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E-auction 137-77765 - fjt_014704 - ROUEN (VILLE DE...) Etienne Thomas de Maussion, intendant de Rouen, étain bronzé 1788

ROUEN (VILLE DE...) Etienne Thomas de Maussion, intendant de Rouen, étain bronzé SUP
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PAS DE FRAIS ACHETEUR.
Estimation : 75 €
Prix : 35 €
Offre maximum : 35 €
Fin de la vente : 30 novembre 2015 18:28:30
participants : 5 participants
Type : Etienne Thomas de Maussion, intendant de Rouen, étain bronzé
Date : 1788
Métal : etain bronzé
Diamètre : 30 mm
Axe des coins : 6 h.
Tranche : lisse
Référence ouvrage :

Avers


Titulature avers : E T DE MAUSSION INT. DE LA GENERALITE DE ROUEN 1788.
Description avers : Armes d'Etienne Thomas de Maussion.

Revers


Titulature revers : CIVITAS POPULUSQUE ROTHOMAGENSIS.
Description revers : Armes de Rouen.
Traduction revers : La ville et le peuple de Rouen.

Commentaire


Nous n’avons jamais eu ce jeton, ni en original ni en refrappe, et le fait qu’il soit rarissime est confirmé par le fait qu’un collectionneur, au XIXe siècle, a éprouvé le besoin d’une faire réaliser un moulage en étain bronzé.
Etienne Thomas Maussion était intendant de Rouen et propriétaire du château de Jambville. Il est certainement favorable à la révolution car il va enchérir sur un bien national (qui sera remis en vente dès son procès) attitude qui était à l’époque sans ambiguïté : chacun savait que si le Roi revenait rapidement, ces ventes seraient annulées sans dédommagement.
On trouve sur internet sa lettre d’adieu écrite avant de monter à l’échafaud mais on ne la trouve qu’en anglais... preuve s’il en fallait une que sur ce type de sujet le courage des cultureux français est nul et que la page de la révolution, en France, n’est ni tournée ni prête d’être tournée.
Je me fais donc le plaisir de la citer, elle se trouve à http://www.ebooksread.com/authors-eng/john-goldworth-alger/paris-in-1789-94-farewell-letters-of-victims-of-the-guillotine-egl.shtml
Etienne Thomas Maussion, 43, an ex-judge at Rouen, repelled a mob which tried to pillage his granary. He was accused of visits to Émigrés at Brussels and Rome, but this charge was refuted and abandoned. On the 24th February 1794 he was declared guilty of hoarding grain.

To Citoyenne d'Escayrac, Rue Richelieu, Paris.

Conciergerie, 7 Ventose.
I know, my dear niece, that you were hovering round the Palace
[of Justice] yesterday.
God is my witness that my sole uneasiness was lest you should be present at my condemnation. I know how your affectionate and susceptible heart must have suffered.
Two points only were raised at the trial. First, the Bordier affair. You know what a stranger I was to it. The second was the alleged
emigration. Nobody knows better than you that my return to
France dates back two years before the extreme date fixed by the
decrees.
Nevertheless I do not complain of the condemnation. I
adore the decrees of Providence, and I bless the hand which strikes me. I think I defended myself with simplicity, presence of mind, coolness, and courage. I should, however, have made a fuller defence if I had not behind me my counsel, on whom I counted.
I do not know why, but he also cut it short. Let him be easy,
however ; I have no grudge against him. I know that it was not in
his power to save me. I am sorry that the witnesses who signed
my certificate and who simply testified the truth were destroyed
\sic\.
Ready to appear before the tribunal of the Supreme Being,
I testify it again and fear no contradiction. Having but little
money in prison, I have been unable to pay what I owe to my
counsel. It seems to me that the nation, which takes possession of my property, should undertake the debt. If this raised the slightest difficulty, my family are too honest not to discharge it. My children will not refuse to pay for these things out of the property which should come to them. I recommend you then to pay citizens Chauveau and La Fleutrie.
I leave you my unfortunate children, and trust to your affection for lavishing cares on them. Let them be well educated. It is the best inheritance which can be left them. Inculcate betimes principles which may be their rule of conduct through life. Let the unfortunate example before their eyes early teach them the vanity of human things, so that they may attend to what is more certain and durable.

Historique


ROUEN (VILLE DE...)

Ancienne cité des Veliocasses, Rotomagus se développe à l'époque romaine et devient métropole de Lyonnaise II à la fin du IVe siècle. Prise à de multiples reprises par les Normands, elle devient l'une de leurs principales stations. Elle devient en 911 la résidence des ducs de Normandie. Commune en 1144, elle appartient à la France de 1204 à 1419, date à laquelle elle passe aux Anglais jusqu'en 1449. L'Échiquier de Normandie est transformé en cour souveraine en 1499 puis en Parlement en 1515. La ville est sous l'Ancien Régime, un centre florissant d'industries textiles ("rouenneries" et indiennes) et de commerce avec l'Afrique.

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