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v10_0089 - 5 francs Louis-Napoléon, grosse tête, J.J. BARRE, frappe d'épreuve 1852 Paris F./

5 francs Louis-Napoléon, grosse tête, J.J. BARRE, frappe d épreuve 1852 Paris F./ FDC
MONNAIES 10 (2000)
Prix de départ : 1 219.59 €
Estimation : 3 048.98 €
Prix réalisé : 2 820.31 €
Type : 5 francs Louis-Napoléon, grosse tête, J.J. BARRE, frappe d'épreuve
Date : 1852
Nom de l'atelier/ville : Paris
Quantité frappée : 3769
Métal : argent
Titre en millième : 900 ‰
Diamètre : 37 mm
Axe des coins : 6 h.
Poids : 24,99 g.
Tranche : en relief *** DIEU PROTEGE LA FRANCE
Degré de rareté : R3
Commentaires sur l'état de conservation :
Cette frappe d'épreuve est bien entendu une frappe exceptionnelle. Chaque nervure des feuilles, chaque mèche est parfaite et "sort" comme sur une médaille. La patine est admirablement distribuée et forme un écrin pour les types d'avers et de revers. Au droit, le visage de l'empereur, couvert d'un léger velours, a une patine très claire et forme un contraste saisissant avec les champs, d'abord d'un gris métallique clair très brillant, puis de plus en plus foncés dans la zone des légendes. Le visage ressort donc doublement, d'une part du fait du contraste mat/brillant, d'autre part du fait des densités différentes de patines. Au revers, la couronne de laurier et de chêne, couverte d'un léger velours, a une patine très légère. Le centre, avec la valeur faciale, a lui aussi une patine légère, très métallique et brillante. En revanche, entre la couronne et la listel, la patine est soutenue, avec des tonalités bleues et mauves, sans perdre néanmoins son brillant. L'effet de contraste est là aussi saisissant. La monnaie a un lustre très subtil, très mobile, aux inflexions complexes, particulièrement au revers. On ne peut apercevoir les irrégularités à l'œil nu qu'en faisant jouer la monnaie dans la lumière, à savoir une égratignure dans le velours le long des lettres O et N de BONAPARTE et un manque de velours sur une mèche de la moustache, la narine et une mèche de la barbiche. À la loupe, on aperçoit aussi un manque d'épaisseur du velours sur la joue et, sous un angle très précis, apparaît, sous le velours, deux infimes lignes brunes, l'une entre le haut de l'oreille et l'œil, l'autre le long des trois dernières lettres de BONAPARTE. Au revers, rien à signaler hors un manque de velours uniquement sur le rebord de certaines de feuilles de la couronne, visible uniquement à la loupe x10, en faisant jouer la lumière. Bref, un exemplaire sublime, sortant de 150 ans de médaillier

Avers


Titulature avers : LOUIS-NAPOLEON - BONAPARTE.
Description avers : Tête nue de Louis-Napoléon à gauche , signé J.J BARRE au-dessous .

Revers


Titulature revers : REPUBLIQUE FRANÇAISE // 5 / FRANCS / 1852 // A.
Description revers : dans une couronne composite de chêne et de laurier.

Commentaire


Cet exemplaire est celui de la Collection Idéale. Il illustrera le type dans le FRANC IV en couleurs.

Historique


DEUXIÈME RÉPUBLIQUE

(24/02/1848-2/12/1852)

Lors de la révolution de février 1848, Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils mais celui-ci n'est pas reconnu par les Chambres et, le 24 février, la République est proclamée par un décret du gouvernement provisoire. Celui-ci a proclamé la liberté du travail, la suppression de la peine de mort en matière politique, le suffrage universel. Les ateliers nationaux sont créés en mars 1848. Des élections ont lieu dès avril et aboutissent au succès des républicains modérés. La fermeture des ateliers nationaux provoque des émeutes qui sont réprimées dans le sang par le général Cavaignac qui est nommé président du conseil. Les révoltés sont exécutés, emprisonnés, déportés. Le pouvoir législatif est confié à une assemblée unique alors que le président de la République, élu au suffrage universel, détient l'exécutif. Ce dernier est le prince Louis Napoléon. Il entre en conflit avec l'assemblée dès 1850 car sa réélection est anticonstitutionnelle. Louis Napoléon s'engage alors dans la préparation du coup d'État qui lui permet, le 2 décembre 1851, d'installer sa dictature. En novembre 1852, il est proposé de rétablir la dignité impériale héréditaire. Le plébiscite des 21-22 novembre donne près de huit millions de oui pour l'Empire tandis que le non ne recueillait qu'environ 250.000 voix. Le 2 décembre 1852, Louis Napoléon est proclamé empereur sous le nom de Napoléon III.

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