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bpv_318482 - CARACALLA Tétradrachme syro-phénicien

CARACALLA Tétradrachme syro-phénicien TTB+
Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet (2017)
Prix : 350.00 €
Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date : 215-217
Nom de l'atelier/ville : Carrhae, Mésopotamie
Métal : billon
Diamètre : 25 mm
Axe des coins : 6 h.
Poids : 12,48 g.
Commentaires sur l'état de conservation :
Minime usure de circulation sur le ventre de l’aigle
Référence ouvrage :
Pedigree :
Pedigree de rêve de la première grande série de tétradrachmes illustrés dans une vente de prestige, la majorité des exemplaires ayant fini en musées, cet exemplaire, qui est le 0820_028 de la base TSP, provient de la vente Cahn 71 du 14 novembre 1931, lot 994

Avers


Description avers : Tête laurée de Caracalla à droite (O*).
Légende avers : AUT K. M. A.- .ANTWNEINOS .S-EB (Autokratoros Kaisar Markos Aurhlios Antwneinos Sebastos).
Traduction avers : (L’empereur césar Marc Aurèle Antonin auguste).

Revers


Description revers : Aigle debout de face, les ailes déployées un point au dessus de chacune, la tête tournée à droite, la queue à gauche, tenant une couronne dans son bec. Les serres sont placées au-dessus d'un bucrane à grandes cornes lequel est entre deux points.
Légende revers : DHMARC. EX. UPATO. D., (Dhmarcikhs Ex Ousias Upatos D).
Traduction revers : (Revêtu de la puissance tribunitienne consul pour la quatrième fois).

Commentaire


Les émissions de Carrhae (également appelée Harran, d’un mot akkadien signifiant croisement, certainement de routes), sont importantes. La ville étant directement sur la ligne de front, le trésor militaire y avait besoin de liquidités pour les troupes et la logistique.
Le plus intéressant de ces émissions est l’existence, tant pour Caracalla que pour Macrin, de deux séries distinctes dont l’interprétation est plus qu’intéressante car elle semble montrer que la ville était, de fait, dirigée et administrée par ses cultes principaux.
Les maigres renseignements disponibles indiquent un culte de Lunus, dieu mantique de la Lune mâle, qu’allait interroger Caracalla lorsqu’il fut assassiné. Les anciens suggèrent d’ailleurs que c’est la crainte de Macrin de voir ses complots dévoilés par le dieu qui précipitèrent le meurtre. Ce dieu, de son nom sémitique Sin, avait un temple de la plus haute antiquité dans la ville. Son nom est mentionné entre autres dans des traités de paix entre Mésopotamiens. Il fut pillé en 609 et restauré à trois reprises par les rois Salmanasar III, Assurbanipal et Nabonide et ne fut définitivement détruit qu’en 382 sur ordre de Théodose dans le cadre de l’éradication des cultes paiens pour laisser place nette au christianisme.
L’examen des symboles fait apparaître d’une part un bucrane de face entouré de deux points (ces deux points ne sont pas décoratifs, ils représentent deux étoiles, certainement celles du soir et du matin), d’autre part un croissant pointes en haut avec deux ou trois points en exergue, un astre rayonnant au-dessus de l’aile gauche de l’aigle.
Systématiquement, les frappes au bucrane sont liées à des effigies de l’empereur laurées alors que celles au croissant sont liées à des effigies radiées. C’est un cas où, Indiscutablement, lauré ou radié a un sens que l’on ne peut attribuer à une fantaisie du graveur car l’examen des deux séries montre bien que le même graveur a réalisé les deux.
On peut supposer, du peu que l’on sait des cultes locaux, que les séries au bucrane relèvent du culte de Malakbel, dont le symbole était un taureau et qui gouvernait les étoiles du soir et du matin.
La série au croissant serait celle de Lunus, ou Sin, qui est souvent représenté sur les bronzes avec un croissant de lune pointes en haut. Il serait lui aussi lié aux étoiles du soir et du matin mais aussi à un astre rayonnant (le Soleil ? Ceci pourrait expliquer, dans un système de pensée hiérogamique, le choix de la couronne radiée pour l’avers).
La seule chose dont nous sommes certains est que nous sommes en présence de deux cultes différents mais liés.
Si nous considérons comme valide l’hypothèse de la frappe de ces tétradrachmes de 215 / 217 comme une taxe au profit du trésor militaire, nous pouvons en déduire que les deux pouvoirs financiers de la ville étaient ces deux cultes, donc que la ville était administrée par des clergés.
Pour une intéressante histoire de la ville au travers des millénaires (Abraham y vécut !) voir http://www.livius.org/ha-hd/harran/harran.html .
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, quatre-vingt trois exemplaires sont maintenant répertoriés dont en musées British Museum (2), Paris (3), ANS (3), Ftizwilliam, Doura/Yale (8) et Boston (2).

Historique


CARACALLA

(27/05/196-8/04/217)

Auguste

Après l'assassinat de Géta, Caracalla fit décréter la "damnatio memoriæ" de son frère. La "Constitution Antoniniana" fut promulguée en 212. Tous les habitants de l'Empire devenaient des citoyens romains. L'année suivante, il entreprit une campagne en Germanie et remporta de nombreuses victoires sur les Germains, les Iapyges et les Goths. Il reçut le titre de "Germanicus". La fin du règne fut marquée en 215 par la Réforme monétaire et la création de l'antoninien. Caracalla entame une ultime campagne contre les Parthes. Il est assassiné après avoir célébré ses vicennalia.

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