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locc7827 - Corpus nummorum visigothorum ca. 575 - 714 Leovigildus – Achila VICO MONTEOLIVA J., CRUZ CORES GOMENDIO M., CORES URIA G.

Corpus nummorum visigothorum ca. 575 - 714 Leovigildus – Achila VICO MONTEOLIVA J., CRUZ CORES GOMENDIO M., CORES URIA G.
Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet (2011)
Prix : 89.00 €
Auteur : VICO MONTEOLIVA J., CRUZ CORES GOMENDIO M., CORES URIA G.
Etat du livre : Livre d'occasion en état neuf
Langue : anglais, espagnol
Caractéristiques : Madrid, 2006, relié, (18 x 25cm), 725p. + pl. couleur + tableaux de typologie + graphiques + cartes
Poids : 2230 g.

Commentaire


Un remarquable ouvrage indispensable aux collectionneurs de monnaies wisigothiques avec plus de 2.400 monnaies référencées dont pas moins de 400 faux modernes.

Article


(CNV) - Jesùs Vico Monteoliva, Maria Cruz Cores Gomendio, Gonzalo Cores Uria, Corpus Nummorum Visigothorum ca. 575-714 Leovigildus – Achila, Madrid 2006, édition bilingue espagnol/anglais, relié pleine peau, 17,5 x 25, 723 pages, en couleur.

Lors du Congrès International de Numismatique de Madrid en 2003, j'avais été littéralement époustouflé par la communication de Jesùs Vico consacrée aux monnaies wisigothiques d'Espagne. J'avais pu discuter avec ce grand savant qui travaillait alors à la rédaction du travail que nous vous présentons aujourd'hui. Encore une fois et sans critiquer ce qui se fait en France, pourquoi n'avons-nous pas ce type de travail pour les monnaies mérovingiennes ? Les « bonnes langues » me diront que la numismatique wisigothique est beaucoup plus simple que la mérovignienne. Pourquoi nos travaux reposent-ils toujours sur les attributions de Ponton d'Amécourt ou de Prou ou sur les articles de Lafaurie ou de Dhénin, publiés dans des revues souvent obscures ? Plus près de nous nous avons eu les neuf volumes fleuve de G. Depeyrot qui ne sont que des découpages améliorés des précédents, cependant très utile.

Le nouveau CNV, Corpus Nummorum Visigothorum est beau, simple et utile. Il donne envie de collectionner ces triens pourtant stéréotypés et stylisés. On a envie d'avoir l'ouvrage, même si on ne collectionne pas, parce que, même en anglais ou en espagnol, on comprend ce que disent les auteurs qui n'ont pas eu peur de rajouter des indices de rareté. Faut-il rappeler que J. Vico, outre un grand chercheur est aussi l'un des plus grands marchands espagnols. J'ai parfois honte d'être français, fier comme des coqs qui continuent à vivre sur les fastes de leur glorieux passé, incapables d'admettre qu'ils sont obsolètes et se font reluire avec des titres ronflants. J'ai parfois honte d'être professionnel où aucun d'entre nous depuis Rollin et Feuardent n'a été capable de mettre entre les mains des collectionneurs des outils faciles à utiliser, à comprendre e1t à acheter. Il est parfois bon, que dans le cadre de l'Europe, nos voisins viennent remettre quelques pendules à l'heure, n'oublions pas que Narbonne fut la capitale du Royaume wisigoth pendant une longue période et un atelier monétaire de ces envahisseurs germaniques, le saviez-vous ?

Le livre outre une présentation (p. 15-20), l'introduction (p. 21-27) et les remerciements (p; 29-32) s'articule en deux grandes parties : premièrement l'étude du monnayage (p. 35-219) et deuxièmement le corpus des monnaies (p. 221-677) utilement complété par une série d'index, onomastique (p. 707-711), toponymique (p. 713-720) et des collections privées ou publiques citées (p. 721-723) et d'une monumentale bibliographie par ordre alphabétique (p. 681-703).

Pour la première partie, nous notons une remarquable introduction historique, succincte, mais accessible où les Wisigoths sont associés aux autres peuples germaniques qui prirent le pouvoir à la chute de l'Empire romain. L'introduction historique (p. 35-58) est claire, sans floriture, destinée au grand public et les tableaux de comparaisons avec les autres protagonistes (p. 59-66) permettra dans le cadre historique de suivre les vicissitudes du royaume Wisigoth d'Espagne entre Leovigildus (568-586) et Achila (c. 710-714). Un résumé permet de découvrir rapidement les règnes de ces vingt-deux rois qui régnèrent sur une Espagne chrétienne (arienne) entre 568 et l'invasion musulmane (p.69-79). Un chapitre est consacré à la métrologie et à la métallurgie des espèces wisigothiques qui ne comprend que des triens (poids théorique de l'original byzantin 1,51 g) tiers du solidus (p. 83-108) accompagné de graphiques qui complètent utilement cet excursus. Un autre envisage l'existence d'un monnayage de cuivre supposé (p. 111-116). L'épigraphie et l'étude des légendes monétaires est ensuite abordée (p, 119-132). Une partie importante est ensuite réservée à l'étude typologique (p.135-166) accompagnée de dessins précis, répartis par règnes et ateliers. La qualité de réalisation de cette partie est sans faille. L'étude des différents ateliers (p. 169-217), répartis entre la Bétique, la Carthaginoise, la Galice, la Lusitanie, la Narbonnaise et la Tarraconaise permet de découvrir les cent ateliers qui ont monnayé pour ces rois (d'Acci à Volotania). Ces cartes, des graphiques et des dessins agrémentent encore une fois la fin de ce chapitre.

La seconde partie réservée au corpus débute par une série d'instructions destinées à l'utilisateur (p. 221-224), complétée par la liste des abréviations bibliographiques et la concordance du présent catalogue avec les grand prédécesseurs comme Miles (ANS) (p. 225-240). Regardez bien les pages 221-224, vous aurez souvent à y revenir afin de comprendre la finalité d'utilisation de l'ouvrage. Toutes les monnaies sont accompagnées d'une description avec les références renvoyant aux catalogues de référence et aux exemplaires de Musées ou de catalogues de vente avec une référence de poids, de rareté, accompagné d'un cliché photographique, le plus souvent indiscutable et d'une qualité rare pour ces monnayages souvent difficiles à illustrer. De multiples variantes épigraphiques ou de typologie sont ensuite référencées qui permettent d'étayer le corpus.

Celui-ci s'articule autour de trois thèmes principaux : le catalogue proprement dit qui comprend 639 entrées principales et en fait plus de 2.400 variétés référencées entre Léovigildus et Achila, classées chronologiquement et à l'intérieur de chaque règne par ateliers en respectant l'ordre provincial précité. La première partie de ce corpus occupe les pages 247 à 577 complété par un chapitre consacré aux faux d'époque (p. 581-588) avec 21 entrées et un chapitre indispensable réservé aux faux modernes qui sont souvent confondus par les Béotiens avec les exemplaires authentiques comprenant 401 entrées classées de la même manière que le corpus général (p. 599-677).

Deux critiques mineures qui n'enlèvent rien à la qualité technique et scientifique de l'ouvrage, la reliure est fragile (support) et il manque un à deux signets qui auraient permis au lecteur de travailler simultanément entre les différentes parties, autrement, c'est un travail irréprochable qui fera date et obligera toute travail ultérieur à faire référence à cette bible !

Laurent Schmitt.

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