembre va très vite améliorer l’étape du marquage sur la tranche en parallèle de ses améliorations sur le balancier. Les coussinets deviennent concentriques. Sa machine prépare également les flans à une frappe en virole pleine en réalisant un vrai cordonnage (relevé des bords) qui prépare la présence d’un listel. Le listel (rehaussement du contour) offre une protection contre l’usure et permet d’empiler facilement les pièces. Coussinets concentriques permettant la marque de la tranche « GARANTIE NATIONALE » des 5 Francs Union et Force en l’an 10. © Collections historiques de la Monnaie de Paris

52 INTRODUCTION DIRECTEURS DE L’ADMINISTRATION DES MONNAIES ET MÉDAILLES DEPUIS LA RÉGIE Pierre Dehaye 01/12/1962-04/04/1984 Jacques Campet 04/04/1984-07/01/1987 Patrice Cahart 07/01/1987-31/12/1991 Pierre Consigny 02/01/1992-15/02/1995 Emmanuel Constans 16/02/1995-1999 Françoise Saliou 1999-2002 Dov Zerah 2002-2007 PDG DE LAMONNAIE Christophe Beaux 2007-2017 Aurélien Rousseau 2017 - 2018 Marc Schwartz 2018 -

59 INTRODUCTION Artiste Gravure Artiste Gravure Eugène-André OUDINÉ 1810-1887 Louis MERLEY 1815-1883 Jacques-Jean BARRE 1793-1855 ? Louis-Charles BOUVET 1802-1887 Albert-Désiré BARRE 1818-1878 Jean-Baptiste DANIEL-DUPUIS 1849-1899 Louis-Oscar ROTY 1846-1911 Jules-Clément CHAPLAIN 1839-1909 Henri-Auguste PATEY 1855-1930

76 INTRODUCTION VOCABULAIRE/GLOSSAIRE 3 LES BASES 3.1 Listel Lettre d’atelier Signature du graveur Millésime Faciale Légende Champ Grènetis Différent du directeur d’atelier Différent du graveur général Type Module © www.gadoury.com

102 INTRODUCTION de la même manière sur tous les exemplaires frappés avec la même paire de coins. Ce sont de vraies séries, variantes du millésime et de l’atelier courant. En revanche, les erreurs monétaires, liées aux flans ou aux frappes elles-mêmes, produisent en général des exemplaires uniques. Nous ne les traitons pas dans cet ouvrage et nous recommandons aux lecteurs de se référer à l’excellent ouvrage spécialisé traitant des erreurs monétaires [Chort, 2009]. Le schéma ci-dessous illustre (en rose) la couverture de l’ouvrage en terme de catégories des objets monétaires. Cette représentation de la couverture est qualitative. Quantitativement, le périmètre du livre couvre plus de 99 % des monnaies que l’on rencontre. Périmètre du livre (en rose) : recensement (rose clair), recensement et cote (rose foncé). Périmètre du livre versus types, variantes, variétés… Un peu de terminologie est nécessaire pour aller plus loin dans la compréhension des périmètres de collection et du livre. Les monnaies offrent une variabilité très importante et il est impossible de les recenser toutes dans les moindres détails et d’en apporter une cote. Aucun collectionneur d’ailleurs ne cherchera à les réunir toutes ; c’est impossible voire inintéressant. Pour cause, car même si la reproduction d’une monnaie à l’identique est une volonté recherchée, son mode de fabrication, quelle que soit l’époque, induit obligatoirement des variations. Afin de faciliter la compréhension, nous partirons du niveau le plus bas. Une monnaie est le produit de la frappe d’un flan avec une paire de coins et une virole. Cette même paire de coins va produire plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de milliers de monnaies. Au fur et à mesure des frappes, les coins et viroles vont subir de très minimes altérations qui finiront par devenir plus sérieuses et obliger à les changer. Deux monnaies issues d’une même paire de coins et de la même virole peuvent donc présenter des aspects différents en fonction du moment de leur production (début ou fin de « vie » des coins ou de la virole). Les monnaies

115 TERREUR 1793-1794 Décret du 12/09/1793 de la convention nationale Du 12 septembre 1793, l’an 2 de la république françoise, une & indivisible. Qui ordonne la fabrication de pièces de Cinq décimes en Bronze. La CONVENTION NATIONALE, après avoir entendu le rapport de ses comités des assignats & monnoies, & d’instruction publique réunis, décrète : ARTICLE PREMIER Indépendamment des pièces d’un décime, de cinq centimes, & d’un centime, dont la fabrication a été décrétée le 24 août dernier, il sera fabriqué en bronze des pièces de cinq décimes, en nombre suffisant pour satisfaire aux échanges de petite valeur. II Ces pièces seront à la taille de quarante par grave. III Le remède sera de deux pièces par grave : il sera évalué moitié en dehors, moitié en dedans du terme fixé par l’article précédent. IV Chaque pièce aura pour empreinte la Nature assise, faisant jaillir de son sein l’eau de la régénération : le président de la Convention y est représenté, offrant une coupe aux envoyés des assemblées primaires ; au-dessous sont inscrits les mots : 10 août 1793. La légende est Régénération Françoise : au bas est exprimé le différent du directeur. Le revers de la pièce représente deux branches, l’une de chêne, l’autre d’olivier ; au milieu est exprimée la valeur de la pièce, & au-dessous l’ère de la république, avec le différent du graveur. La légende est République Françoise ; sur la tranche seront gravés en creux les mots : Égalité, Liberté, Indivisibilité. Article additionnel au Décret du 24 août. Le revers des pièces de cinq centimes, dont la fabrication a été décrétée le 24 août dernier, aura pour légende, les mots entiers : Egalité, Liberté. Visé par l’inspecteur. Signé PERARD. Collationné à l’original, par nous président & secrétaires de la Convention nationale. A Paris le 13 septembre 1793, l’an second de la république, une & indivisible. Signé BILLAUD-VARENNE, président ; D.V. RAMEL, GARNIER (de Saintes), secrétaires. Comme nous le verrons plus tard, cette pièce de 5 Décimes sera fabriquée et constituera la première monnaie décimale circulante. Mails il convient au préalable de parler de nouveaux décrets qui s’enchaînent. Un décret du 16 vendémiaire An II (7 octobre 1793) instaure un système de double étalon or et argent : « La monnaie d’argent et la monnaie d’or de la République seront au titre de 9 parties de métal pur et de une partie d’alliage… L’unité principale des nouvelles monnaies, soit d’argent, soit d’or, sera la centième partie du grave… ». C’est-à-dire des unités de 10 grammes de métal au titre de 900 ‰. Décret du 16 Vendémaire an II (7 octobre 1793) … ART. 6 - Seront substituées aux pièces d’argent et d’or qui servent actuellement de monnaies : 1° Une pièce d’argent, du nouveau titre et du 100e de grave : cette pièce sera appelée : républicaine. 2° Une pièce d’un poids quintuple de la précédente et qui aura le nom de : …………… cinq républicaines. 3° Une pièce d’or au nouveau titre et du 100e de grave ; cette pièce sera appelée : …… franc d’or. ART. 7 - Les nouvelles monnaies auront pour type le sceau de l’Etat, avec la légende : LE PEUPLE SOUVERAIN. ART. 8 - Sur la tranche des pièces seront gravés en creux ces mots : GARANTIE NATIONALE ; et sur la tranche de celles d’or sera gravé un simple cordonnet. ART. 9 - L’année de l’ère de la République sera exprimée en chiffres arabes, au-dessous des légendes en forme d’exergue. ART. 10 - Sur le revers de ces trois pièces seront gravées deux branches, une de chêne et l’autre d’olivier enlacées. Au centre on lira le nom et le poids de la pièce, avec la lettre indicative de l’Atelier monétaire. En dehors et autour seront gravés ces mots : REPUBLIQUE FRANCAISE, avec les différents du Directeur et du Graveur.

128 TERREUR 1793-1794 Au Cabinet des médailles de la BnF se trouverait un rarissime essai uniface en étain [Dewamin,1893] qui diffère par une inscription sur le socle de la statue de la Régénération : « CE SONT TOUS MES ENFA. » et la présence du bonnet que Dupré avait pris pour différent de graveur. À la place du différent du directeur d’atelier se trouve un léopard, qui est le différent de Roettiers. On note également que la légende est « 10 août 1792 » au lieu de 1793 ; et que le poinçon du 2 a été insculpé à l’envers. Du fait de la date de son arrestation, nous pouvons situer cet essai à plus de 2 mois avant la production réelle. Il s’agit donc bien d’un essai et pas d’une variation dans la production réelle. Le Cabinet des médailles détiendrait également [Dewamin,1893] un essai uniface en étain, sans différent du directeur et avec une barre sous la date. © cgb.fr - Dewamin © cgb.fr - Dewamin Dans la production supposée « normale » (et non des essais en étain) ont été constatées et confirmées trois variations d’avers de la 5 Décimes et deux qui sont à confirmer : « standard » Variation avec point après DUPRE. Variation avec accent sur DUPRÉ et point après DUPRÉ, point avant et après la date. Variation avec barre entre « 10 août 1793.» et le différent du directeur d’atelier (le niveau), et un point après DUPRÉ. Variation avec point avant le niveau. À confirmer. Variation avec accent et point pour DUPRÉ. À confirmer. Il est possible de trouver, mais cela reste très rare, certains exemplaires en tranche lisse sans la légende marquée par la machine de Castaing préalablement à la frappe. On en connaît au moins deux, un exemplaire détenu au musée Carnavalet et un autre, vendu chez Monnaies d’Antan VSO N°11, lot N° 945. Il s’agit probablement de fautées dans le processus de production. Et de ce fait, elles ne figurent pas dans le tableau des cotes. Il est enfin à noter que l’on trouve un certain nombre d’exemplaires présentant un poinçonnage. Comme on l’a vu précédemment, des pièces devant être difformées avaient été poinçonnées. Ce marquage correspond peut-être au signe de démonétisation. © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © BnF

162 Ire RÉPUBLIQUE 1795-1803 Si l’on rapporte cette fabrication à la frappe réalisée, on obtient une moyenne de 67 400 frappes par paire de coins. Ce chiffre de fabrication est trois à cinq fois supérieur à celui estimé pour les autres monnaies de cuivre. Ceci peut s’expliquer par la géométrie des carrés (beaucoup moins élancés que tous les autres) et la puissance de la frappe pour ces pièces, à la fois beaucoup plus petites et beaucoup plus fines que les autres pièces frappées à cette époque (Cinq Centimes et Un Décime pour les « cuivre ») donc nécessitant une puissance de frappe moindre. Carrés d’avers et de revers pour la Un Centime. © Collections historiques de la Monnaie de Paris/photo ADF Toutefois, cette production n’a semble-t-il pas été simple et sans accroc entre Dupré et Gengembre. Gengembre est responsable de la fourniture des matières premières et de l’enfonçage des coins avec des poinçons fournis par Dupré ; A. Dupré est responsable de la gravure des poinçons et au final de la trempe des carrés (polissage compris). Gengembre a donc en sa possession des carrés non trempés, mais présentant toutes les caractéristiques nécessaires à la frappe des pièces de Un Centime. Ne manque que cette ultime étape de trempe avant l’épreuve pour en faire des outils prêts à l’emploi. La frappe d’épreuve des coins consiste, pour le cas particulier de la Un Centime, en la réalisation de 30 monnaies avant de déclarer la paire de coins bonne pour le service. Gengembre, en contravention avec la loi, en a trempé et fait servir hors du contrôle de Dupré et l’Administration s’en est ouverte au graveur général. On trouve ainsi, dans les courriers de l’Administration des monnaies, des échanges entre Dupré et l’Administration datant de frimaire de l’An 7, tendant à montrer que Gengembre a, à plusieurs reprises et ce dès vendémiaire de l’An 6, court-circuité Dupré pour fournir lui-même les outillages sans le contrôle du graveur général. L’Administration s’en étonne. Dupré décline alors toute responsabilité et explique son impossibilité d’intervenir dès lors que Gengembre a les mains libres pour la préparation des carrés jusqu’à leur trempe. Il revient par-là même sur le caractère singulier de cette fabrication, qui déroge à celle mise en place pour tous les autres outillages pour le service de la Monnaie. La fabrication des outils pour la Un Centime est la seule dont une partie échappe au contrôle de Dupré et il en présente le défaut. Gengembre a-t-il essayé de montrer qu’il était capable de travailler sans Dupré et de s’affranchir de sa tutelle comme contrôleur de son travail ? A-t-il voulu montrer que le procédé de fabrication des Un Centime qu’il avait mis au point était tout à fait efficace et ne nécessitait pas l’intervention du graveur général autrement que pour la fourniture des poinçons, et remettre en cause la marge faite par Dupré (cf. les prix mentionnés dans les contrats). En tout cas, il a fourni et fait servir des carrés trempés par lui, sans

188 Ire RÉPUBLIQUE 1795-1803 Les variations constatées dans les matrices de revers On constate de nombreuses variations et de multiples combinaisons de ces variations de la couronne du revers. Le schéma ci-après illustre les différentes variations observées. sans olive du haut petite feuille grande feuille avec olive du haut sans olive du bas avec olive du bas sans gland extérieur avec gland extérieur un gland en bas intérieur (cuticule) un gland en haut intérieur sans glands intérieurs avec glands intérieurs Il est important de noter que cette couronne de chêne et de laurier est très proche de celle que Dupré avait utilisée deux ans plus tôt pour la 5 Décimes. En rouge : les éléments différents entre les 5 Décimes et les 5 Francs. En vert : les éléments systématiquement communs entre les 5 Décimes et les 5 Francs. En bleu : les éléments qui sont communs entre les 5 Décimes et une partie des 5 Francs. En bleu clair : les éléments communs entre les 5 Décimes et les premières 5 Francs (An 4). Les combinaisons connues de variations du revers de la 5 Francs Union et Force sont au nombre de 13 ! Avec les variations de l’avers (3 possibles) et de l’emploi ou non de la virole, 22 combinaisons ont été découvertes !

202 Ire RÉPUBLIQUE 1795-1803 5 CENTIMES PETIT MODULE 3.2 Critères d’états de conservation valables pour le type F113. 2 1 3 4 5 TB TTB SUP SPL/FDC TB TTB SUP SPL/FDC 1 4 2 5 X 3 X Non discriminant pour cet état X TB Surface unie par l’usure entre le bonnet et l’œil, mais une partie de l’extrémité de la languette posée sur l’épaule doit apparaître. TTB Toute la languette se distingue de l’épaule. Les traces d’usure sont limitées à la mèche sur le cou, au drapé de la poitrine et aux cheveux retombant sur le bonnet phrygien. SUP Très faibles traces d’usure sur tous les reliefs. Il reste de la surface rouge d’origine. SPL La monnaie comporte encore une grande partie de son velours de frappe et de sa couleur rouge d’origine et ne présente strictement aucune trace d’usure. Quelques faiblesses de frappe peuvent encore être admises. FDC Monnaie parfaite avec toute sa surface originelle. Attention aux éventuelles refrappes !

239 NAPOLÉON 1803-1815 TABLEAU DES COINS DE TIOLIER AN 11-1815 1.11 Un document d’archives de la Monnaie de Paris [MEF-MACP, SAEF/S5-1] donne par année et par faciale, le nombre de paires de coins préparés par Tiolier avec ses poinçons ou ceux de Droz et de Brenet. Il n’y a, par ailleurs, malheureusement pas de distinction entre les types lorsque ceux-ci sont présents dans la même année. De même, entre Napoléon et Louis XVIII. Il faut aussi noter qu’il s’agit des dates de production des coins. Ces dates peuvent différer de la date présente sur les coins, car des coins d’une année étaient fabriqués en fin d’année précédente pour qu’ils puissent être disponibles pour les frappes de début d’année. Les quelques chiffres que nous avons remontés au sein des fiches signalétiques de certains types sont donc des minorants. Cela donne, néanmoins, une bonne idée de la capacité de production d’une paire de coins de l’époque. À noter que les coins n’étaient pas toujours livrés par paire, ce qui explique les demi-paires présentes dans le tableau. Paires de coins/année 40 Francs 20 Francs 5 Francs 2 Francs 1 Francs 1/2 Francs 1/4 Francs 10 Centimes billon An 11 54,5 32,0 311,0 221,5 30,0 An 12 39,0 176,5 344,5 183,5 212,5 212,5 183,0 An 13 47,5 74,5 146,0 124,5 71,0 107,5 97,0 An 14-1806 109,5 154,0 207,5 135,0 148,0 128,0 128,5 1807 66,5 120,0 81,0 50,5 48,0 42,0 30,0 1808 49,0 142,5 728,0 148,0 857,0 952,5 8,0 861,0 1809 14,0 82,5 489,5 105,5 174,0 127,0 5,0 693,5 1810 16,5 184,5 555,5 238,0 255,0 290,5 268,5 1811 79,5 302,5 2 985,0 479,5 404,0 498,5 19,5 1812 27,5 253,5 1 595,5 159,5 171,0 229,0 1813 11,5 143,0 882,0 86,0 87,5 123,5 1814 183,5 404,5 résidus au 30 mars 11,0 221,0 498,0 220,5 228,5 151,5 6,0 11,5 1815 223,5 360,0 122,5 Total 526,0 2 293,5 9 588,0 2 053,0 2 878,0 2 892,5 477,0 1 834,5 RÉSUMÉ CHRONOLOGIQUE 1.12 12/03/1803 Visite de Bonaparte à la Monnaie de Paris à la suite de laquelle Dupré sera destitué et remplacé par Tiolier 28/03/1803 Loi du 7 germinal An 11 07/05/1803 Ouverture des deux concours : un pour la gravure et l’autre pour les améliorations techniques des balanciers 18/05/1804 Proclamation de l’Empire par le Sénat 26/06/1804 Décret impérial modifiant la légende des monnaies : NAPOLEON EMPEREUR 11/09/1805 Décret impérial rétablissant le calendrier grégorien 01/01/1807 Début des frappes en virole pleine pour les monnaies d’argent 05/08/1807 P.-V. de l’Administration des monnaies pour l’addition de la couronne de lauriers 15/09/1807 Loi de création des monnaies de 10 Centimes en billon 22/10/1808 Décret changeant la légende « République Française » en « Empire Français » 06/04/1814 Abdication de Napoléon et départ pour l’île d’Elbe 04/06/1814 Louis XVIII est restauré roi de France 01/03/1815 Retour de Napoléon en France 20/03/1815 Arrivée de Napoléon à Paris. Début des Cent-Jours 15/06/1815 Bataille de Waterloo 22/06/1815 Abdication de Napoléon 07/08/1815 Départ pour Saint-Hélène

255 NAPOLÉON 1803-1815 Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1806 nI 34 139 300 550 1100 --- --- --- 1806 tK 3 155 1200 2200 --- --- --- --- 1806 zL 252 676 110 180 350 700 --- --- 1806 éM 1 054 --- --- --- --- --- --- 1806 çm 1 004 --- --- --- --- --- --- 1806 ÝQ 15 614 220 320 700 --- --- --- 1806 ûv <28 333 --- --- --- --- --- --- 1807 <B 3 459 800 1200 --- --- --- --- 1807 hH 4 716 280 450 900 1800 --- --- Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1807 nI 11 105 180 300 550 --- --- --- 1807 tK 2 356 750 1200 2000 --- --- --- 1807 zL 176 508 100 150 300 650 --- --- 1807 éM 23 094 200 350 600 1300 --- --- 1807 çm 1 481 --- --- --- --- --- --- 1807 ÝQ 9 647 250 400 800 --- --- --- 1807 ÅU 10 552 1200 2000 3200 --- --- --- 1807 ûv 15 391 300 550 --- --- --- --- 1 FRANC NAPOLÉON TÊTE NUE, AVEC VIROLE, DIT « TÊTE DE NEGRE » Référence Franc poche F203 23 mm 5 g Argent 900 ‰ Graveur : Pierre-Joseph TIOLIER Total fabrication : 99 507 Frappées en virole Tranche en creux : *DIEU PROTEGE LA FRANCE Création : procès-verbal du 11 février 1807 Retrait : loi du 25 mai 1864 et décret du 17 juin 1868 Le type a été produit en virole pleine. Les pièces sont parfaitement rondes et présentent un listel haut et large. Il arrive néanmoins que les cheveux les plus hauts ne « sortent » pas, bien que la pièce soit non circulée. Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1807 3A 99 507 280 450 900 1800 3200 4200 1 FRANC NAPOLÉON TÊTE LAURÉE, REPUBLIQUE FRANÇAISE Référence Franc poche F204 23 mm 5 g Argent 900 ‰ Graveur : Pierre-Joseph TIOLIER Total fabrication : 11 869 607 Frappées en virole pleine Tranche en creux : *DIEU PROTEGE LA FRANCE Création : procès-verbal du 5 août 1807 Retrait : loi du 25 mai 1864 et décret du 17 juin 1868 Série possible à réunir, avec de la patience, tous les millésimes sont bien confirmés, mais difficile de dépasser un état général de TTB. Pour la 1807 A, plusieurs exemplaires répertoriés en état Splendide laissent supposer qu’un rouleau a été conservé et dispersé. Il est également possible qu’une frappe d’épreuve existe en 1807, comme le laisse penser l’exemplaire de la Collection Idéale ANPB-Milan, SPL 63. Pour la 1808 B, un coin de revers est connu avec un N très faible pouvant disparaître complètement sur des exemplaires usés. Globalement les frappes sont belles, quoique parfois avec des listels irréguliers. La distinction, pour l’atelier de Marseille, entre molette et sceau de Salomon, n’est pas due à deux poinçons distincts mais à la profondeur de l’insculpation du poinçon. Aussi nous fusionnons les deux lignes. Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1807 3A 50 303 150 220 400 850 1500 2500 Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1808 3A 4 598 835 40 80 180 400 800 1200

284 NAPOLÉON 1803-1815 TYPES DIVISIONNAIRES DE NAPOLÉON TÊTE NUE PAR TIOLIER 3.3 Critères d’états de conservation valables pour les types F158, F159, F174, F175, F201, F202, F251 et F252. 4 1 3 2 5 TB TTB SUP SPL/FDC TB TTB SUP SPL/FDC 1 4 2 5 3 TB À l’avers, l’oreille se distingue quasi complètement des cheveux et les mèches de la tempe commencent à être visibles. Les cheveux se distinguent complètement du visage et la paupière supérieure se distingue complètement du sourcil. Au revers, les feuilles, dans leur majorité, se distinguent les unes des autres. TTB À l’avers, toutes les mèches, notamment les mèches de la tempe, sont visibles et présentent une nette usure. Au revers, toutes les feuilles sont visibles et présentent une nette usure. SUP Très légères traces d’usure limitées, à l’avers, à la mèche à droite de l’oreille, au sourcil et au cou et, au revers, aux bords des feuilles de la couronne notamment de part et d’autre de la faciale. SPL Une grande partie du velours de frappe est encore présente et il n’y a aucune trace d’usure. FDC Pièce pratiquement parfaite avec tout son velours de frappe.

307 NAPOLÉON 1803-1815 B 12 TB TTB SUP SPL FDC © Su fren Numismatique © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © Maison Palombo © cgb.fr

316 OBSIDIONALES 1814-1815 LES TYPES MONÉTAIRES PRODUITS 2 Avec le caractère très artisanal de la création des coins des monnaies obsidionales d’Anvers, il serait presque possible de créer un type pour chaque paire de coins utilisée tant les variations sont importantes. Sans tomber dans ce niveau de détails qui n’intéresse que le collectionneur très spécialisé, nous ne recensons ici que les grandes catégories. Anoter que les dates et chiffres de fabrication indiqués dans les tableaux ci-dessous sont à prendre avec des pincettes. Si nous disposons bien de chiffres d’archives sur des dates et quantités de fabrication, la répartition de ces informations par catégorie de paires de coins sont plus des hypothèses que des faits. Elles sont reprises des ouvrages [Colaert, 2001] et [Desrousseaux, 2012]. Pour les raretés effectives il est plus pertinent de se baser sur les fréquences d’apparition qui affectent les cotes et leurs évolutions. 5 CENTIMES, SIÈGE D’ANVERS SOUS NAPOLÉON 2.1 Atelier FP Variantes de coins Dates Total Wolschot F115A Présence d’un S après CENT. La variante est de plus grand module et plus lourde que les autres de même faciale. La couronne de laurier entourant l’N est par ailleurs plus grêle. B TB TTB SUP SPL FDC 350 800 1500 3800 6000 --- Ø 34 mm, 16,6 g 8 mars 1814 180 Wolschot F115B Sans signature, sans point après 1814 et sans point ni S après CENT Coins gravés par Ricquier. B TB TTB SUP SPL FDC 20 70 120 250 400 --- Ø 29 à 31 mm, 12,5 g 15 au 19 mars 1814 8 820 Wolschot F115B V sous l’N au-dessus du nœud du ruban. V est l’initiale de Peter Walter Van de Goor, graveur travaillant dans la maison Wolschot. B TB TTB SUP SPL FDC 18 50 90 200 320 --- Ø 29 à 31 mm, 12,5 g 2 au 6 avril 1814 4 296 Wolschot F115B V sous le nœud du ruban de la couronne. Les boucles du nœud à la base de la couronne sont ondulées. V est l’initiale de Peter Walter Van de Goor, graveur travaillant dans la maison Wolschot. B TB TTB SUP SPL FDC 45 120 200 400 700 --- Ø 29 à 31 mm, 12,5 g 6 au 9 avril 1814 7 000

332 LOUIS XVIII 1814-1824 LE DÉROULEMENT DES ÉVÉNEMENTS MONÉTAIRES 1 LES TIOLIER NE PERDENT PAS DE TEMPS 1.1 Après l’abdication de Napoléon, le 6 avril 1814, Louis XVIII, frère de Louis XVI, est restauré roi de France. Il débarque à Calais le 24 avril et arrivera à Paris le 3 mai. Tiolier « père » renie rapidement l’empereur et se rallie au nouveau roi. Il se précipite avec son fils au-devant de lui à Compiègne. Selon Jean-Marie Darnis, il n’est pas impossible que Talleyrand ait joué les intermédiaires pour cette rencontre. En tout cas, « Le Roi est arrivé le 29 avril à Compiègne. Les modelés (des futures monnaies royales, effigie de droit et motifs de revers) seront exécutés en deux séances, les 29 et 30. Un mois après, non seulement les originaux de la pièce de 5 francs étaient achevés (maquette en cire) ; mais les coins de service sont prêts. Les premières monnaies seront frappées le 30 mai et onze jours après celles de 20 francs (or) » [MEF-MACP, SAEF/G-1]. Le 10 mai 1814, le type à l’effigie de Louis XVIII est créé par ordonnance : Louis par la grâce de Dieu Roi de France et de Navarre Sur le rapport de notre Ministre et Secrétaire d’état des Finances Le conseil d’État entendu, Nous avons ordonné et ordonnancé ce qui suit : Art.1. La pièce de cinq francs aura d’un côté l’Ecu de France, suivant le modèle annexé aux présents, au bas le millésime et autour ces motifs : Pièce de cinq francs. De l’autre côté notre effigie et entouré de l’autre des mots : Louis XVIII. Roi de france. Dans la virole Domine Salvum Fac Regem Art.2. Le type sera le même pour les pièces d’or et les pièces d’argent au-dessous de cinq francs, sans autre changement que l’expression de leur valeur. Art.3. Notre Ministre et secrétaire d’état des finances est chargé de l’exécution de la présente, qui sera inscrite au bulletin des lois. Donné au château des Tuileries le 10 mai 1814. Signé Louis et contresigné par le Baron Louis, Le Ministre Secrétaire d’Etat aux Finances L’information historique la plus importante qu’apporte ce type est que, même avec la Restauration, le Franc reste en place. Il ne semble pas que Louis XVIII ait jamais caressé l’idée de revenir au système monétaire de l’Ancien Régime (livre, sol et denier). On remarque une subtilité politique de vocabulaire : Louis XVIII est ROI DE FRANCE, et non ROI DES FRANÇAIS comme l’était Louis XVI sur les monnaies constitutionnelles. Il faut attendre Louis-Philippe, le fils du régicide, pour revenir à la titulature constitutionnelle de Louis XVI. Le 20 mai une précision est apportée, celle du choix d’un écu de forme carrée, préféré à un écu de forme ovale. Les pièces d’or et d’argent ne présenteront pas le même côté du profil afin de lutter contre les fraudes consistant à dorer des monnaies d’argent. L’orientation des portraits est néanmoins inversée par rapport au choix fait sous Napoléon : Louis XVIII regardera ainsi vers la gauche sur l’écu de 5 Francs.

379 CHARLES X 1824-1830 Tous les graveurs ne proposent pas un projet pour chacune des pièces. Pour les 5 Francs, 17 projets sont déposés : AMELING BARRE BARYE CAQUÉ CAUNOIS DEPAULIS DESBOEUFS DIFFOTH © Monnaies d›Antan DOMARD DUBOUR GATTEAUX HENRIONNET LECLERC MONTAGNY © musée Carnavalet/Photo ADF PEUVRIER © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr

408 CHARLES X 1824-1830 LES ÉTATS DE CONSERVATION 3 LE ¼ FRANC 3.1 Critères d’états de conservation valables pour le type F164. 3 1 2 4 TB TTB SUP SPL/FDC TB TTB SUP SPL/FDC 1 3 2 X 4 Non discriminant pour cet état X TB À l’avers, les cheveux de la nuque et du front se distinguent nettement du visage. Et la mèche au-dessus de l’oreille est nettement séparée de celle-ci. Au revers, les fleurs de lys des arceaux de la couronne se distinguent encore. TTB À l’avers, le ruban maintenant les cheveux est parfaitement net. Toutes les mèches de cheveux ainsi que les favoris sont visibles et présentent une nette usure. Au revers, toutes les pierres de la couronne sont visibles et les 3 parties des rubans des fleurs de lys de l’écusson commencent à être visibles. SUP Très légères traces de circulation sur les mèches au-dessus de l’oreille et sur le sourcil à l’avers, et, au revers, sur les médianes des fleurs de lys de l’écusson ainsi que sur les fleurs de lys de la couronne. SPL Le velours de frappe n’a disparu, à l’avers, que sur les favoris, le sourcil et à gauche de la couronne et, au revers, que sur les six fleurs de lys et sur les chiffres. FDC Pièce pratiquement parfaite avec tout son velours de frappe.

427 LOUIS-PHILIPPE 1830-1848 5 FRANCS BARRE BARRE BRENET CAUNOIS DESBOEUF DUBOIS DUBOUR & BARYE © musée CarnavaletHistoire de Paris/Photo ADF GALLE © musée CarnavaletHistoire de Paris/Photo ADF GALLE © Heritage © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr © cgb.fr (probablement hors concours)

451 LOUIS-PHILIPPE 1830-1848 1 FRANC LOUIS-PHILIPPE, TYPE DOMARD Référence Franc poche F210 23 mm 5 g Argent 900 ‰ Graveur : Joseph-François DOMARD Total fabrication : 18 124 303 1 218 coins d’avers et 897 coins de revers Tranche en creux : cannelée Création : ordonnances du 17 août 1830, des 8 et 29 novembre 1830 Retrait : loi du 25 mai 1864 et décret du 17 juin 1868 Grâce à la confrontation du registre des coins avec ceux des délivrances, nous pouvons supprimer des lignes et rectifier des tirages. Malgré ces suppressions, la série reste d’exceptionnels intérêt et difficulté : trop de millésimes sont connus par moins de trois exemplaires. Les frappes sont très bonnes et régulières même si les favoris n’ont pas toujours tout le relief que l’on pourrait souhaiter, sans que l’usure ne soit en cause. Si les dernières années pour l’atelier de Paris se rencontrent assez facilement au-delà de SUP 60, il est loin d’en être de même pour le reste de la série où, sauf exception, on ne rencontre que des exemplaires ayant largement circulé. 1 F 1832 PERPIGNAN Notes de bas de pages FRANC 10 « Il n’y a aucune trace de fabrication dans le registre Ms. 25 de la Monnaie de Paris.» Registres de coins Série Y.Ms.95 et 96 L’historique des livraisons de coins donne : • 3 revers le 17/02/1832 • 2 revers le 11/04/1833 Registres de délivrances Aucune délivrance enregistrée en 1832. Il y a seulement deux délivrances en 1833 pour un total de 18 787 exemplaires : • 4 894 ex. (15/04/1833) • 13 893 ex. (16/04/1833) Commentaires On connaît des exemplaires en 1832 Q et 1833 Q. Les dates de délivrances en 1833 et la date de livraison (ou expédition) des coins paraissent compatibles. Un coin de 1832 aurait-il été utilisé parce que les 2 coins de 1833 auraient cassé prématurément ? S’il s’agit de la date d’expédition et non la date de réception, les coins de 1833 auraient-ils été reçus alors que les frappes avaient débuté ? Une autre hypothèse avancée dans les versions précédentes du FRANC est que les fabrications de 1832 ont été affectées pour les caisses militaires du contingent en Algérie. Mais pourquoi n’ont-elles pas été consignées dans le registre ? 1 F 1835 BAYONNE Notes de bas de pages FRANC 10 « La 1835 L a été supprimé malgré sa présence dans les archives; l’existence de cette monnaie est plus qu’improbable. Elle a certainement été frappée avec les coins de 1834 comme les autres valeurs faciales de cette année dont aucun exemplaire n’est connu pour aucune faciale. » Registres de coins Série Y.Ms.95 et 96 L’historique des livraisons de coins donne : • 1 revers le 08/04/1834 • 1 revers le 11/10/1834 Pas de coin produit après cette date ni en 1835 ni après. Registres de délivrances Il y a 6 délivrances en 1834 pour un total de 12 126 ex. 1 délivrance en 1835, le 26 juillet, pour un total de 3 641 ex. Commentaires La 1835 L ne peut exister car il n’y a pas eu de coins à ce millésime, le tirage de l’année 1835 a été ajouté à celui de 1834 pour un total de 15 767 ex. 1 F 1835 STRASBOURG - 45 631 EXEMPLAIRES Notes de bas de pages FRANC 10 « Toujours aucun exemplaire répertorié, millésime plus que suspect. Nous offrons 150 € pour voir et photographier un exemplaire indiscutable.» Registres de coins Série Y.Ms.95 et 96 L’historique des livraisons de coins donne : • 2 revers le 28/05/1834 • 4 revers le 14/07/1834 • 2 revers le 12/09/1834 • 4 revers le 29/12/1835 Registres de délivrances Il y a 8 délivrances pour l’exercice 1835 pour un total de 45 631 exemplaires. Commentaires Les seuls coins fabriqués en 1835 l’ont été le 29/12 donc en préparation de la nouvelle année, 1836. Il n’y a pas, fin d’année 1834, de préparation de coins de 1835, puisque la dernière livraison du graveur date du 12/09. On peut donc supprimer cette ligne et rebasculer les délivrances de 1835 sur le total de 1834.

497 IIe RÉPUBLIQUE 1848-1852 20 FRANCS DIEUDONNÉ © Maison Palombo FAROCHON © Maison Palombo GAYRARD (1) © Maison Palombo GAYRARD (2) Refrappe du modèle supposé conforme au projet original dont le coin a cassé prématurément. © cgb.fr LECLERC (1) © Maison Palombo LECLERC (2) © Maison Palombo MAGNIADAS © Maison Palombo MALBET © Maison Palombo MARREL © Maison Palombo MERLEY © Maison Palombo MONTAGNY (1) © Heritage MONTAGNY (2) © Maison Palombo / NGC OUDINÉ © Maison Palombo ROGAT © Maison Palombo TOURNIER © Maison Palombo VAUTHIER-GALLE © Maison Palombo

520 IIe RÉPUBLIQUE 1848-1852 LES TYPES MONÉTAIRES PRODUITS 2 1 CENTIME 2.1 UN CENTIME DUPRÉ IIe RÉPUBLIQUE Référence Franc poche F101 18 mm 2 g Cuivre Graveur : Augustin DUPRÉ Total fabrication : 24 988 790 388 coins d’avers et 435 coins de revers Tranche : lisse Création : décret du 3 mai 1848 Retrait : décret du 12 mars 1856 Plusieurs variétés de coins ont été signalées pour les lettres de la légende. Nous ignorons si les matrices comportaient les lettres de la légende en plus du poinçon d’effigie mais ce n’est pas certain ; ceci expliquerait l’existence de variantes sur des détails comme l’accent sur le É. Après examen de plus d’une centaine d’exemplaires, nous devons conclure que le poinçon de lévrier utilisé pour ce type est particulier, plutôt « oreille longue », et ne change pas d’une manière tangible entre 1849 et 1851. Ce type se trouve avec un rouge d’origine parfait et les frappes sont toujours d’excellente qualité. Ne pas tenir compte de la mention d’une 1852 « très commune » selon Mazard : les frappes en 1852 sont très importantes mais l’ont été avec des coins de 1851. Les poids sont très réguliers et nous en avons observé entre 1,91 g et 2,04 g. Variante normale avec accent. Avec point sur le E. Sans accent. b Avec un point sur le E de REPUBLIQUE au lieu d’un accent c Sans accent sur REPUBLIQUE Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1848 6AŸ 8 712 895 1 3 12 25 70 180 1849 6AŸ 8 562 299 3 5 10 25 60 150 1849 6AŸb inclus 12 25 40 110 180 --- 1849 6AŸc inclus 15 30 65 130 200 --- Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1850 6AŸ 2 720 626 4 8 20 75 150 250 1850 6AŸc inclus 60 110 220 450 --- --- 1851 6AŸ 4 992 970 3 5 10 50 100 --- 1851 6AŸc inclus 2 4 7 35 120 200 F100 F101 © cgb.fr © cgb.fr

556 NAPOLÉON III 1852-1870 L’article 2 indique par ailleurs que les hôtels des monnaies participeront à la fabrication de la manière suivante : L’hôtel de Paris, pour deux huitièmes ; les six autres, chacun pour un huitième. Toutefois, l’Administration pourra modifier cette répartition, en augmentant ou en diminuant de 10 % la part afférente à chaque hôtel. Ainsi pour que cet article soit respecté, il faut que Paris représente 25 % avec une tolérance de 10 % soit une production comprise entre 22,5 % et 27,5 % et les six autres ateliers une part de la production comprise entre 11,25 et 13,75 %. Ce fut effectivement le cas sur la production totale effectuée entre 1852 et 1857 : Il est à noter que cette répartition a été respectée au sein de la production globale mais pas au niveau de chaque faciale, où l’on note des disparités. La contrainte a été respectée pour les 5 Centimes et les 10 Centimes mais pas pour les 1 et 2 Centimes. Cependant, elle n’était pas demandée dans le cahier des charges au niveau de chaque valeur faciale.

576 NAPOLÉON III 1852-1870 Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1866 xåFb 843 156 3,5 7 20 60 180 250 Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1866 =åFK 412 858 5 8 30 80 180 --- 20 CENTIMES NAPOLÉON III, TÊTE LAURÉE, GRAND MODULE Référence Franc poche F150 16 mm 1 g argent 835 ‰ Graveur : Albert-Désiré BARRE Total fabrication : 9 368 721 422 coins d’avers, 419 coins de revers et 113 viroles Tranche : cannelée Création : décret du 20 juillet 1866 Retrait : loi du 22 mars 1918 Pour se conformer aux accords de la Convention de l’Union latine, le module des 20 Centimes doit être porté à 16 mm. Les matrices originales et les poinçons de reproduction doivent donc être refaits. Pour minimiser les impacts, il est décidé de garder les poinçons isolés de la tête et de la couronne qui ont été faits pour la 20 Centimes au module de 15 mm. Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1867 ÖåFA 5 611 381 1 2 8 40 90 120 1867 xåFb 3 114 264 1,5 2,5 9 45 100 160 1867 =åFK 90 566 45 80 140 450 --- --- Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1868 ÖåFA 352 510 6 15 35 90 180 260 1868 xåFb 200 000 12 25 45 130 250 450 50 CENTIMES 2.6 50 CENTIMES NAPOLÉON III, TÊTE NUE, GROSSE TÊTE Référence Franc poche F186 18 mm 2,5 g argent 900 ‰ Graveur : Jacques-Jean BARRE Total fabrication : --- Tranche : cannelée Création : décret du 2 décembre 1852 Retrait : loi du 25 mai 1864 et décret du 17 juin 1868 La correspondance de Barre [MEF-MACP, SAEF/S6.11] n’apporte aucune information sur cette pièce. Aucune lettre ne fait allusion à une retouche de matrice qui aurait porté sur la taille de la tête. On peut donc émettre de très sérieux doutes sur son caractère circulant. Notamment tous les exemplaires vus sont de très belle qualité. Nous devons attendre que le registre de correspondance de la Commission des monnaies de cette période soit de nouveau accessible pour trancher sur le caractère circulant ou a contrario de simple essai de cette monnaie. Date Atelier Qté B TB TTB SUP SPL FDC 1853 Ÿ6FA --- -- -- -- 1300 1700 2200

624 IIIe RÉPUBLIQUE 1870-1940 palais de Justice. Les hostilités s’achèvent par la défaite des insurgés au cimetière du Père-Lachaise le 28 mai 1871. Les pertes de ces combats sont de l’ordre du millier côté versaillais et dix fois plus côté communards. Les tribunaux militaires prononcent 270 condamnations à mort (dont 26 furent exécutées) et 7 500 déportations en Nouvelle-Calédonie. Le mouvement socialiste est décimé pendant près de dix ans. 1.1.2 FAITS MONÉTAIRES SOUS LE GOUVERNEMENT DE LA DÉFENSE NATIONALE Avant même la proclamation de la République du 4 septembre 1870, la France fait face à l’invasion inévitable de l’Alsace par les Prussiens et le dernier ministre des Finances de Napoléon III, M. Magne, écrit, le 29 août 1870, à la Commission des monnaies [MEF-MACP, SAEF/X.Ms216] : « Monsieur le Président En réponse à votre communication du 10 de ce mois, j’ai l’honneur de vous informer que j’approuve la proposition que vous avez faite d’autoriser M. Delebecque, Directeur de la Monnaie de Strasbourg, à continuer ses travaux à la Monnaie de Bordeaux en mettant à profit le matériel qui existe et qu’il prendra en charge. Je vous prie d’examiner en outre, Monsieur le Président, s’il ne conviendrait pas d’envoyer à Bordeaux une partie des coins de la Monnaie de Paris. » Pierre Magne, ministre des Finances de Napoléon III. Dans la séance du 8 septembre 1870 de la Commission des monnaies, on apprend que le nouveau ministre des Finances, Ernest Picard, a donné son approbation aux modèles qui ont été proposés par la Commission des monnaies pour les pièces de 5 Francs d’argent et les pièces divisionnaires d’argent : « Le coin de tête représentera la tête de la République gravée par Oudiné avec la légende République Française. Sur le revers, on gravera la valeur de la pièce et le millésime dans une couronne de laurier. Des ordres seront transmis immédiatement au Graveur Général pour l’inviter à commencer sans retard la fabrication de ces nouveaux coins. » [MEF-MACP, SAEF/X.Ms216]. Ernest Picard, ministre des Finances du gouvernement de Défense nationale. Dès le 6 septembre, Barre, le graveur général, avait été autorisé à récupérer les outils originaux d’or et d’argent au type de la république, gravés par Merley et Oudiné et conservés dans l’armoire des coins et poinçons du musée monétaire. Dans la même séance, la Commission décide également que : « le type des timbres-poste de la République et les planches reproduites d’après ce type existant au Musée soient remises au Directeur de la fabrication des timbres-poste pour procéder sans retard à la multiplication du type et au tirage des timbres-poste. » [MEF-MACP, SAEF/X.Ms216]. Le revers des monnaies d’argent ne correspond pas à celui adopté en 1848, mais a été choisi dans l’urgence et de manière provisoire, du fait de la disponibilité immédiate de « coins » conservés au musée monétaire (bien que ce soit le terme « coin » qui est utilisé explicitement dans les lettres, il désigne plus probablement les poinçons de reproduction permettant de créer les coins de service ; il y avait donc probablement un souci avec les outils du revers original d’Oudiné de 1848 qui empêchait un emploi rapide). Le revers employé provisoirement est donc celui des monnaies d’argent de Louis-Philippe.

638 IIIe RÉPUBLIQUE 1870-1940 que cette virole a été faite de manière très imparfaite, qu’elle présente de très nombreux défauts la rendant inutilisable. Cela pourrait bien corroborer la version de Lupot qui aurait saboté ce travail, à la nuance près, toutefois, que le sabotage de cette virole n’est pas lié à la trempe ! En effet, cette virole brisée ne semble pas avoir été trempée. Cette virole est en acier brut et son aspect plaide pour une absence de trempe, comme le mentionne J.-L. Desnier. Les quelques taches de corrosion sont à associer à l’âge de cet outillage, mais sa conservation reste toutefois exemplaire. Elle ne porte aucune trace de montage, ce qui indique qu’elle n’a jamais servi. Par ailleurs, les gravures ne semblent clairement pas terminées. Sur chacune des parties certains caractères ne sont pas du tout enfoncés, au point d’être pratiquement illisibles. On peut noter aussi que dans la légende TRAVAIL GARANTIE NATIONALE, le « V » est constitué par un A à l’envers : ꓯ. Et pour cause, le « V » est en effet le seul caractère de cette légende absent de la liste des poinçons disponibles (ceux permettant d’insculper la légende « DIEU PROTEGE LAFRANCE »). Enfin, le dernier point qui interpelle est la géométrie des trois éléments de la virole. En ajuster correctement deux à partir du détrompeur est très simple. En revanche, le troisième élément est alors impossible à ajuster pour former au centre un cercle correspondant à la monnaie : son rayon de courbure interne est différent des deux autres. Faire servir une telle virole aurait très rapidement causé de lourds dégâts. © Collections historiques de la Monnaie de Paris/Photos J.M. Duvilliez Entre le 15 mai, date de fin de réalisation de la virole défectueuse évoquée par Lupot, et le 24 mai, il y avait donc encore du temps pour recommencer et aboutir. À noter que Camélinat précise dans une lettre à Maxime Vuillaume qu’il publie dans son ouvrage, en 1909, Mes Cahiers Rouges au temps de la Commune : « La légende nouvelle : Travail, Garantie Nationale, fut exécutée par deux artistes : le ciseleur Jean Garnier, un des fondateurs de l’Internationale, et le graveur Lupeau [NDA : Lupot]. Elle doit être encore à la Monnaie. » Reste la question de savoir combien de monnaies ont été frappées le 24 mai au matin ? Selon Camélinat, dans la même lettre, il indique : « Il fut frappé pour 50 000 francs de pièces, au même type de 1848, portant sur la tranche : Travail, Garantie Nationale. » Il décompose les 153 000 francs escortés à la mairie du XIe le 24 mai comme étant : « il restait à la Monnaie – les autres ayant été envoyées au ministère des finances – 153 000 francs – soit 103 000 francs avec la légende : Dieu protège la France, et 50 000 francs avec : Travail, Garantie Nationale. Ces derniers 50 000 francs venaient d’être frappés. » Durant l’instruction du Conseil de guerre, la déposition de Lampérière, délégué communard au monnayage, est conforme pour le total de 153 000 francs en pièces de 5 Francs emportées le 24 mai à la mairie du XIe. Mais il indique une autre répartition : 73 000 francs produits le 24 et 80 000 francs de productions précédentes récupérées au bureau de change. Les témoignages de Jouveneaux (concierge) et Salomon (garde-magasin) indiquent une somme produite de 71 000 francs assez proche de celle de Lampérière. Ces chiffres ne sont pas forcément incohérents avec les 10 000 pièces annoncées par Camélinat dans le journal Le Socialiste le 15 mars 1908 car il avait indiqué « Ce fut principalement de la frappe à cette presse [celle où la nouvelle virole était montée] que l’on s’occupa et le travail continua sans arrêt pendant toute la matinée ». Ce qui laisse la possibilité d’une frappe en parallèle avec l’ancienne virole sur une autre presse. Pour être complet sur le sujet, on note dans le dossier d’instruction qu’il aurait été fait, sous Camélinat, pour 1 282 050 francs, ce qui représente un chiffre de 256 410 pièces de 5 Francs et par différentiel une délivrance du 24 mai qui aurait été de 14 730 pièces soit 73 650 francs.

652 IIIe RÉPUBLIQUE 1870-1940 Dessins et croquis préparatoires aux pièces de 1, 2, 5 et 10 Centimes en bronze. © Collections historiques de la Monnaie de Paris, MEF-MACP, SAEF/ Ms Fol 107

683 IIIe RÉPUBLIQUE 1870-1940 Rapport M. Couyba au Sénat 24 juin 1913. © Collections historiques de la Monnaie de Paris, MEF-MACP, SAEF/GMM0003/4 • 2 août 1917 : loi modifiant la composition du métal employé pour la frappe de la monnaie de nickel : le nickel est remplacé par un alliage cupro-nickel 750 ‰/250 ‰ avec des tolérances de ±10 ‰. Ce changement provient essentiellement de la difficulté de satisfaire les besoins en matière de purification du nickel, quand l’industrie métallurgique était tournée vers l’armement. L’alliage choisi est beaucoup plus simple de préparation et d’emploi, et d’ailleurs déjà utilisé par d’autres pays. Initialement prévu pour être temporaire, ce changement restera définitif jusqu’à la frappe des pièces en maillechort à partir de 1938. Loi du 2 août 1917 relatif à la frappe des monnaies de billon en bronze de nickel Le Sénat et la chambre des députés ont adopté Le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit : Article unique – Exceptionnellement et par dérogation aux dispositions de l’article 3 de la loi du 4 août 1913, le ministre des finances est autorisé à émettre, jusqu’à concurrence de quinze millions de francs (15 000 000 fr.), des monnaies en bronze de nickel percées au centre d’un trou rond et présentant les caractéristiques suivantes : COMPOSITION POIDS DÉNOMINATION de la pièce DIAMÈTRE DIAMÈTRE du trou central TITRE TOLÉRANCE au-dessus et au-dessous DROIT TOLÉRANCE au-dessus et au-dessous millimètres millimètres grammes millièmes 25 centimes 24 5,5 Nickel 25 % Cuivre 75 % 10 ‰ 10 ‰ 5 10 10 centimes 21 5 4 15 5 centimes 19 4,5 3 La présente loi, délibérée et adoptée par le Sénat et la Chambre des députés, sera exécutée comme loi de l’État. Fait à Paris le 2 août 1917 R. POINCARÉ Par le président de la République Le ministre des Finances J. THIERRY Pour distinguer ces nouvelles productions des précédentes, les lettres « mes » de centimes ne seront plus soulignées. En 1918, est installé à l’arsenal maritime de Rochefort un atelier temporaire, à l’image de celui qui a fonctionné à Castelsarrasin en 1914. Cet atelier n’a fonctionné que quelques mois dans le courant de l’année mais a produit 15 655 322 pièces (pour un montant de 1 789 647,50 francs). Contrairement à celles de Castelsarrasin, ces pièces n’ont pas été distinguées des frappes de l’atelier de Paris. Ce contingent de plus de 15 millions de pièces est à mettre en regard de la production de cette année-là, de 84 726 914 pièces de cupro-nickel (soit environ 18,5 % de la production 1918) [RapMinFin, 1917-1918]. Une médaille a été réalisée par M. Fleury et É. Lindauer pour commémorer cet événement. Un exemplaire se trouve encore dans les collections patrimoniales de la Monnaie de Paris (N° d’inventaire PAR_0538 et PAR_0539). • 16 octobre 1919 : loi autorisant une frappe exceptionnelle jusqu’à concurrence de 10 millions de francs en pièces de 5, 10 et 25 Centimes en cupro-nickel, en dérogation à la loi du 4 août 1913 et en plus de tous les contingents autorisés jusqu’à présent ; • 21 octobre 1919 : loi augmentant de 4 millions de francs le contingent de frappes autorisées en monnaies de bronze.

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