bpv_308228 - GORDIEN III Tétradrachme syro-phénicien

GORDIEN III Tétradrachme syro-phénicien TTB+

TTB+

Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet (2018)
Prix : 240.00 €

Type : Tétradrachme syro-phénicien

Date : 242

Nom de l'atelier/ville : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie

Métal : billon

Diamètre : 28,00 mm

Axe des coins : 12 h.

Poids : 14,19 g.

Degré de rareté : R1

Commentaires sur l'état de conservation :

Flan court, partie de la légende hors champ au revers

Référence ouvrage :

Prieur 298 (27 ex.) - McAlee 881

Pedigree :

Cet exemplaire, qui provient des plateaux de la maison Spink en mai 1985, illustre le type dans le Prieur et est le 0298_021 de la base TSP

Avers

Description avers : Buste radié, drapé et cuirassé (les deux ptéryges visibles) de Gordien III à gauche, les rubans de la couronne de laurier flottant derrière la tête, vu de trois-quarts avant.

Légende avers : AUTOK K M ANT GORDIANOS SEB (Autokratoros Kaisar Marcos Antonios Gordianos Sebastos) .

Traduction avers : (L’empereur césar Marc Antoine Gordien auguste).

Revers

Description revers : Aigle debout à droite, la tête et la queue à gauche, les ailes déployées, tenant une couronne feuillue de lauriers dans son bec, entre ses pattes, un bélier courant à gauche, tête à droite, sous un croissant de lune.

Légende revers : DHMARC E X UPATOB (Dhmarcikhs Ex Ousias).

Traduction revers : (Revêtu de la puissance tribunitienne, consul pour la deuxième fois).

Commentaire

Curieusement, chez Gordien, les bustes à attributs militaires prédominants sont tous des bustes à gauche et souvent des bustes radiés. Ce type suit cette règle et l’on peut penser que l’artifice de gravure qui permet de montrer les deux ptéryges - les épaulettes de la cuirasse, des lanières de cuir de protection - est volontaire et n’est pas le fait d’un graveur malhabile. Montrant les deux épaulettes, il accentue l’aspect militaire du buste, au détriment du drapé, probablement dans un but de propagande. On retrouvera le même artifice dans les frappes de Philippe mais moins accentué.
La caractéristique principale de la deuxième émission est la disparition du SC à l’exergue du revers et son remplacement par un bélier (Aries) dans une position bien particulière (regardant vers l’arrière) sous un croissant de lune pointes en haut. Compte tenu de la position sur la monnaie en remplacement du SC et à l’endroit où, vingt-cinq ans auparavant les tétradrachmes de Sévères portaient les armes des villes, on peut être pratiquement certain que ce bélier désigne la ville d’Antioche. L’interprétation usuelle n’est pas très convaincante (la Lune dans le Bélier serait la position astronomique au moment de la fondation de la ville) mais faute de mieux, elle est possible. On trouve dans de nombreuses villes de la région des rappels de diverses constellations qui auraient présidé aux fondations.
Il faut néanmoins noter que, dans ce cas, le financement des émissions ne serait plus explicitement “approuvé par le Sénat” (SC) comme la première émission et comme les frappes de Philippe qui suivront. Pourquoi ? Pas d’explication, sauf peut-être un financement par le Trésor Militaire : les frappes de Gordien étant liées à la Guerre parthique, il est plausible que la ville n’ait rien financé.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, soixante-seize exemplaires sont maintenant répertoriés dont en musées Jérusalem (2), Paris, Berne, ANS (3), Yale (2 ex Doura), British Museum, Berlin, Gaziantep et Vienne.