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Louis XI - atelier de La Rochelle __________________________________________________________ 163 163 Informations extraites du site Ordonnances.org 7 mai 1466. Jean Fourquant, procureur en la Chambre des monnaies, s'oppose, en la présence de Laurent Tulier, "à ce que les lettres derrenièrement présentées en lad. Chambre pour Geufroy Martin touchant l'office de garde de la Monnoye de La Rochelle ne lui feussent rendues... et oultre requist led. procureur avoir commission de lad. Chambre pour faire adjourner led. Geufroy Martin à comparoir en personne en icelle Chambre pour le contraindre à apporter les premières lettres par lui obtenues dud. office et par lui autresfois présentées en lad. Chambre". Z,1b, 4, f° 157 r° Extrait d’un texte. 1.2 L’atelier monétaire de 1450 à 1547 (Arnaud Clairand, Jean-Yves Kind et Pierre Mille) L’exploitation systématique des archives de la fin du XVe siècle et de la première moitié du XVIe siècles conservés dans la sous-série Z1b (Chambre puis Cour des monnaies de Paris) des Archives nationales a permis de retrouver nombre de documents relatifs à la Monnaie Rochelaise1. Les productions de l’atelier peuvent être reconstituées presque sans lacune depuis 1493. Les fraudes sont si fréquentes que les registres civils et criminels de la Chambre des monnaies constituent une source abondante permettant de retracer la vie de l’atelier. Il ne fut presque pas un maître rochelais qui ne fut condamné pour fraude ou bien emprisonné, certains furent même condamnés au bannissement à perpétuité. L’activité monétaire de l’atelier rochelais, entre 1433 et 1489 n’est pas connue, aucun compte de cette période n’ayant été conservé. La Monnaie frappa toutefois monnaie ainsi que l’attestent différentes monnaies retrouvées pour la seconde partie du règne de Charles VII, Louis XI (14611483) et Charles VIII (1483-1498). Les registres civils et criminels de la Chambre des monnaies livrent quelques informations quant au personnel et à la vie de l’atelier durant la seconde moitié du XVe siècle. En 1452, un certain André Caillerot est commis à la maîtrise avant de devenir maître en titre2. Son différent serait « un glan qui croist en un chesne »3. Le 13 décembre 1457, deux généraux des monnaies, Ravent le Danois et Germain Braque, effectuent un voyage pour « aler à La Rochelle et Angiers mectre à exécucion à l'encontre de André Caillerot et Jehan des Aulnoiz, maistres particuliers des Monnoyes desd[its] lieux et des officiers d'icelle[s] Monnoye[s] ». Le 7 mars 1458, le maître rochelais, André Caillerot, suspecté de fraude comparaît devant la Chambre des monnaies4 et il est ajourné le 5 avril suivant5. Le lendemain Germain Braque, part pour La Rochelle, « garny de la commission du comptouer [de la Chambre des monnaies] et de certaines instructions secrètes » pour informer « sur le cas commis par led[it] André Caillerot »6. Convoqué à plusieurs reprises devant la Chambre des monnaies, Caillerot est mis en défaut les 12, 20, 27 avril et 4 mai 14587. Toujours absent, il est condamné le 10 juin 1458 par contumace au bannissement perpétuel « pour aucunes faultes trouvées en certains escuz faiz en la Monnoye de La Rochelle »8. Par lettres adressées à la Chambre des monnaies il avait en effet confessé « que depuis deux ans en çà il a fait contrefaire ung toucheau alayé à la moictié d'argent et l'autre moictié de cuivre qui n'estoit que à XXII caraz et demi, et par ce moien ont estés faites en lad[ite] Monnoye de La Rochelle plusieurs délivrances de deniers d'or qui n'estoient que à XXII caraz et demi et y devoient estre à XXIII caraz et ung VIIIe, et ... avoir ouvert 1 La plupart des archives a été publiée de manière lacunaire et avec des erreurs par Félicien de Saulcy, Recueil des documents relatifs à l’histoire des monnaies frappées par les rois de France depuis Philippe II jusqu’à François Ier, I, Paris 1879 ; II, Caen, 1888 ; III, Mâcon, 1887 ; IV, Mâcon, 1892. Ces quatre tomes ont été largement utilisés par Charles Roy pour la rédaction de son ouvrage La Rochelle, son atelier, ses monnaies, La Rochelle, 1913. Nous avons préféré retourner aux sources originales et ne pas renvoyer à ces ouvrages qui comportent parfois des erreurs. 2 AN Z1b 4 f° 60r°. 3 AS, Ms 320, indiquant également qu’André Caillerot paya une caution de 500 livres. 4 AN Z1b 4 f° 28r°-30v°. 5 AN Z1b 4 f° 33r°. 6 AN Z1b 4 f° 33r°. 7 AN Z1b 4, f° 33 r°, 34 v°, 35 r°, 35v°. 8 AN Z1b 4 f° 40r°.

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