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locc11411 - Alexandrian coins EMMETT K.

Alexandrian coins EMMETT K.
Non disponible.
Article vendu sur notre boutique internet (2012)
Prix : 45.00 €
Auteur : EMMETT K.
Etat du livre : Livre d'occasion en état moyen de conservation. La tranche est abîmée, sinon corps de texte impeccable
Langue : anglais
Caractéristiques : Lodi, 2001, relié toile, (22 x 28,5 cm), 368 p., 13 planches, index et nbrses cartes
Poids : 1245 g.

Commentaire


Une nouvelle référence pour les monnaies romaines d'Égypte. Avec plus de huit mille trois cents entrées, cet ouvrage couvre toutes les dénominations, les revers et les dates. Il comprend des illustrations dans le corpus et treize planches en supplément, ainsi qu'un guide de rareté.

Article


Keith EMMETT, Alexandrian Coins, Lodi 2001, format 22x28,5, XXVIII + 332 pages dont 13 planches et 3 cartes. Disponible chez l'éditeur Clio's Cabinet, Lodi, Wisconsin ou Librairie Chevau-Légers, 36, rue Vivienne, 75002 Paris ou sur internet
http://www.cgb.fr/librairie/index.html , prix 56 euros.

L'Égypte n'a certainement jamais connu un tel engouement depuis l'expédition, que Bonaparte y organisa il y a un peu plus de deux siècles, rappelée encore récemment par une magnifique exposition au musée du Louvre. Mais cette " égyptomanie ", qui touche la France sans se démentir depuis 1967 et la magnifique exposition consacrée à Toutankhamon, semble avoir épargné la numismatique. Le dernier ouvrage général en français, excepté le premier volume des collections du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France (1), fut publié en 1872 par F. Feuardent (2). Alors, nous ne pouvons que nous louer de la publication de Keith Emmett car de nombreux ouvrages en langue anglaise ou allemande sont épuisés depuis longtemps.

Ce livre se veut et se présente comme un corpus, parfois difficile à appréhender, mais d'une richesse incomparable dès que l'on fait l'effort de le parcourir en détail et de le comprendre. En effet, l'auteur a répertorié plus de 8.340 types différents entre le règne d'Auguste et celui de Domitius Domitianus. Ce livre est beaucoup plus qu'un simple ouvrage consacré aux monnaies romaines frappées en Egypte en langue grecque. Il rend sa place à ce monnayage qui paraît au premier abord stéréotypé alors qu'il est l'héritier des traditions millénaires égyptiennes, où, en symbiose, viennent se fondre les influences grecques avec l'antique fonds égyptien. Le monnayage romain d'Égypte mérite une réhabilitation et cet ouvrage nous offre l'occasion de découvrir ces monnaies parfois hermétiques, mais toujours intéressantes et passionnantes, souvent délaissées par les collectionneurs.

Nous vous proposons avec ce compte-rendu de partir à la découverte de cet ouvrage et de son sujet si riche et si passionnant.

Les vingt-huit premières pages sont consacrées aux introductions et à un début d'initiation au monnayage grec impérial d'Egypte. Après la préface (p. VI), les remerciements (p. VII) et la préface de l'auteur (p. VIII), le lecteur découvre le plan de l'ouvrage avec la table des matières (p. IX-XI). L'introduction (p. XII-XXV) va essayer de nous faire découvrir ce monnayage qui dura plus de trois siècles et qui fut le seul en Egypte par la volonté d'Auguste, le vainqueur de Marc Antoine et de Cléopâtre, qui fit du pays une province impériale dépendant directement de l'empereur et dirigée par un préfet équestre.

Alexandrian Coins n'est pas un livre d'histoire, ne recherchez donc pas de résumé historique (p. XII). En revanche, vous trouverez des explications sur le calendrier égyptien et la datation des monnaies. En effet, la particularité des monnaies romaines d'Egypte repose sur une chronologie particulière et le fait que toutes les monnaies soient datées. L'année égyptienne commence le 1er de Thoth correspondant au 29 ou 30 août, marquant le début de la crue du Nil pour se terminer le 28 août de l'année suivante. Nous avons ainsi une suite ininterrompue de monnaies datées entre 1 avant J.-C. (an 30 du règne d'Auguste) et 296 après J.-C. (an 2 du règne de Domitius Domitianus). Exceptées les premières monnaies du règne d'Auguste et celles des Nomes, toutes les monnaies sont datées (p. XII, XIV). L'auteur nous donne des informations sur le système monétaire. Le système lagide (avec des pièces de 10, 20, 40 et 80 drachmes), repris par Auguste, est bientôt remplacé par un système monétaire propre à l'Égypte qui en garantit l'autarcie financière. En effet, après l'annexion en 30 avant J.-C., le pays est une province impériale sous le contrôle direct de l'empereur et gouvernée par un procurateur équestre, le préfet d'Egypte : l'existence d'un système monétaire fiduciaire garantissait l'impossibilité de fraude ou d'évasion des métaux précieux. Parmi les nombreuses monnaies, nous découvrons : tétradrachme de billon, drachme, hémidrachme, diobole, obole et dichalque en bronze (p. XIV). Au cours de la période, le tétradrachme voit son poids se réduire et son argenture disparaître. A la fin de la période, pour Domitius Domitianus, nous avons l'octodrachme, l'hexadrachme ou le tétradrachme et le didrachme.

Le monnayage des nomes occupe une place particulière dans l'introduction (p. XV). L'Égypte était divisée administrativement en nomes qui furent renommés par les Grecs quand ils conquirent le pays en 330 avant J.-C. Ce monnayage commença sous Domitien pour se terminer sous Antonin le Pieux et présente la particularité d'avoir des monnaies différentes pour les cinquante nomes. Ces monnaies restent sont aujourd'hui très rares.

K. Emmett dresse ensuite la liste des portraits utilisés par les empereurs, d'une grande diversité au début (p. XVI). Les légendes au droit sont en langue grecque. Vous trouverez ensuite des informations sur la rareté, le travail des officines et les choix de l'auteur quant à sa méthode de classement (p. XVII). Une part de l'introduction est réservée à la description des pièces et des types de revers (p. XVIII-XX). Les cinq pages suivantes (p. XXI-XXV) sont consacrées à la répartition des espèces par empereur. Une liste d'abréviations vient compléter l'introduction (p. XXVI).

L'ultime page de l'introduction est réservée au monnayage d'Alexandrie ayant pour thème le phare de la ville (p. XXVIII).

Le catalogue occupe 231 pages avec 4.681 entrées pour plus de 8.340 monnaies. Les tableaux sont référencés en fonction des types de revers et des datations. C'est la première fois que le monnayage est présenté de cette manière. Il est astucieusement complété par des références bibliographiques renvoyant aux différents ouvrages (p.232-263). Nous trouvons ensuite une bibliographie détaillée et la liste des catalogues utilisés (p. 264-269).

Suivent les différents index, en particulier celui des légendes de droit (p. 270-280), des légendes de revers (p. 281-285), le calendrier égyptien et sa correspondance avec le calendrier julien (p. 286-287). Ensuite un index des types de revers très détaillé vient compléter ce panorama (p. 290-311). Treize planches de dessins illustrent l'ouvrage (p. 316-238), complété par une table des planches (p. 312-315). Quatre cartes clôturent ce livre.

En résumé, un livre clair et précis, presque chirurgical, mais " diablement " utile qui remplacera de nombreux ouvrages ou viendra tout simplement combler un vide. Et si vous commenciez à regarder les monnaies romaines d'Egypte avec un autre œil, celui de l'Égypte pharaonique plusieurs fois millénaires et non plus simplement comme des monnaies romaines ?

Laurent SCHMITT


(1) Soheir BAKHOUM, Sylloge Nummorum Graecorum, France 4, département des monnaies, médailles et antiques. Alexandrie I. Auguste-Trajan, Bibilothèque nationale de France, Numismatica Ars Classica, Zürich 1998, XXXII, 105 pages et 105 planches, 1321 numéros. Prix 92 euros (cf. LIVRES VI).
(2) F. FEUARDENT, Numismatique, Egypte Ancienne (collection D. G. di Demetrio), I (monnaies des rois), II (domination romaine), Paris 1872
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