bpv_153786 - PHILIPPE Ier L'ARABE Tétradrachme syro-phénicien
Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet (2013)
Prix : 65.00 €
Article vendu sur notre boutique internet (2013)
Prix : 65.00 €
Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date : 244
Nom de l'atelier/ville : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Métal : billon
Diamètre : 28,00 mm
Axe des coins : 7 h.
Poids : 9,45 g.
Commentaires sur l'état de conservation :
Exemplaire bien centré, sans marques majeures de circulation mais à la surface piquée de corrosion, poids particulièrement faible
Référence ouvrage :
Avers
Description avers : Buste lauré, drapé et cuirassé de Philippe Ier à droite, vu de trois quarts en arrière (A*2).
Légende avers : AUTOK K M IOUL FILIPPOU SEB, (Autokratoros Kaisaros Markos Ioulios Filippos Sebastos).
Traduction avers : (L’empereur césar Marc Jules Philippe auguste).
Revers
Titulature revers : S|C// MON VRB À L’EXERGUE // GAMMA DANS LE CHAMP.
Description revers : Aigle debout à droite, les ailes déployées, tête et queue à gauche, tenant une couronne feuillée dans son bec, sans ligne de terre.
Légende revers : DHMARC - EX OUSIAS, (Dhmarcikhs Ex Ousias).
Traduction revers : (Revêtu de la puissance tribunitienne/ Monnaie de la Ville / avec l’accord du Sénat).
Commentaire
Les premières émissions de Philippe se subdivisent en frappes sans marque d’officine et avec ligne de terre, frappes sans marque d’officine et sans ligne de terre, puis frappes avec marques d’officine et sans ligne de terre.
Notre exemplaire appartient à cette catégorie, pour la troisième officine (Gamma). Notons que cette officine est la seule où se trouvent des exemplaires avec ligne de terre mais les trois connus (deux à l’ANS, un dans la trouvaille dite de Pars) sont de même coin de revers et l’on doit certainement mettre cette variante sur le compte d’une erreur du graveur.
La question du lieu de frappe, au sens de fabrication et non de mise en circulation, a été tranchée par H. R. Baldus, Moneta Urbis - Antioxia, Francfort 1969, et il semble bien que ces monnaies ont été fabriquées à Rome, plutôt qu’à Antioche.
Le raisonnement de H.R. Baldus concernant cette émission de Philippe repose avant tout sur la signature de l’atelier au revers : dans le monde romain, l’Urbs, la Ville, ne peut être que Rome. Le cas n’est pas isolé et il a été déterminé, par exemple, que des tétradrachmes d’Alexandrie pour Sévère Alexandre avaient été frappés à Rome puis envoyés en Égypte ; on peut penser que des questions de prix de revient et de qualité de fabrication furent à l’origine de ces migrations.
Effectivement, les portraits de cette émission sont exceptionnellement bons, équivalents aux meilleurs sesterces de l’atelier de Rome.
Autre particularité de cette émission, le retour du SC, disparu des revers entre 242 et 244, après avoir remplacé à Antioche le Delta Eta apparu en 215, et jamais vu dans un autre atelier officiel. Si nous suivons la logique développée pour ces émissions, il faut croire que ces frappes de Philippe ont reçu l’assentiment (au moins) et le financement (au plus) du sénat d’Antioche. Une gigantesque rançon ayant été payée aux Perses pour abréger la guerre, le propre frère de Philippe étant gouverneur de Syrie, sa propre famille en étant originaire, on peut au moins penser que le Sénat regagna de son importance de l’époque des Sévères. La réputation de Priscus étant de pressurer la population - au point de susciter l’usurpateur Jotapian - on peut aussi penser que le produit de ces spoliations servit à frapper des tétradrachmes au portrait et donc à la gloire de l’Empereur.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, quarante-sept exemplaires sont maintenant répertoriés pour la troisième officine sans ligne de terre. Notre exemplaire est le 0307_024.
Notre exemplaire appartient à cette catégorie, pour la troisième officine (Gamma). Notons que cette officine est la seule où se trouvent des exemplaires avec ligne de terre mais les trois connus (deux à l’ANS, un dans la trouvaille dite de Pars) sont de même coin de revers et l’on doit certainement mettre cette variante sur le compte d’une erreur du graveur.
La question du lieu de frappe, au sens de fabrication et non de mise en circulation, a été tranchée par H. R. Baldus, Moneta Urbis - Antioxia, Francfort 1969, et il semble bien que ces monnaies ont été fabriquées à Rome, plutôt qu’à Antioche.
Le raisonnement de H.R. Baldus concernant cette émission de Philippe repose avant tout sur la signature de l’atelier au revers : dans le monde romain, l’Urbs, la Ville, ne peut être que Rome. Le cas n’est pas isolé et il a été déterminé, par exemple, que des tétradrachmes d’Alexandrie pour Sévère Alexandre avaient été frappés à Rome puis envoyés en Égypte ; on peut penser que des questions de prix de revient et de qualité de fabrication furent à l’origine de ces migrations.
Effectivement, les portraits de cette émission sont exceptionnellement bons, équivalents aux meilleurs sesterces de l’atelier de Rome.
Autre particularité de cette émission, le retour du SC, disparu des revers entre 242 et 244, après avoir remplacé à Antioche le Delta Eta apparu en 215, et jamais vu dans un autre atelier officiel. Si nous suivons la logique développée pour ces émissions, il faut croire que ces frappes de Philippe ont reçu l’assentiment (au moins) et le financement (au plus) du sénat d’Antioche. Une gigantesque rançon ayant été payée aux Perses pour abréger la guerre, le propre frère de Philippe étant gouverneur de Syrie, sa propre famille en étant originaire, on peut au moins penser que le Sénat regagna de son importance de l’époque des Sévères. La réputation de Priscus étant de pressurer la population - au point de susciter l’usurpateur Jotapian - on peut aussi penser que le produit de ces spoliations servit à frapper des tétradrachmes au portrait et donc à la gloire de l’Empereur.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, quarante-sept exemplaires sont maintenant répertoriés pour la troisième officine sans ligne de terre. Notre exemplaire est le 0307_024.